Matinale brume. Pare son visage d’un voile humide. Désagréable. Londres se réveil à peine, mais le cerveau de Scott, lui, il est en ébullition. Les traits tirés. Les yeux qui le brulent. Il s’aventure hors de l’aéroport. Prend le premier taxi qui lui tombe sous la main, avant de se diriger vers l’hôtel. Là où ce petit enfoiré ce planque. Porte qui claque. Résonne face aux portiques de l’entrée principal. Et là, juste sur le côté, se tient le brun. L’air hagard renforcé par le casque et la clope. On dirait un putain de détraqué. Bouillonne la rage quand vers lui, il se dirige. Levant la main, il donne un coup dans son casque jusqu’à le faire voler au sol. Giflant au passage sa petite gueule d’enflure. « Réveil matinal ! » Pas de trace de sourire sur ses lippes. Juste de la colère bercé par l’inquiétude, mais déjà, elle diminue. « J’espère que t’as conscience qu’en plus d’avoir une sale gueule, t’es vraiment con. »

aucune idée si t'es cordes vocales sont encore capable de produire un son. muet depuis hier. les mots qui s'arrêtent à quelques lettres assemblées sans même prendre la peine de faire une phrase. livide. casque sur les oreilles, capuche. la clope qui se consume entre les phalanges. dégaine merdique dans l'hôtel. casque qui s'envole, le regard qui se redresse, croise le sien. le coeur qui se serre. tu le savais qu'elle allait parler nour, tu savais pas qu'il viendrait scott. gifle qui s'abat sur le visage, méritée. t'as une sale gueule. l'insolence, le ton nonchalant. elle a dit quoi ? qu'est ce qu'il sait ?

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

Ignore la remarque. Fixe celui qui continue une nonchalance qui lui donne des envies de le claquer. « Askip t’as fait une morbide party sur la tombe d’ta mère. » ça lui fou les nerfs. De le voir la. En train de calmement fumer sa clope. « Et même pas ça invite. » Il ironise froidement. Finit par arracher la cigarette ses lippes du brun pour l’écraser au sol. « C’était quoi l’plan ? Parce que y en a un rassure moi hein. Qu’tu sois pas partie comme un sale traitre. »

ouais. une journée entière dans un cimetière à fixer une tombe. le gardien s'est même proposé d'aller te chercher un café. hydrater ton gosier entrain de faner. la clope qui s'envole au sol, cancer qui s'échappe avant de toucher tes poumons. y'a pas de plan. réel. rien, vide. c'était sur un coup de tête. je voulais juste venir la voir. ta mère. celle qui aurait été de bons conseils. qui n'est plus la.

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Les orbes vides. Lui paraissent soudainement étrangère. La sensation comprise sa trachée. Le force à maintenir son regard sur celui qui n’est plus que l’ombre de lui-même. « T’aurais pu m’prévenir. » Lasse, sa voix se fait plus douce. « J’serais venu. »

les yeux qui le fixent, lui. sans savoir faire, encore. inerte. ses mots qui te heurtent au fond. un sourire furtif qui s'extirpe du visage. je suis désolé. ton corps qui s'approche du sien, l'épaule qui heurte la sienne. l'étreinte quand tes bras l'entourent, massifs. ça va pas. l'air sinistre.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.