Sueur fine. Recouvre la peau brunit d'une fine pellicule. La barre abandonné, il se redresse. Juste assez pour pouvoir s'assoir sur le banc de musculation. Reprendre son souffle, tandis que la musique hurle dans ses écouteurs. Il en avait besoin. De se défouler. De mettre sa tête sur pause. ça devait bien faire une heure qu'il était ici. Une heure qu'il profitait du calme de l'endroit étrangement vide. Presque. Seules quelques âmes errantes perturbes sa solitude. Bras qui tiraille. Il tend la main pour attraper la bouteille d'eau au sol. Porter à ses lippes, il boit une lampée. Les orbes qui ont vue sur le panorama, croise le regard d'une inconnue. Bien qu'elle lui soit familière, mais sans qu'il ne puisse la remettre. L'échange se poursuit. "J'ai un truc sur la gueule ?" De son oreille droite, il retire l'engin.

Pulpeuse qui s’entrouvre pour donner une réponse. « Une étoile ? » Haussement de sourcil moqueur. S’abaissant sur le côté, il attrape son portable pour mettre fin à la musique qui hurle dans ses oreilles. Retire le dernier écouteur qu’il range dans sa poche, avant de reporter son regard sur la brune. Maintenant qu’il la regarde franchement, il est sûr de l’avoir déjà vu. Mais il est trop prudent pour le lui demander. S’emparant de la serviette blanche, il la passe autour de sa nuque brûlante. Les orbes toujours sur elle, essayant de se rappeler. Et puis ça lui revient. C’est la. Dans un coin de son crâne. Il la revoit brièvement avec une autre brune, mais pas seulement. « Tu bosses ici, non ? »

“J’comprends.” Plus simple de s’entrainer quand il n’y a personne. L’esprit uniquement focus sur sois-même. Rictus amusé. Danse sur ses lippes. “ça suffit pas comme raison ?” Ironie collante. S’accroche à sa peau. Ressort dans ses émeraudes. Main tendu, il s’empare de la bouteille d’eau pour prendre une nouvelle gorgée. Plus longue. Bras plié, dévoile un peu plus de peau. D’encre. Il est fier de la couche opaque. Du noir qui peinture son corps. Un psychologue, y verrait une armure. D’autre y verrait juste une passion. Et dans le fond, lui, il y voit un mélange. Un mélange qu’il n’a pas totalement conscience. Parce qu’elle reste là. A flotter en suspend sans qu’il puisse en saisir les bordures.

“Et t’perturber ta tranquilité c’est ça ?” Referme le bouchon sur la bouteille, tout en l’abandonnant de nouveau sur le sol. Regard vague. S’égare sur lui. Sur sa peau. Il le voit. Et il en a conscience Scott. Des regards curieux qu’il peut déclencher. Regard qui ne font que glisser. “T’peux t’faire discrète près d’moi.” Plaisante l’ombre. De son banc, il se redresse. S’avance près d’elle pour laisser choir la serviette sur l’un des bords de la chaise romaine. Puis, se positionnant face à elle, il lève les bras. Attrape la barre de traction pour s’y accrocher. Emeraudes sombres sur son ovale. La réponse en attente, il se tracte.

”Un mirage hein” Difficile de la voir comme telle. S’armant du même sourire ironique, le brun délaisse le banc de musculation pour changer de machine. Choisissant celui qui est juste près d’elle. “J’le vois pas trop, non.” Les bras tendus, il attrape la bar de traction. Se hisse dans un premier enchainement. Etire sa carcasse sur toute la longueur, avant de la soulever complètement. Bloquant son esprit dessus, il reste plusieurs secondes en hauteur. Contractant l’abdomen. Le regard s’attarde sur la brune. Puis, il redescend. Sans toucher le sol. Recommence encore une fois et s’arrête. L’intérêt piqué par la jeune femme. Bien plus intéressante qu’un entrainement à la salle.