tant mieux pour toi oui que je répète doucement, la voix grave, le souffle presque court. j"aurais voulu que ce ne soit personne d'autre que toi. comme l'envie de te croiser à chaque moment de la journée sans pour autant y arriver. j'ai essayé d'esquiver le golf, de me retrouver pas loin pendant la balade à cheval, encore plus près pendant le diner. mais t'étais comme une douce odeur, une fumé qui s'échappe, impalpable. pas de visite de tableau, rien. uniquement le son de la voix de crécelle de Chelsea, qui refusait visiblement de me lâcher le col. je crois qu'elle est tombée unilatéralement amoureuse. moment aussi gênant pour elle que pour moi mais pas pour les mêmes raisons. l'agacement chez moi, la honte pour elle probablement, quand j'ai dû la remettre gentiment à sa place pendant le digestif. si je la fuyais elle, pour toi c'était tout le contraire. il suffit comment je décide de briser ton espace vital, pour venir coller mon torse contre toi, mes mains qui s'enroulent autour des tiennes, uniquement pour te guider sur le piano. pour le moment. et très vite je vois ta poitrine qui se soulève à chaque respiration. la mienne qui semble se caler sur la tienne, comme pour tenter d'être exactement sur la même longueur d'onde, pour que la musique qui découle de nos mouvement soit à nous. ton visage qui se tourne vers le mien, ton souffle que je sens s'écraser contre ma joue, puis contre mes lèvres quand le mien te fait face à son tour. envie de jouer avec toi, comme à notre habitude. te faire tourner en rond, faire des mystères, te pousser dans tes retranchements. mais l'ambiance de ce moment est différent et je n'ai pas envie de le gâcher. le simple fait que tu poses la question évoque le fait que ça te questionne et ça me suffit. j'sais pas si t'es assez grande pour que je te raconte ce genre de chose. sourire qui étire mes lèvres, dévoilant mes fossettes. elle m'a dit qu'elle avait très envie de gouter mes lèvres pour le diner et bien plus encore pendant la nuit en somme elle m'a donné rendez-vous pour un petit 5 à 7 nocturne. rendez-vous que je n'honorerais pas bien entendu.

juste ce soir. comme la promesse d'une seule soirée hors du temps et de l'espace. hors de toutes nos obligations, loin de nos positions, moi le stagiaire toi la femme du patron. loin de toutes les interdictions. mais près de toi. aucun regret quant à mon choix de ne pas rester dans mon lit, de quitter la pièce pour rejoindre ce havre de paix. j'aime l'idée de partager cette musique avec toi, de la jouer contre toi. titre que tu trouves, que je vais adopter. cette musique je l'ai composé pour extérioriser mes sentiments. dernièrement à la fois triste, angoissé, nostalgique mais aussi plein d'espoir. on peut dire que tu m'aides à la faire vivre et ça me fait un bien fou, au fur et à mesure que nos doigts frappes les touches. ton parfum que j'hume à nouveau, mélange de mangue et de sucre, je ferme les yeux un instant avant de les ouvrir pour contempler tes iris. la musique cesse de retentir dans la pièce, moment de silence aucunement gênant. sensation étrange de me sentir presque là où je devrais être. aucune culpabilité d'être aussi proche de la femme de mon boss, non aucune. taquinerie lancé qui me fait sourire, question qui me procure presque une satisfaction de voir que tu te questionnes sur le sujet. c'est pas parce qu'elle en a envie que je devrais y être. mes mains qui se resserrent autour de tes poignets pour les faire se décaler sur la droite, jouer d'autres notes à une autre tonalité. j'ai jamais dis que moi j'en avais envie. mon visage qui se penche dangereusement vers le tien. mais si tu préfères que j'y aille dis le moi parce que moi je n'ai aucune envie d'aller ailleurs.

