Just because I'm hurting Doesn't mean I'm hurt - Dimea

Je n’ai pas encore vu la Windsor depuis l’arrivée au spring break. Alors c’soir c’était l’occasion, normal elle n’fait rien, sauf si elle est avec son pseudo fiancé de mes deux-là. P’tin qu’ça m’rend folle.  Bref, direction l’hôtel qui n’a absolument rien à avoir avec l’mien et celui de Leo. Bien moins luxueux. Si on avait logé dans celui-là, aucun doute que je n’aurai pu faire que deux jours à Miami. Distraite, j’appuie sur son étage, m’rendant à sa chambre sans même m’annoncer. L’accueil sait qu’on n’est en plein événement, alors j’pense qu’il s’en foute de savoir tant qu’on a une allure correcte pour n’pas salir leur marbre. Les yeux qui roulent quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur un long couloir, qui s’ressemble tous. Porte dix-huit, frappant à la porte, sourire taquin aux lèvres. J’serai bien rentré comme ça, mais il semblerait qu’plus on est riche, plus on a peur de s’faire cambrioler. Voix que j’reconnais, mais qui n’est pas normal d’entendre là. Stoïque un instant quand t’ouvres la porte avant d’commencer. « Qu’est c’que tu fous là ? » J’dois vivre dans un monde parallèle, ce n’est pas possible. Ton de voix froid, sanglant. J’pouvais m’attendre à tout, mais pas à ça.

Moi c’que j’fais là ? P’tin mais t’es pas sérieux là. « Foutez vous d’ma gueule en plus. » grognant sans ménagement. L’impression qu’vous vous êtes bien foutu d’ma gueule tous les deux. Vous ne vous détestez pas tant que ça finalement. Laissant l’champs libre d’la porte d’entrée, je n’attends pas d’invitation pour entrer, regarder, à la limite de fouiller ta chambre. « Alors elle est où ? Dans la salle d’bain peut être ? » Alors que j’me dirige vers la pièce, ouvrant, dégageant la chaleur d’une douche récente. Quelques affaires d’femmes, mais j’ne reconnais pas le maquillage de Sybil, bien trop bas marché pour elle. Vrillant totalement, mains sur les hanches, finissant par attendre une réponse d’ta part. « Puis tu vas t’habiller p’tin… » déstabilisant que d’gueuler contre toi quasiment à poil.

Irraisonnable que j’suis. Impossible d’revenir à la réalité. Colère qui prend possession d’mon cerveau, d’mon corps. Tremblante. M’foutant royalement des codes et des principes du savoir-vivre. « A d’autres ! » que j’balance froidement. Faignant l’innocence de n’pas savoir d’qui j’parle. Tu finis enfin par t’habiller, enfin. « Donc c’est pour ça que t’es venu ? Montrer que t’es un mec libre qui s’tape tout Boston ? » Fiertée des plus mal placé. Violence qui s’échappe des lippes, mots qui s’veulent blessant. « Tu crois franchement que j’ai pas repéré ton manège en cours ? A mater je n’sais qui là... Même pas t’as essayé d’le cacher alors que j’étais devant toi. » Respect qui s’perd entre nous, jalouse, question d’égo. Savoir qu’tu refais sûrement très bien ta vie sans moi. Confirmant l’service que je t’ai rendu en mettant fin à notre relation. « C’est ça ouai… » quand t’évoques Sybil. Propos durs, écho des miens. N’cherchant même plus à savoir si elle est là où non.

Passant d’une pièce à l’autre, cent pas que j’fais, lion en cage qui demande qu’à bouffer sa proie. Affamée par la colère. « A croire ouai… » alors qu’prend un soutif qui traîne sur le lit pour l’balancer plus loin. Lingerie que je n’connais pas, étrangement. Pourtant j’en connais plusieurs d’Sybil, mais celui ne m’dit rien. Ça ne m’tilte toujours pas pour l’instant, pourtant les indices sont là. Pas de Windsor dans cette chambre. « Donc ta solution c’est d’essayer d’me rendre jalouse ? Ou d’déclencher une réaction chez moi ? Je n’ai pas d’cœur souvient toi d’ça. » Question par une autre question, cœur absent par conviction. M’plantant devant toi, m’accusant d’avoir voulu cette situation. Situation toxique au plus au point, des questions d’égo, et d’sentiments refoulés. « Je l’ai voulu ? Qui a voulu qu’on soit des p’tin d’exclusifs hein ? La situation était très bien avant qu’tu tombes amoureux. » Ton qui s’veut dramaqueen, accusateur. Compte qui s’règle mais pas comme on est sensé l’faire.