Ce soir, tu as joué. Tu t'étais bien amusé sur scène. Tu avait profité pour te changer les idées. Ça te faisait du bien de te trouver sur les planches et être celle qui fait vibrer les soirées des clients des bars où tu te produis. C'est ta bouffée d'air frais. Bouffée que tu as bien besoin. Et t'avais besoin d'un verre après ton passage. Alors tu t'es accoudé au comptoir. Tu as bu ton verre. Puis un second. Puis tu as arrêté de compter. Tu les a enchaîné, Aileas. Peut-être trop. C'est sûr. Comme toujours. C'est ton échappatoire. Avec la musique. Tu te met minable pour oublier ta vie. Vie merdique. Vie contrôlée. Vie que tu ne vis pas. Vie que tu subis. Des fois, tu aimerais changer cette vie. Mais pour quelle vie ? Tu ne connais que la vie que tu as.

Tu avais fini par rentrer. Titubant. Grande gueule. Peut-être trop. Tu es arrivé en bas de chez toi. Torchée. Tu t'étais vraiment mit minable ce soir. D'ailleurs, tu t'es planté en rentrant chez toi. Dans cet appartement que tu détestes. Il est étroite. Petit. Vous vous marchez dessus. Pourtant vous n'êtes que deux. Mais visiblement, la place manque. Vous ne roulé pas sur l'or. Et ça se voit. T'aimerai des fois avoir un plus gros salaire. Pouvoir avoir un logement plus grand. Arrêter de vous marcher dessus. Quoique, tu n'es même pas sûre que ça changerai quelque chose. Mais une chose est sûre Leas, c'est que tu te péter la gueule en rentrant. Faisant du bruit. Tu grimaces. Et pouffe de rire. L'alcool.... Ça fait des dégâts. Tellement que tu as réveiller ton fiancé. Et il n'a pas apprécié. Pas du tout même ! Euphorique, tu ne t'en rend même pas compte finalement. Par contre, son poing dans ta face, ça, tu l'as bien senti. Ça t'as calmé. Tu t'excuses. Ça ne sert à rien. Bien au contraire ! Ça l'énerve. Toujours plus.

Les coups commencent à tomber. Des coups de poing. Pas qu'au visage. Mais surtout. Il t'attrape par les cheveux pour te mettre à genoux face à lui. Tu t'excuses encore. Tu le supplie d'arrêter. Tu t'excuses de ton comportement. Il n'aime pas quand tu bois. Mais ce n'est pas réservé aux hommes la bouteille. Non. Et tu l'as connais bien cette bouteille. Trop. Lui aussi. Vous tomber souvent dedans. Mais rarement ensemble. Ce n'est jamais festif. Avant ça l'était. Plus maintenant.
A genoux, la tignasse entre ses mains, tu es obligé de le regarder. Ta mâchoire se crispe. Tu grince des dents. Tu te tais. Ce n'est pas dans tes habitudes. Enfin si. Face à lui tu n'es rien. Tu te la boucle. Tu fermes ta gueule. Et pourtant tu en as des choses à dire. Mais tu ne sais pas quoi lui dire, à lui. Tu aimes parler. Tu aimes avoir une vie sociale. Et tu l'as en soirée. En journée quand tu es dans les transports en commun. Ou encore dans la rue. Tu discutes avec les passants. Tu chantes. Mais tu parles aussi. Mais pas de ta vie. Ça non. Jamais. Personne n'est au courant pour toi. Enfin si. A @Kōh Larsson. Lui. Il te comprends. Il sait ce que tu endures. Il l'a connu. Il t'aide comme il peut.
A genoux, tu te prends des coups de pied. Tu ne te relève pas malgré qu'il t'ai lâcher ta chevelure aussi noire que ta vie. Les coups de pieds deviennent de plus en plus violant. Plus fort. Toujours plus fort. Tu te retrouves recroquevillé sur toi-même alors que les coups pleuvent. Il ne s'arrête pas. Il t'insulte aussi. Car oui, ce n'est pas que les coups qui font mal. Psychologiquement aussi c'est violent. Il te prend par le cou pour te relevé. Tu suffoques. Tu tentes de le faire lâché mais rien. Tu n'es pas aussi forte que lui. Mains posées sur les siennes, tu sens partir. Et c'est ce que tu fais. Tu te laisses partir. Tu fermes les yeux. Il fait noir. Tu l'entends encore. Loin. Puis plus rien.

