nouveau stage commencé depuis quelques jours, tu n'as pas eu le temps de passer sur le campus et encore moins à la kirkland. ce n'est pas spécialement un challenge pour toi que de devoir switcher entre stage et révisions. il n'y a pas grand chose qui peut t'effrayer lorsqu'il s'agit de travailler et d'atteindre tes objectifs. malgré cette semaine commencée sur les chapeaux de roues, tu as reçu des instructions précises pour un de tes devoirs à rendre dans deux semaines et pour ce faire, tu es obligé de te rendre à la kirk car chez toi, tu risques de ne pas de bosser et de trouver autre chose de bien plus intéressant à faire. tu serais même capable de simuler une coupure d'électricité à tes potes, tellement t'as pas envie de bosser. ces dernières semaines, tu n'avais pas vraiment été dans ton état normal et il n'était pas simple pour toi de remonter la pente en un claquement de doigt, un funiculaire n'aurait pas été de refus plutôt que de passer par la longue ascension des escaliers. avachi dans un fauteuil de la salle commune, le nez dans un bouquin à la recherche du précieux, tes yeux passent de lignes en lignes, d'un beffroi à une pyramide, mais sans trouver le graal. la porte claque et le bruit te sort immédiatement de ta lecture. sourcil froncé, le regard en direction de la brune. — tu peux pas faire moins de bruit weaver ! lui dis-tu en souriant. jamais discrète celle-ci, t'es pas étonné de la voir ici mais plutôt content. — qu'est ce que tu fais la mon amour? tu te redresses pour aller ranger le livre dans le compartiment où tu l'avais trouvé. demi-tour sur toi même pour aller retrouver ta place déjà chauffée, tu te prends les pieds dans ton propre sac. — oh wow, j'vais aller voir un oculiste bientôt. t'es pourtant pas gêné par ta vue d'habitude.

téléphone portable mis sur le haut parleur, j'attendais qu'un technicien prenne l'appel. j'avais suivi les instructions écrites sur un papier par mon propriétaire sur comment remettre le courant dans l'appart. j'avais ni éclairage, ni wifi, ni chauffage, nada. j'étais au bout de ma vie, j'avais des vidéos à regarder pour les cours et c'était archi important. dix minutes passaient, pour finalement que le mec au bout du fil m'annonce qu'il n'y avait plus d'électricité dans l'immeuble. j'attrapais mon ordinateur et je filais vers l'université, plus précisément à la kirkland. il faisait froid à l'extérieur, mes yeux pleuraient tout seul à cause de ce froid glacial. pourquoi ils construisaient pas un funiculaire entre chaque habitations et l'université? j'aimais pas me plaindre mais j'aurais bien aimé rester au chaud avec mon plaid. dans les transports en commun, je révisais les notions de médicaments et les effets secondaires qui pouvaient jouer sur l'état de la personne. j'avais à peine relevé les yeux de mon cahier de notes que je reconnaissais directement le campus. je sortais du bus pour me diriger vers le chemin qui menait aux confréries et lorsque j'arrivais à destination, je retirais la capuche et.. j'écarquillais les yeux en voyant un énorme oiseau planté près de la porte de ma maison. j'aurais pu crier pour le faire fuir mais aucun son ne sortait de ma bouche. pas question de montrer que j'étais une trouillarde. c'était pas cool de m'effrayer comme ça. il s'était cru dans un beffroi celui-là ou quoi? peut-être qu'il attendait de chier sur la première personne qu'il verrait.. je sais pas, en tout cas ça serait pas moi. j'attendis un peu, alors qu'il s'éloignait pour aller plus loin. sans réfléchir je me précipitais sur la porte comme une furie, me battant avec la poignée de porte et je l'ouvris, créant un vacarme monstre. un shit sortait de ma bouche en le voyant revenir vers la porte, heureusement que je réussissais à la refermer d'un geste brusque. et je redressais ma tête. oups. « il allait m'attaquer ! l'oiseau !» disais-je en m'avançant, mon visage s'illuminait en voyant levy. « si tu comptes me faire tomber amoureuse c'est bien parti pour. » lâchais-je en souriant. « j'ai pu de courant chez moi et toi mon amour? » poursuivais-je sur cette lancée, alors qu'il replaçait un livre dans un compartiment à proximité. c'était nouveau comme meuble? ou alors j'avais jamais fait gaffe à la décoration. « l'oculiste va te recommander de porter des lunettes, tu vas perdre tout sex-symbol. » j'adorais le charrier.

il n'y a pas grand chose qui va à ce moment là. t'étais censé réviser ou du moins préparer un devoir, mais tu galères littéralement. t'es pas concentré, tu penses à autre chose. des messages échangés avec andréa viennent te perturber. elle te perturbe facilement, hante tes pensées, bien plus que de raison. puis y'a ce bruit de porte, un claquement violent qui vient signer l'arrêt définitif de ton essai à travailler. ton sérieux reviendra bien un autre jour. tu vois jordan débarquer dans la pièce et le sourire gagne tes lèvres. taquinerie express, c'est comme ça entre vous. détente, pas de prise de tête. ça l'a toujours été et tu comptes bien que ça le reste. — t'as peur des oiseaux? j'savais pas bon à savoir si un jour tu veux la faire chier. tu gardes ça dans un coin de ta tête, pour plus tard, sait-on jamais. — j'ai déjà une amoureuse mais bon... qui a dit qu'on pouvait pas en avoir une vraie et une fausse? pas d'ambiguïté entre vous, juste de la rigolade. tu déconnes, elle le sait, et c'est ça aussi qui est cool. il n'y a jamais eu rien de plus qu'un attrait sexuel à un moment donné de vos vies. — t'as plus d'courant? chaud.. moi j'voulais juste bosser, mais j'galère donc j'ai lâché l'affaire. d'où le livre que t'étais entrain de ranger quand elle a débarqué. — arrête, j'suis sûr que ça me rajouterai du cachet une petite paire de lunettes ! tu plisses les yeux en la regardant, un sourire au bord des lèvres. tu te laisses retomber dans le canapé où tu étais installé quelques minutes avant. — bon quoi d'neuf weaver ? a part les oiseaux qui t'attaquent..