dans les deux cas, nous étions foutus. peut-être que c'était l'alcool le problème, moi, lui, nous. qu'est-ce qu'on s'en fout en vrai, là, en ce moment. le seul problème c'était que j'voulais pas en rester là, j'étais incapable de faire comme si de rien était. si Marcus m'apportait un bien être de fou, Levy aussi mais différemment. notre histoire remontait à des mois maintenant et pourtant, y'avait quelque chose d'électrisant entre nous. arf putain je comprenais rien, j'étais perdue. la preuve est qu'il m'attirait toujours autant, je pouvais pas expliquer pourquoi. pas un pour rattraper l'autre j'ai envie de dire, le cocktail idéal pour créer une situation comme celle-ci. je lui laissais le choix de m'embrasser de nouveau ou de juste laisser les choses comme ça. être sobre, j'aurais plutôt choisi la seconde option. j'avais pas envie de jouer, c'était pas un jeu. juste deux âmes qui étaient tellement heureux de se retrouver. ma cigarette étant écrasée depuis longtemps sur le sol, j'attendais sa réaction. c'était insupportable d'être face à ce silence. j'étais incapable de bouger, de penser à autre chose. il lâchait un mot inaudible et mon coeur explosait lorsqu'il   reprit possession de mes lèvres. c'était avec beaucoup plus d'intensité que tout à l'heure. officiellement c'était pu juste un baiser mais bien deux, très loin d'une petite dérape et d'un truc bien innocent. j'profitais de chaque instant, je posais ma main contre sa mâchoire pour l'avoir encore plus près de moi. si il voulait aller plus loin, qu'il me le fasse comprendre. sinon tant pis, j'allais profiter de ce que j'aurais. c'est-à-dire lui et ses baisers qui me créaient des palpitations et des frissons.    

t'as besoin de personne pour t'emmener à ta perte. belle chute dont tu fais preuve, sautant à pieds joint dans les entrailles des enfers. peu de force de persuasition pour reculer devant la tentation. cette phrase pourrie, sortie de la bouche de tu sais qui qui résonne dans ta tête "le meilleur moyen de résister à la tentation c'est d'y céder". bah te voilà bien en cédant à la tentation, les lèvres de brinley collées aux tiennes. t'aurais du rester avec les garçons, t'aurais du ne pas jouer à un jeu d'alcool débile où tu penses que quelques shots vont pas te monter au crâne en moins de deux. les mains qui glissent sur ses hanches pour la rapprocher de toi perçoivent à merveille les formes sous sa robe. robe que tu t'es interdit de scruter pour toutes ces raisons. tu sais bien trop ce qu'elle cache en dessous et ce pourquoi tu as réprimandé tes envies. brinley, brinley, brinley, pourquoi es-tu aussi attrayante? la fougue passée, la raison te rappelle et tu t'écartes de la jeune femme.  — ok allez, c'est bon j'capitule ! tu lèves les mains de son corps et prends du recul sur le bras. — fais chier brin.. soupire. entre la frustration, la colère et la déception. déçu de toi, de pas savoir te tenir cinq minutes. frustré parce que malgré tout, elle n'était pas qu'une envie passagère il y a quelques mois. tu quittes le banc, fais quelques pas pour t'éloigner un peu avant de revenir sur tes pas. — là, on va retourner à la soirée et pas parler de ça ok? faut que.. tu parles à andréa? ouais, ça c'est sûr. — on en parle pas, c'est tout. marque ta ferme intention de garder ce secret entre vous en la fixant du regard. bon, y'a peut-être deux trois énergumènes auquel tu risques d'en parler, mais eux tu peux pas vraiment leur cacher. main que tu tends vers elle pour l'aider à se relever, repartir à la soirée et faire mine que vous avez juste fumer deux trois clopes, comme c'était prévu.