Harvard, 25 mars
@Scott Guerin
tw : drogue
Seule dans le doute, j'envoie un message. Souvenirs douloureux, regrettant déjà l'atmosphère magique de Miami. La gazelle que je suis avait du mal à se contrôler ce soir. Embrasé est mon pulse, car j'avais un besoin imminent de me faire du bien. La poudre revenant sans cesse dans mon esprit, j'essayais tant bien que mal, d'y résister. Et tout ce que j'avais trouvé à faire pour ne pas céder, c'était danser. Corps en feu. Mon cœur blessé, s'entrechoquait au son de la musique endiablée. Reflet de la piscine dans lequel se perdent mes émeraudes. Danse vigoureuse, émotions reflétant dans chacun de mes gestes. Tout pour ne pas céder. La musique s'arrête et mon corps se positionne au-dessus de la piscine. Je tends les bras de chaque côté et me laisse tomber dans l'eau. Espère de cette manière, éteindre le feu qui me consume. L'envie malheureusement toujours omniprésente, je sors de l'eau, les vêtements me collant à la peau. Ouvrant mon sac, petit sachet de poudre blanche que je sors et que je fixe, les orbes qui expriment mon besoin trop obsessionnel de céder.

Sur l’écran, apparaît le message. Perturbe l’ombre qui cherche le repos, avant son départ dans quelques heures. Lasse est le soupire qui s’échappe de ses lippes. Il avait oublié ça. Cette manie récente à jouer les samaritains, alors qu’il devrait s’en cogner. Peut être était-ce un moyen de récupérer ses fautes. De nettoyer la crasse qu’il accumule. Elle qui n’est que surplus de couche. Sortant de son lit, il enfile rapidement des vêtements. Quitte la Dudley pour parcourir les mètres qui le sépare du complexe sportif. Rapidement, il trouve l’endroit ouvert. Allez savoir pourquoi. Il pénètre l’intérieur. Suit la trace invisible en écoutant le silence brisé par le bruit de l’eau qui s’agite. Du plat de la main, il pousse les battants de la double porte pour arriver juste à temps. Sous ses yeux, apparaît la Julia. Trempé. Le tissus humide qui colle à sa peau. Dévoile ses courbes, tandis que ses mains ouvre le sachet poudreux. « T’comptais m’faire venir pour rien ? » Voix qui devient écho. Ricoche jusqu’à elle, alors qu’il s’avance.

Harvard, 25 mars
@Scott Guerin
tw : drogue
Juste un peu, juste un tout petit peu, que me murmurait une petite voix obscur dans la tête. Une pensée inachevée, revient en écho de derrière la porte jadis le passé. Difficile pour moi, d'oublier. Pourquoi ? Peut-être parce que pour la première fois, je m'étais vraiment sentie aimée par quelqu'un ? C'était cette pensée qui tiraillait mon esprit et me donnait envie de céder. Salive que j'avalais difficilement au gré de la bêtise que je m'apprêtais à faire lorsque ta voix, celle de l'éternel ombre, s'abattit sur mon être et le silence qui y régnait. — Je... Balbutiais-je, gouttelettes d'eau qui tombaient de ma crinière pour s'écraser contre mes épaules. Je cache le petit sachet derrière mon dos. Réflexe inexpliqué... — C'est plus fort qu'moi... Exprimaient mes pulpeuses. Et fiinissant par me relever, je ne remarque même pas la transparence de mes vêtements.

Prise sur le fait. Donne l’illusion d’être une gamine que l’on réprimande. De quelques pas, il comble la distance. Se retrouve face à elle. Perdu. Éteint est son regard. Doucement, il intime un geste vers elle. Tendant le bras, il glisse jusqu’au poignet qui se trouve dans son dos. Encercle le fin contour, avant de continuer la course jusqu’au creux de sa main pour en retirer le sachet. Gouttelettes sur le derme. « J’vais aller jeter ça dans les chiottes, avant qu’tu foutes en l’air ta chance d’être ici. » Parce que s’en était une. Être chopé avec des stupéfiants sur le campus finissait en renvoie définitif. D’elle, il s’écarte. Recule. « Bouge pas. » Ordonne comme à son habitude, avant de disparaître dans les vestiaires.

Harvard, 25 mars
@Scott Guerin
tw : drogue
Silhouette qui s'approche, je le sais, je sais que c'est pour me voler mon petit péché. Et je n'ai le temps de faire un pas en arrière que ton ombre me surplombe déjà. Main masculine se frayant un chemin sur ma peau jusqu'à ma paume. Chaleur qui envahit mon derme humide. Tu retires le sachet précieusement serré entre mes ongles. Et je secoue la tête, car être virée n'avait plus aucune importance. — Mon année touche à sa fin. Ton ombre s'écarte sous mes émeraudes en détresses. T'éloignes et m'ordonne de ne pas bouger. Sauf que la gazelle que je suis n'a jamais été très obéissante. Lorsque ta silhouette disparaît, je reprends mes esprits et te rejoins dans les vestiaires. — Attends... Ne le fais pas. Il paraît que c'est un peu comme une thérapie de le faire moi-même. Phalange apposée contre la tienne qui tient le sachet. Ruse dissimulée sous le regard ancré dans le tien. Je sais que c'est mal, mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin d'une petite dose.

