éclats de rire. l’alcool se diffuse trop vite. tape le cerveau. rends la soirée meilleure. aspirant les dernières pensées. ne reste qu’un faux semblant de joie dans les azurs vitreux. talons que j’ai oublié dans la boîte. traverse les rues de miami, la clope au bord des lèvres. zigzaguant sur le trottoir avec nonchalance. fronce les sourcils, tête qui tourne à gauche à droite pour retrouver un lieu familier mais, rien. l’esprit trop embrumé pour me souvenir des trajets. téléphone que je cherche, tombe au sol fissurant l’écran. - putain ! ignore le groupuscule à quelques mètres. braise que je perds au passage. - oh.. non ! moue de peine froisse la bouche. excès d’émotions en admirant la clope éteinte. l’autre main essaye de trouver l’application d’uber mais la vision aide pas.- hey, toi là bas ! t’as du feu s’teuplait ?

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

BIen contente d'avoir finalement pu poser deux semaines pour pouvoir venir en Floride, on peut dire que je profite pleinement de mon Spring Break. Je sors tous le soirs, pécho à droite et à gauche, me dore la pilule la journée.. c'est bien ce que j'appelle des vacances réussies. Je sais que je vais prendre cher en rentrant, car on va aller à coachella avec le Sun et que ça va être la folie, alors tout repos et fun est le bienvenue. Une nouvelle soirée arrosée, l'alcool présent dans le sang, je m'adosse au mur en briques d'une ruelle adjacente au bar pour reprendre mes esprits parce que putain c'qu'il fait chaud là-dedans. Je tourne la tête vers une brune qui fait tomber son téléphone, hausse les sourcils quand elle s'approche pour demander du feu. "Tout c'que tu veux darling", que je lui dis en plongeant la main dans mon sac à mains, sortant un briquet que je lui tends. Je fume pas, mais j'en ai toujours un sur moi, au cas où. "T'as niqué ton téléphone ?", que j'lui demande en désignant l'objet du regard.

@Lena Castiglia

spring break tumultueux. soif de retrouver un semblant de vie. loin des murs immaculés de cette chambre, détruisant le sentiment de solitude qui régnait depuis des semaines. là-bas. coupé du monde et de ses vices. luxure retrouvée, défiant les risques des nuits scandaleuses. défiant le sevrage qui manque chaque soirs de partir en fumée. sillonne entre l’envie de céder et celle de s’accrocher. addiction bourdonne toujours dans la tête. intoxique le cerveau fragile. détermination fébrile manque de se fendre à chaque pulsations. trop imbibée par l’alcool, gestes deviennent maladroits. pensées incohérente qui pensent à tout et rien en même temps. clope posée entre les lèvres, à peine serrées. manque de dégringoler des lippes jusqu’à ce que ta voix intercepte l’attention. cheveux d’or. unique lumière de la ruelle. - faut pas dire ça, j’peux trop demander après. l’ironie teinte la voix quand je m’approche, baisse légèrement la tête vers la flamme tendue. tenant la crinière pour éviter qu’elle s’embrase en même temps. tire sur le bout jusqu’à remplir les poumons. nouvelles habitudes, mauvaises. comme toutes les autres manies. - j’sais pas, j’vois rien ! il deconne j’crois, j’arrive pas à ouvrir l’appli ! fumée recrachée. écran déverrouillé affiche la fissure qui traverse le verre. - il m’reste plus beaucoup d’batterie. dans le rouge. les yeux se soulèvent vers la blonde. - t’sais où on est là ?

Let me be there

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L'air frais me fait du bien. J'ai beau avoir l'habitude de fréquenter des bars (et de bosser dans un), rien ne vaut une bonne bouffée d'air frais quand ça commence à cuir là-dedans. L'alcool qui coule dans mes veines n'aide pas tellement à me rafraichir, mais je ne suis pas totalement ivre non plus, j'ai décidé d'être relativement sage ce soir. Plus que la brune qui s'approche en réclamant du feu. Quand elle tire sur sa clope et me dit qu'elle n'arrive à rien voir sur son téléphone, je ne peux m'empêcher de rire, surtout quand je la vois déverrouiller le téléphone qui présente une magnifique fissure sur son écran. "Ah ouais, t'es dans la merde", que je lui dis alors que je range le briquet dans mon sac, fixant la brune. "On est, euh... à Miami ?" Je pouffe de rire et je prends mon téléphone, allumant Maps pour voir exactement où on est. "J'allais appeler un Uber, tu vas vers où ?", que je lui dis demande avant de voir un peu de mouvement par dessus son épaule. Sourcils froncés, je me penche vers elle pour lui demander plus bas, "Je rêve ou y'a des flics ?", que je lui demande en continuant de regarder derrière elle d'un air suspect. Ils ont l'air de vouloir se cacher, mais c'est loupé.

@Lena Castiglia

seule. sillonnant les rues de miami, celles qui se ressemblent toutes. rien de familier. l’esprit déjà embrumé par l’alcool injecté pour savoir me repérer. morsure de la brise fraîche sur le derme bouillant. le ressens à peine, trop concentrée à essayer de faire fonctionner les touches de mon téléphone. fumée s’échappe entre l’index et le majeur, braise rougie par le coup de briquet. tire une taffe, le rire qui empêche d’aspirer correctement. - merde.. j’pensais qu’on était en laponie ! laisse glisser les néons blanchâtres entre les lèvres. - toi aussi t’es là pour le spring break ? te détaillant de la tête aux pieds. sans discrétion. - putain, tu m’sauves. j’vais au.. euh.. cherche le nom de l’hôtel dans le cerveau embrouillé. - bluemoon ! j’crois que c’est ça l’nom.. et toi ? tapote l’excès de cendres. jambe qui passe devant l’autre, genre de garder l’équilibre alors que tes yeux bloquent derrière moi. me force à tourner la tête, plisse les yeux pour mieux déceler le schéma qui se dessine. - c’est des vrai tu crois ? loin. trop loin pour comprendre le sérieux de la situation. - ils jouent à quoi ?

Let me be there

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Je ne peux pas m'empêcher de pouffer de rire quand la meuf me dit qu'elle pensait qu'on était en laponie. "Jpense pas qu'on soit fringués comme ça en laponie ma chérie", que je lui dis en riant, sans trop savoir si c'était une blague ou l'alcool. Quand je la vois essayer de garder son équilibre, je comprends qu'elle est vraiment bien cuite la demoiselle. Dommage, je l'aurais bien draguée pour rentrer avec moi à l'hôtel, mais dans cet état, c'est pas la peine. "Ouais, c'est ça", que je dis en regardant mon téléphone, allumant l'application. "De Boston et toi ?", que je demande en continuant pour mettre le nom de son hôtel dans Uber. "J'suis dans un autre mais c'pas grave, ça doit pas être très loin", que je lui réponds avant d'avoir le regard attiré par des.. flics ? "Euh...", que je réponds d'abord à sa question. "J'crois, ouais ?" Je plisse les yeux pour essayer de mieux voir. "J'en ai aucune idée, mais -" Pas le temps de finir ma phrase que trois flics surgissent dans l'allée en gueulant POLICE, ON NE BOUGE PLUS et que pleins de gens autour de nous se mettent à courir d'un air suspect. "OH MERDE", que je gueule sans réfléchir, attrapant le poignet de la brune pour me mettre à courir en la trainant avec moi. Je sais même pas où je vais, je suis les autres personnes qui courent, j'me dis qu'il faut qu'on se casse ici parce qu'on a l'air d'avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment.

@Lena Castiglia