boîte de donuts posée sur la table basse du salon. sac avec tes crêpes par dessus. je suis la ! les doigts qui détachent zizi de sa laisse, chienne qui retrouve son coussin sur le sol. doute qui envahit tes entrailles. boîte du test de grossesse entre les phalanges. les pas qui trouvent la salle de bain pour le rejoindre. je l'ai.. presque timide. postée dans l'angle de porte. visage crisp, t'hésites presque à l'ouvrir.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

je suis beaucoup moins serein que je n’en ai l’air. on a sûrement merdé. ou pas. j’ai du mal à réfléchir. à y voir clair. en même temps, c’était prévisible ? on s’est basé sur tes ressentis mais à quel point est ce fiable ? on aurait dû faire beaucoup plus attention. être vigilants. mes lèvres s’humidifient en t’entendant rentrer. je me redresse et me lève difficilement encore. « tu veux l’faire maintenant ou attendre demain matin ? j’ai regardé sur internet, vaut mieux le faire le matin il parait » je me rapproche de toi. à ta hauteur, j’embrasse ton front. « j’suis là okay.. t’es pas toute seule » - @Ava Powell-Jobs

tu te souviens encore, la dernière fois que la barre a viré positive. la peur, la crainte. seule. il était présent pourtant, mais seule, t'étais, au fond. relation pas conventionnelle. simple coup d'un soir. les yeux que ce test, cette fois. la donne est différente. vous êtes ensemble. tu sais que tu veux faire ta vie avec lui, tu sais qu'il sera là, vraiment là. il embrasse ton front et tes phalanges déballent le test. j'en ai pris deux pour en refaire un demain matin mais je voulais pas attendre sans rien faire alors je préfère en faire un là.. c'est con mais bon. l'impatience et l'anxiété. bandelette entres les doigts tu t'avances vers les toilettes. sors de là petit vicieux ! que tu lâches en commençant à baisser ton pantalon. retires le capuchon et tentes de viser juste, la main entre les jambes. opération délicate, parfaitement menée. tireuse d'élite aux toilettes. tu te relèves, une fois fini, pantalon remonté à sa place originelle. c'est bon.. je regarde pas c'est toi qui regarde ! l'inquiétude dans ta voix. dos à lui, la main devant la bouche, chrono en main. boule au ventre.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

je me sens terriblement impuissant. je ne peux pas faire grand chose pour essayer de t’aider. pour arranger la situation. « t’as bien fait.. vas y j’reste avec toi » hors de question de te laisser tomber. je n’ai pas envie que tu affrontes ça toute seule. je te regarde partir aux toilettes et attends bien sagement sur le rebord du lit. mon genou tremble nerveusement. ce moment me semble être une éternité avant que tu ne sortes des toilettes avec le bâtonnet dans les mains. « faut attendre combien de temps ? » les yeux rivés vers ce tube blanc. je le guette en me posant mille questions. tente de rester calme. impassible mais c’est dur. et finalement mon sourire s’élargit. « champagne ma puce, c’est négatif !  » je me colle dans ton dos et t’enlace tendrement. mes bras autour de tes hanches. « rassurée ? » - @Ava Powell-Jobs

sentiments confus. dos à lui, comme ci de sa voix toutes les nouvelles pourraient mieux passer. comme ci sa voix était magique, pouvait calmer les problèmes. sa voix comme berceuse de tes angoisses, apaise tes craintes. t'as peur de revivre cette douleur. celle où on t'arrache l'âme. t'as peur de pas être prête à le revivre. t'as peur de pas être prête à tenir la nouvelle vie dans tes bras aussi. tout se bouscule et, le souffle qui s'arrête quand il donne le verdict. négatif. dos qui se réchauffe à la chaleur de son corps. rassurant. bulle imperméable qui te protège du monde.les mains qui s'agrippent à ses avants bras. okay... tu souffles enfin. j'ai eu tellement peur.. il peut le entier, le myocarde prêt à s'arracher. il ne voit pas ton visage. celui qui est figé, à ne pas savoir si tu es heureuse ou totalement dégoûtée. faut fêter ça ! donut ? presque trop lunatique. tentative de camoufler de sentiment que t'arrives pas à expliquer.  

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

je m’approche instinctivement de toi. colle mon torse contre ton dos. tu as peur et je peux le comprendre. je ne suis pas serein non plus. mais le résultat est négatif. le soulagement s’empare de moi. j’essaie de ne rien montrer. aucune joie, aucune déception, rien. un bloc de pierre pour que tu puisses exprimer tes propres émotions, pas les miennes. lèvres qui se déposent dans ton cou. « donuts et champagne ? ça va pas trop ensemble mais okay » je rigole légèrement. ma tête se pose délicatement contre la tienne. « t’es sûre que ça va ? on va trouver le moyen de faire baisser ce stress pour que tu puisses avoir tes règles… » - @Ava Powell-Jobs

il est adorable, lui. connait le passif et les doutes qui peuvent t'assaillir. l'anxiété que tu peux avoir pour une simple gravette dans l'engrenage. ses bras pour te rassurer. son aura qui a le don de te réchauffer, l'âme. alors pourquoi t'as cette tristesse, aussi ? pourquoi il y a cette impression de deux mondes qui s'opposent ? laisses échapper un rire à ses mots. quoi tu connais pas le combo ? y'a même un nouveau jeu comme à la fête foraine, lancé de donut sur bouteille de champagne. tu veux échapper aux pensées, celles qui vont s'accumuler. tout déranger. sa tête contre la tienne et ta main qui remonte pour se glisser dans sa nuque, toujours dos à toi. ça va, j'suis pas un robot qui a ses règles sur commandes c'est tout. c'est juste un peu flippant quand j'ai un mec aussi sexy qui me laisse pas un jour de répits. que tu lâches, taquines. volte face, finalement. les azurs qui se mélangent. sourire malicieux sur les lèvres. j'ai deux propositions : soit on fait un cache cache dans l'hôtel, soit on va se baigner à poil dans la piscine, à cette heure, y'a plus personne.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

la reine des mélanges improbables, c’est toi. et ça me fait rire. c’est vrai qu’associer du champagne avec des donuts c’est particulier. le goût sucré et chimique du donuts risque de rendre le champagne infecte. « j’te laisse les donuts, j’me sacrifie pour le champagne » sifflement qui s’échappe d’entre mes lèvres. tu te retournes pour me faire face. pupilles qui plongent dans les tiennes. regard échangé. soutien silencieux. mains qui ne quittent pas ton corps. présence constante. « tu vois, c’est justement pour ça que je t’aime. j’vote pour la piscine direct » lueur malicieuse dans mon regard. baiser volé sur tes lèvres, je m’échappe déjà de la chambre, prenant ta main au passage. « tu crois que c’est encore ouvert à cette heure là ? » couloir qui défile sous nos pas. - @Ava Powell-Jobs

l'appel de l'aventure dans ses deux billes qui t'observent. sourire malicieux qui redéfinit les traits de ton visage. gloussement quand il t'embarque déjà dans le couloir. un regard sur zizi qui dort au pieds du lit. et si c'est fermé ça fait quoi ? tu passes devant lui, les pas qui font marchés en arrière, ta main toujours dans la sienne. t'as peur de te faire attraper ? un regard par dessus ton épaule pour ne pas rentrer dans le mur. l'angle du couloir pour rejoindre l'ascenseur. le pas presque trop pressé. t'es toute excitée.  je me défendrais en disant que j'étais sous contrainte et manipulation psychologique. vous rentrez dans l'ascenseur. boîte métallique qui commence à descendre. ton dos contre la parole, les yeux trop taquins.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.