note à moi même la prochaine fois que je suis invité à un week-end dans les hamptons par toi ou ton mari : demander si Chelsea sera là. si oui décliner et si par malheur je me retrouve encore une fois bloqué sur une ile avec elle, la fuir. je ne serais même pas étonné qu'elle soit en ce moment même en train d'essayer de se glisser dans ma chambre. et la simple idée de me dire que si je n'avais pas eu l'envie irrépressible de jouer au piano, j'aurais pu me retrouver dans le même lit qu'elle, me fout la gerbe. fort heureusement, je suis ici, endroit qui me convient parfaitement avec nul envie d'être ailleurs. j'ai pas eu besoin de le dire parce que je l'ai montré. oui je suis encore là. tout simplement. si j'avais voulu être avec elle, je t'aurais gentiment remercié pour la chanson et je serais remonté. je ne serais certainement pas en train de caresser ton avant bras, de ma main droit, pendant que la gauche se pose délicatement sur ton épaule, le visage toujours aussi près du tien. et je ne bouge pas d'un centimètre, même quand tu t'approches un peu plus de moi, sentant ton souffre délicieux s'écraser contre mes lèvres. ton prouve le qui me galvanise instantanément. un frisson qui me parcours l'échine, m'arrache un sourire avan que je ne commette probablement l'irréparable. sans penser aux conséquences, sans penser à demain ou même à ton mari, dormant à quelques pièces de nous, je viens attraper tes lèvres des miennes. pas dans un doux baiser romantique et délicat. clairement pas. mes lèvres se pressent contre les tiennes, c'est sauvage, dans un soupire presque rauque, tandis qu'une de mes mains vient se loger dans ta magnifique chevelure rousse, tirant doucement sur celle-ci. j'en avais envie depuis cette fameuse soirée dans son bureau, la première fois que je t'ai vu.

c'est sans culpabilité aucune que mes lèvres viennent attraper les tiennes pour te montrer à quel point je n'ai envie d'être nul part ailleurs qu'ici, avec toi. je ne pense pas aux conséquences et en réalité je n'en ai que faire. toi et moi sommes pareil, fait du même bois, alors je sais que ce qu'il se passe là, c'est notre bulle à nous. et quand bien même ton mari viendrait à l'apprendre, je pourrais lui répondre que j'ai appris du meilleur. lui même n'étant pas gage de fidélité et certainement en ce moment même l'amant d'une femme marié. comment peut-il laisser seule un joyeux brut de la sorte. diamant que j'ai pris plaisir à admirer avant de venir gouter tes lèvres, attrapant ta chevelure rousse entre mes doigts. encore ? comme ça ? que je te demande en chuchotant, venant m'assoir à cheval sur la banquette pour être au plus près de toi. une main qui reste dans ta chevelure, pour m'assurer que tu ne te dérobes pas, l'autre qui glisse sur ta cuisse. baiser toujours aussi intense, comme un feu ardent qui brule. ma langue s'insinue entre tes lèvres, pour venir danser avec la tienne. baiser passionnelle, langoureux, qui me fait complètement oublier le piano. à cet instant il n'y a que toi et moi dans cette pièce.

plus rien n'existe autour de nous. seulement l'envie irrépressible de tes lèvres. comme l'impression d'avoir accédé au saint graal. l'objet de mes désirs depuis des semaines, matérialisé là sous mes yeux, me laissant caresser son derme du bout de mes pulpeuses. baisers passionnés échangé, dans la chaleur de cette pièce, lumière tamisé, ambiance intimiste, pour une note complètement différentes des précédentes. une note au parfum délicat, à la bouche douce et aux caresses délicates. des mots susurrés, pour être certaine qu'ils restent entre nous et seulement nous. pour que personne ne viennent interrompre ce moment. mes lèvres qui se posent à nouveau contre les tiennes, tandis que je viens m'assoir à tes côtés. à califourchon sur le banc, mes mains qui te pressent un peu plus pour que tu t'approches, volonté d'une proximité reconnu, mais bien trop rapidement lors de nos derniers entrevus.