our two ladybugs - with alessio
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les après-midi libres sont précieuses, autant que les instants que tu passes avec eva, enfant née par hasard, tu apprends doucement à être la mère que tu aurais du être dès le début. c'est encore difficile, des fois pourtant t'as l'impression que tu ne gères pas. les mots d'achille résonnent dans ta tête, elle a besoin d'amour et d'attention et finalement c'est tout ce que tu t'efforces de lui donner, au plus possible, pour rattraper tout ce temps ou elle ne pouvait compter sur toi.

t'as toujours mis un point d'honneur à partager ta double culture avec ta fille, comme ton père a pu le faire avec toi des années auparavant, alors forcément que le café à bubble tea du coin de la rue est votre endroit favori. tout autant coloré que l'âme de ta gamine qui sautille déjà d'impatience que d'y être.

l'départ de la maison se fait en trombe, tu peine à la garder calme, la retenir de courir partout, si pleine de vie que tu flippes autant que tu souris.
« – eva, tu m'attends, c'est dangereux ! » que tu cris en pressant la pas sur le trottoir, arrivant finalement à sa hauteur, tu lui attrapes la main.
« – je veux pas que tu cours quand on est dehors.. c'est dangereux, tu sais y a plein de voitures qui ne regardent pas, alors c'est à nous de le faire » tu penches ta tête à droite, à gauche, comme pour lui montre ce qu'il faut faire.
« – c'est bon, y a personne, on y va, mais tu ne cours pas » maman poule, pourtant tu t'en voudrais à vie qu'il lui arrive quelque chose, toi qui commence à croire qu'une vie que toute les deux, sans aide de personne est enfin possible.

et alors que tu finis de lui expliquer les règles du passage piéton, tu reconnais les deux silhouettes qui avancent devant vous.
« – eh regarde qui est là », sourire qui s'affiche alors que tu reconnais alessio et sa fille qui s'approchent de vous, un salut de la main alors que ton sourire s'élargit un peu plus. eva n'a pas besoin d'ça, elle court vers sa copine, et t'as beau lui dire de ne pas l'faire, elle n'en fait qu'à sa tête.