Pas feutrés parfaitement audible. Dans la moiteur des lieux, elle apparaît. Elle se fondrait presque dans le décor Julia. Avec sa tenue transparente. Ses cheveux plaquée. Une vraie sirène. Même quand elle ouvre la bouche. Balance ses conneries comme s’il allait en croire un mot. « Tu m’prends pour un con. » Plus fort, il ressert sa poigne autour du sachet, avant de se reculer. « Fallait pas m’envoyer un putain d’message s’tu voulais te defoncé. » Les émeraudes sur elle. Regarde la gamine devenir accro. On pouvait lui associer tout un tas de merde à Scott, mais pas les drogues dures. Elles qu’il a en horreur. Sans plus tarder, il lui tourne le dos, traverse les vestiaires pour se diriger vers une cabine de toilette. Arriver au-dessus de la cuvette, il ouvre le sachet. Déverse son contenu. Puis, il la fixe elle. Parce qu’elle l’a suivit Julia. Trop demandeuses. « Alors ? T’vas faire quoi ? J’tire ou t’lèche la merde ? »

Harvard, 25 mars
@Scott Guerin
tw : drogue
Comme je m'en doutais, tu n'es pas dupe. Il faut croire que tu connais beaucoup trop le reflet de mes billes pour t'en laisser berner. — Non. C'est juste que... Que j'ai peut-être besoin de le faire moi-même ? Que de te savoir à côté, m'empêchera d'ouvrir le sachet et m'obligera à passer à l'action ? Mais tu ne prends pas de risque, cher ombre. Ton corps s'échappe à nouveau et je te suis, parce que je veux voir, je veux la voir disparaître dans les chiottes. Choisir quel sera mon fardeau, parce que je ne suis plus sûr de rien, plus sûr de moi. La poudre s'éparpille alors sur les rebords et se dissout dans l'eau. Ta question me surprend, me laisse perplexe. Et dans un soupir lasse, je m'approche pour te faire face malgré ta carrure imposante. La paume qui glisse sur ton torse, te pousse doucement contre le mur. — J'vais l'faire... Phalange qui rejoint la chasse pour tirer. Pourquoi n’arrivais-je pas à contrôler ce corps qui se nouait et qui n’arrivait même plus à respirer ? Là, maintenant, comment suis-je supposée me sentir ? Je n'ose même pas te regarder.

Paume humide. Sur le torse, elle s’installe pour le repousser contre le mur. Dans l’espace exiguë, il patiente. Attend de voir ce qu’elle va faire. Doigts longilignes sur la chasse. Elle enfonce le bouton pour faire disparaître la poudre. L’air perdu sur les traits. « M’appel pas s’tu m’refais un coup comme ça. » Le ton encore froid. Ressent la lutte qui se joue dans sa tête à elle. Vapeur. Sature l’air. Près de lui, ses vêtements viennent l’imprégner de son humidité. « Tu devrais aller foutre une serviette. » Avant qu’elle chope une merde. Carrelage froid derrière son dos, il redevient silencieux.

@Julia Steiner

Harvard, 25 mars
@Scott Guerin
tw : drogue
En lutte constante avec moi-même, avec mon cerveau qui a du mal à oublier. Pourquoi ce n'est pas aussi facile pour moi mh ? Et pourtant, c'est facile pour les autres de m'oublier. Je voudrais devenir comme toi Scott. Avoir ton mental d'acier. Celle, dont rien n'atteint, ou du moins, parfaitement capable de jouer la comédie. Tu parles, tu parles et moi, je suis perdue dans ce flot de mots. Le regard toujours absorbé par la poudre maintenant inexistante. Pivote soudainement la carcasse, paume qui vient barrer ta bouche. — Shhh... La tête en vrac, laisse-moi un moment de répit l'ombre. Tu ne vois donc pas que je n'ai pas besoin de ta langue venimeuse ? De tes ordres interminables ? — Sois tranquille, je ne compte pas abuser. T'as autre chose à faire que t'occuper de mes problèmes. Je voulais juste voir si t'étais vraiment capable de m'aider. Phalange qui retombe le long de ma silhouette alors que je recule et qu'enfin, mes orbes baissent sur les vêtements. — T'as raison. J'suis presque nue là. Je m'échappe de la cabine, nouvelle quête, celle de trouver une serviette.

Le regard ailleurs. La voix trop fluette pour lui ressembler. Peut-être qu’il est allé trop loin. Ou plutôt qu’il ne soit pas doué pour ça. Pour remonter le moral. Faire en sorte que la personne s’améliore. Avance. Lui tout ce quil a jamais connu, c’est les ordres. Le ton dur qui brime. Force à faire les pas pour ne pas se sentir faible. C’est comme ça qu’il a grandit. Comme ça qu’il continue d’être. Comment pouvoir aider quelqu’un, alors que lui même est défectueux ? Trop optimiste. De lui, elle finit par s’éloigner. Quitte la cabine pour sûrement partir à la recherche d’une serviette. T’es con putain. Brimade orienté sur lui. La voix intérieur qui peste. « putain » Oblige le mécanisme de ses jambes à la suivre. Dame blanche. Qui deviendrait presque vaporeuse. « Attend. » Derrière elle, il presse le pas. Dans les vestiaires collectif, il trouve une serviette abandonnée. La chope au passage. Bruissement sec. Tellement absente qu’elle ne l’a pas vu Julia. « Tient. » Près d’elle, il arrive. Drape ses épaules. « T’as des fringues de rechanges ? Une veste ? » Il faisait bien moins de deux degré ce soir.