« je suis pas sûre que t’aies encore beaucoup de chances si t’arrêtes… » aucunement sérieuse, évidemment, parce qu’il aurait toutes ses chances même avec deux yeux au beurre noir et trois dents en moins. « la nuit ensemble pour lire un livre ? c’est une activité sympa, j’y avais jamais pensé… » que tu répondes avec un air innocent, les cils qui battent pour ajouter un côté mignon à ça avant de te mettre à sourire à nouveau. le papier qui vient tapoter ta robe, tes yeux qui s’écarquillent à son intervention orale, soudainement dépourvue de mots, si ce n’est pour lancer une blague vaseuse sur le bonheur à goûter. « je vais commencer par celui-là, en espérant que je m’étouffe pour éviter de continuer à dire n’importe quoi… » les lèvres que tu tires gravement, portant enfin sa boisson à tes lèvres, plus prudemment cette fois. le liquide qui glisse dans ta gorge avant de lui rendre son café, acquiesçant d’un signe de tête. « pas mal, pas mal… mais si t’as jamais goûté ce super chai latte, c’est le moment, tu m’en diras des nouvelles ! » tu fais diversion sur son bonheur à goûter au passage. « d’ailleurs, si tu regardes attentivement mon livre, tu te rendras compte que je t’ai menti sur un petit quelque chose… » ton prénom. parce qu’évidemment, simo, c’est qu’un surnom pour cacher ton affreux prénom d’octogénaire : simone.

hochement de tête pour approuver l’activité que tu devrais tester. « ce soir si je comprends bien, du coup ? » ta boisson que tu pousses doucement vers lui quand il te dit qu’il serait curieux d’y goûter avant de titiller sa curiosité avec ton prénom. « je sais, j’ai terriblement honte de t’avoir caché cette part énorme de mon existence… » le ton dramatique que t’adoptes pour prononcer ces mots avant de grimacer un peu lorsqu’il te demande comment il doit t’appeler. « ça dépend de ton envie de parler à une cougar proche du cimetière ou pas… » glauque ? peut-être un peu. « bon, allez, goûte, je veux savoir si t’as vraiment bon goût ou pas ! »