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Tu sens de l'agitation autour de toi. Mais tu n'as pas la force de réagir. Tu ne veux peut-être pas enfaite. Tu entends la voix. Ce n'est pas ton bourreau. Non. Cette voix est cependant une voix familière. Tu ne bouges pas. Tu sens une pression. Tu entends qu'on te parle. Seconde pression. Tu grognes. Tu tentes de bouger mais ton corps refuse tout mouvement. Mais tu grognes. Tu sens ta lèvre qui a gonflée. Elle te fait mal. Tout comme la tête. Et le reste. Ton corps te fait mal. Tu veux que tout s'arrête. Tu veux arrêter d'avoir mal...Kōh ? Souffles tu.

Continuant le massage cardiaque, il vient se replonger dans son passif. Se remémorant les scènes de violence qu'il a subit avec son ex-copain, dont Leas subit actuellement en plus fort. Mais dont-elle est éprise de son bourreau.
Et il sait pertinemment que ce soir la nuit sera agitée. Qu'il se remémora encore une fois les scènes d'horreur entre lui et son ex-copain.

Quand ce dernier lui donnait une gifle gratuite parce que Koh refusait de lui faire plaisir. Ou quand ce dernier en colère contre quelqu'un venait se défouler contre lui par coup de poing direct dans le ventre et coup de pied ensuite. Jusqu'à  l'insulté de tout les noms. Et que Koh se retrouvait à mettre un sous pull pour aller en cours. Car ce dernier savait très bien ce qu'il faisait, qu'il ne fallait pas toucher au visage. Sauf qu'un jour, sa colère était bien plus forte et le coup est parti dans l'oeil et Koh c'est retrouver avec un oeil au beurre noir.

Parfois Koh a l'impression que revivre les scènes par ses cauchemars lui procure une douleur à l'endroit. Mais après avoir échanger avec des personnes proche. Il s'est avérer que cela s'appelle des douleurs fantômes. Et qu'il devrait consulter un médecin pour supprimé son choc post trauma. Mais il a déjà tenter et dès la première séance, il a revécu et c'est retrouver comme bloquer et en larme. Et sans faire exprès a cogner le médecin, qui tentait de le rassurer. Après cela il n'a plus voulu retourner de peur à recommencer.

Dans ses pensées, il ne fait pas attention a ce qui se passe, ce n'est qu'en il entend la voix de Lea, il arrête et viens rapidement mettre sa tête sur ses cuisses. Doux comme il est, il vient caresser les cheveux de Lea et vient prendre une ses mains en la couvrant de son sweat pour la réchauffer. La regardant il vient dire

Tu dois aller à l'hôpital...Je connais quelqu'un a l'hôpital il pourrait t’ausculter. S'il te plaît demande pas comment je connais.

Regardant l'heure, il profita pour la prendre facilement dans ses bras, courant vers la porte pour l'ouvrir et la fermer comme il put. Il vient se dépêcher de l'emmener a sa voiture. Puis la pose a ses côté et l'attache et la regarde un moment en caressant ses cheveux inquiet. Puis fouille dans son sac pour prendre un de ses haut de rechange pour le mettre et vient se mettre en place pour conduire.
Roulant rapidement direction l'hôpital, d'une main il vient prendre celle de @Aileas Erskine pour la rassurer et viens appuyer sur l’accélérateur.

Tient bon, on arrive bientôt Leas

Encore une soirée où tu as eu le droit à l'amour fracassante qui te lie à ton fiancé. Cela fais désormais quelques années que tu es sous son emprise. Emprise incompréhensible si c'était vu par un oeil extérieur. Ils appelleront ça de la maltraitance. Toi, Aileas, tu appelles ça de la correction. Correction d'être une mauvaise femme. Tu n'es pas à la hauteur d'une femme au foyer. Tu n'es pas assez souvent à la maison. Tu as décidé de travailler plutôt que de t'occuper de la maison. Enfin, travailler est un bien grand mot. Tu joue dans la rue, faisant ainsi la manche même si tu n'aimes pas ce terme. Tu préfères dire que tu te produits au plus proche de ton public. Mais tu ne gagnes pas des masses. À peine cent euros par jour. Tu complètes cela par des productions, le soir, sur scène. Mais là aussi tu ne gagnes pas assez ta vie. Pas assez pour faire vivre le foyer. Ce n'est pas non plus ton mec qui rapporte des sous à la maison. Pourtant il deal. Mais il claque toute sa thune pour lui. Égoïste. Il ne pense qu'à son plaisir plutôt que d'avoir une meilleure vie. Avoir un vrai logement. Plus grand. Vous avez assez pour manger. Mais ce ne sont pas des plats de luxe. Toute façon, t'es rarement au domicile conjugal pour l'heure de manger. C'est ça aussi qui l'énerve. C'est cette raison, l'une des raisons pour lesquelles tu épouses la douceur des poings de ton futur mari.

