accoudé au bar, bière à la main et clope au bec pour pas changer, t'avais perdu d'vue tes potes. bon, c'pas comme ci tu les cherchaient non plus. trop occupé à parler depuis une bonne demie heure avec ce, soit disant, producteur de musique. hyper connu ici à miami askip. mais toi, tu l'as toujours dis, t'es pas intéressé par la célébrité. la guitare, c'est ton échappatoire. t'es douté, tu pourrais tout quitter, harvard et boston pour vivre de ta musique aisément ici à miami. enfin bref, une demie heure que l' gars essaye de se vendre. ça marche plutôt pas mal hein, mais encore une fois, c'pas ton délire tout ça. même si ses offres restent alléchantes. ton regard s'pose sur une blonde qui a pas l'air d'apprécier l'échange qu'elle a avec le gars en face d'elle. quelques secondes, s'écoulent, et tu décides d'jouer les preux chevaliers. du moins, à ta manière. ― eeh, j'lui ai lâché un bon billet pour l'avoir tout à moi ce soir, donc bouge frère ! que tu lâches au gars tout en t'plaçant entre sybil et ce dernier. tu pouvais pas t'empêcher d'lui envoyer des piques, même en voulant l'aider. t'aurais pu la laisser galérer avec ce type, mais eh, t'es qu'à moitié connard, faut pas déconner. marques un temps d'pause en te retournant vers elle, sourire narquois qui se dessine au coin des lèvres. attend même pas d'voir qu'elle te fusilles du regard que tu regardes le gars de nouveau ― non, j'déconne. mais laisse là. ya son mec pas loin là bas.. j'serais toi, j'insisterais pas. l'gars avait surement mieux à faire puisse qu'il se contenta d'arquer un sourcil, puis de tourner l'dos pour se mettre à la conquête d'une autre proie. puis tu fais face à la windsor, de nouveau, haussant les sourcils ― de rien. elle a pas l'air d'vouloir te remercier, mais on fera comme ci.

Vacances qui s'imprègnent de jour en jour, liberté dont elle profite pendant chaque secondes. Quotidien bien trop lourd à Boston pour ne pas vouloir le mettre de côté à Miami. Moment de pause, loin de la réalité et des habitudes. Soirée échappée entre les verres de gin qui s'enchainent et les rires bruyant aux côtés de ses amies. Légèreté dont elle s'accaparait jusqu'à revenir à la réalité. Silhouette masculine qui s'approche, sous ses grands airs de séducteur, la seule chose attirant le regard étant l'horrible odeur s'en échappant. Les rejets qui s'enchaînent les uns après les autres, têtu, incapable de comprendre qu'il n'avait aucune chance. La silhouette qui tente de s'éloigner, bras retenu par les mains de la bête, soupire qui s'échappe d'entre les lèvres. Arrivée surprenante, Zadig. Rassurée d'être sauvée, mais toujours agacée. Ne pouvait-il pas faire les choses de la bonne façon pour une fois ? Égo démesuré qu'elle découvrait à nouveau. Mais malgré cet égo, il était là, prêt à la retirer de cette situation dont elle espérait se sortir. Soupire de soulagement lorsqu'elle regardait la silhouette repoussante finalement s'éloigner, les bras croisés contre la poitrine, le regard qui se poste à nouveau sur le brun. T'es vraiment con, tu le sais ça ? Nouveau soupire qui s'échappe, léger sourire qu'elle laisse doucement s'ancrer. Mais j'te remercie, il était dégoutant. Les émeraudes qui l'observent, justicier de la soirée qu'elle devait bien remercier d'une façon ou d'une autre. J'te paye un verre ? Ou c'est trop dur pour toi de l'accepter ? Air provoquant sur le visage, l'alcool coulant déjà dans les veines, facilitant la communication avec l'ennemi.

t'aimais bien te la jouer preux chevalier parfois. à ta manière. si en plus la demoiselle en détresse à sauver était l'genre... elle, s'en était qu'encore plus excitant. ce n'était pas sans lancer une pique au passage. t'avais été partagé entre l'idée d'aller la sauver rapidement, parce que eh, relou ces mecs là. puis, celle de rester là, accoudé à ton bar avec ton verre à la regarder galérer; ouais ça aurait pu t'plaire ça. première option choisie. le boulet parti, t'arques un sourcil à sa remarque après avoir ricané lorsqu'elle t'as traité d'con. ouuh, mademoiselle sort les insultes maintenant. shook. ― dégoutant. toujours plus. t'es trop une p'tite précieuse toi. biensur qu'elle l'est la windsor. puis elle t'proposes un verre, pensant aussi que tu serais prêt à le refuser ― tu crois vraiment que j'ai fais tout ça pour que tu m'offres un verre ? tu marques une pause, soutenant son regard quelques instants puis brises enfin le silence ― évidemment. je mérite même plusieurs verres. et... un bisou. ici. l'index qui pointe ta joue. histoire d'la faire chier jusqu'au bout. t'allais pas te contenter d'un verre en guise de remerciement.