plonge le corps dans l'ivresse. les verres s'enchaînent sans aucune retenue, bien décidée à profiter de cette première soirée de spring break. la peau rougis par le soleil de la journée, tu prends ton verre et pars en direction de la plage. les talons dans ton autre main, tu commences à marcher.  les pieds qui s'engouffrent dans le sable encore tiède. t'apportes le verre à tes lèvres, savoures ses vacances bien méritées. pause dans ton quotidien. tu lâches tes chaussures, décider à t'asseoir là, face à la mers. tu te penches difficilement, manque presque de tomber en avant mais tu te rattrapes. verre suspendu en l'air pour ne pas le faire tomber. une fois assise, tu soupires. profite du paysage rapidement terni par sa présence. silouhette face à toi. ignore ta présence. les sourcils froncés. " t'es pas en verre... va plus loin. la plage est grande ! " le regard noircis alors que la silouhette se rapproche. visage qui devient plus net, qui te rappelle quelques choses. le sourire qui s'étire au moment ou tu te souviens. " oh tient donc ! ça m'aurait étonné. t'es là pour m'emmerder ?  "    

La nuit tombe et l’astre lunaire est haut dans le ciel. Reflet qui guide tes pas le long de l’océan, écho lumineux que tu ne parviendras jamais à atteindre peu importe à quelle vitesse tu cours. Ton frère s’éclate à une soirée de bienvenue tandis que toi tu profites de la solitude. Silence bienfaiteur dans lequel tu t’es engouffré, loin de la voix de la conscience. Tu t’arrêtes un moment pour reprendre ton souffle. T-Shirt coincé entre l’élastique de ton short et le derme humide qui te sert à éponger la sueur sur ton front lorsqu’une voix féminine légèrement éméchée, remonte à ton conduit auditif. Opales sombres qui se plissent légèrement, tu remarques une silhouette plus loin. Tu t’en approches, bercé par la curiosité, soupir qui s’échappe de tes lèvres en reconnaissant la trogne en question. Tu fixes le vide en fonçant droit sur elle. Tu ignores sa présence, venin qui glisse sur ta peau comme l’eau sur le dos d’un canard. D’un geste vif, tu attrapes son gobelet que tu vides d’un trait avant de te laisser choir contre sa carcasse enivrée. ‘’ Quelqu’un à dit quelque chose? ‘’ Tu écrases volontiers le galbe ferme de tes fesses contre ses cuisses, tendant l’oreille dans un geste théâtrale. ‘’ Ah merde, j’t’avais pas remarqué. ‘’ Tu hausses simplement les épaules, expression figée dans le marbre après quoi tu chopes ses talons que tu balances plus loin en direction de la marée montante.