Tu es donc là, au sol, dans la salle de bain. Inconsciente. Comme souvent. Tu ne perds pas connaissance à chaque fois, mais tu es bien amochée à chaque coup. Sans mauvais jeu de mot ! Il ne lésine pas sur sa force. Ni sur l'endroit. Oui, il s'en contre fou que ça se voit. Ou alors c'est qu'il sait que tu te maquilles. Tu te maquille tous les jours. Tu y es obligé. Tu ne veux pas qu'on te plaignent. Il a raison. Tu es une femme indigne.
Inconsciente, tu entends une voix que tu connais. Lointaine. Une voix et des compressions. Tu ne sais pas ce qu'il se passe. Tu tentes d'appeler ton ami. Faiblement. Les compressions s'arrêtent. Tu ouvres les yeux. La vue est trouble. Tu le sens près de toi. Kōh. Cet ami qui t'es cher. Ami qui te connait. Il connaît ton histoire. C'est bien pour cela que tu l'avais appelé. Tu lui fais confiance.
Aller à l'hôpital ? Non... T'as voix est faible. Tu te laisses faire. Il te soulève. Te prend contre lui. Son parfum est rassurant. Sa présence est rassurante. Tu te sens bien quand il est près de toi. Tu enfouis ton visage contre sa joue alors qu'il descend les escaliers de l'immeuble où tu loges. Puis il te dépose dans sa voiture. Toi tu es encore ailleurs, difficile à rester éveillé. Tu veux dormir. Mais il te parle. Pourquoi ? Chuchotes-tu.
Les minutes passent. Les kilomètres également. La lumière des rues t'éblouis. Tu fermes les yeux.

La voiture s'arrête. Tu t'apprêtes à sortir mais tu as mal. Le moindre mouvement te fais souffrir. Tu laisses donc Kōh te géré. Y a pas besoin ! Tu mens. Je vais bien t'en fais pas !... Tu sais que c'est grave. Mais tu ne veux pas consulter. Et si ton bourreau l'apprend, ça sera pire après. Portière ouverte, tu tente de mettre un pied dehors mais tu grimace, sortant la seconde, tu essaye de te lever mais sans y arriver.

Alors qu'elle venait d'ouvrir les yeux devant lui, il vient à être rassuré. Prenant rapidement son portable pour appeler la ligne directe d'un ami médecin pour lui dire qu'il arrivait avec quelqu'un dans un état critique. Il savait qu'il ne pourrait entrer après cela, qu'il devrait rester dans la salle d'attente. Mais après cet appel il prend Leas dans ses bras pour quitter cet endroit.

Un qui est comme une prison pour la belle Leas aux yeux de Koh. Mais il doit rester calme, sachant qu'il a une carrière de MMA, un nom à ne pas salir comme il se rappel mots pour mots des derniers échanges avec cet homme qui est son père adoptif. Un père qui l'a frappé sous l'alcool. Mais que Koh a préférer ne rien dire entièrement. Faisant attention lors des marches quand il vient descendre, il regarde parfois Leas qui vient se coller contre son torse. La voyant plus sereine, il serre la mâchoire énerver de voir combien elle souffre.

Une fois dans son suv noir, il entend la voix de Leas, mais ne répond pas, pensant qu'elle doit se reposer. Les lumières de la ville se mélangent avec le ciel noir et les phares. A un feu rouge, Koh profite d'un regard protecteur et doux vers Leas et vient caresser sa main pour la rassurer. Le feu passant au vert, il vient ramener sa main sur le volant pour, ensuite arriver vers l'hôpital.

Sur le parking, il se gare au plus près de l'entrée. Voyant qu'elle est têtue, il vient rapidement pour la récupérer de l'autre côté croisant son regard avec le sien. Puis sans dire quoique ce soit, sans demander la permission. Il vient la prendre dans ses bras. Puis ferme la porte avec sa jambe et automatiquement verrouille son suv.
Il se dépêche d'entrer dans le bâtiment pour ensuite se rendre vers son ami médecin.

La posant sur la table pour qu'elle soit ausculter, il vient la regarder inquiet, mais comme il pensait se fait mettre à l'extérieur. Avant de sortir, il vient embrasser le front de Leas et sort en s'installant sur une chaise inquiet. Mais vient se relever et rentre de nouveau et vient dire.

Je veux rester auprès d'elle...Je ne pourrais pas rester assis inquiet