philippe etchebest (zaian & jax)

tw insolence envers la gastronomie française et toute la france (lol)

dimanche soir, avant qu'elle rentre de son périple solitaire, en tête à tête avec le swing. tu le rejoins, jax, même que t'as fait les courses toi. tu arrives, sac entre les doigts devant la porte des brennan-jobs. opération cuisine, ce soir. foutaise insolente à ta pizzeria préférée en bas de chez toi qui te voit débarquer tous les soirs pour excès de flemme à la cuisine. ton four rigole à l'image même que tu te serves de l'outil pour autre chose que chauffer une pizza de la veille. tu rentres chez lui, chaussures que tu retires à l'entrée, laissées en vrac. j'ai pris la viande chez un boucher et les pommes de terre dans une petite étale là, j'ai dû les choisir une par une ! un exploit du siècle. marcher sur la lune c'était moins ouf à l'échelle de l'humanité. sac posé sur la table. j'ai trouvé de l'emmental français, ça coute le prix de 3 pizzas. c'est la référence classique. t'as tout pris pour le dessert ? t'as pas laissé le temps qu'il en place une que les manches sont déjà remontées. -- @Jackson Brennan-Jobs

Mon anxiété a été à son comble depuis jeudi. J'ai fait tout ce que ma psy m'a dit de faire. Les exercices de respiration, tenter de m'occuper l'esprit le plus possible. C'est compliqué, quand je sais que Sage est à des milliers de kilomètres toute seule et qu'en plus, elle vit ce week-end très mal. Le pire, c'est qu'elle est en train de se monter la tête toute seule, à croire que je vais mettre fin à notre relation alors que ça n'est pas du tout le cas. J'espère que cette petite surprise va lui faire plaisir et on a jusqu'à dix huit heures max pour tout terminer, parce que la demoiselle est censée arriver à la maison vers dix huit heures trente. J'espère aussi que cette collaboration avec son meilleur ami lui montrera que je fais réellement des efforts, parce que c'est le cas. J'ai pas besoin d'être le meilleur pote de Zaiann mais on ne peut pas dire non plus que je le déteste, comme Sage le pense. J'accueille le jeune homme chez nous et je le fais venir dans la cuisine avec moi. "Ouais, j'ai tout ce qu'il faut pour le fondant au chocolat", que j'explique avant de grimacer. "Putain, j'appréhende tellement ce soir t'imagines même pas" Cette idée que Sage a eu de partir ce week-end a clairement été une mauvaise idée, car c'était le week-end le plus long et le plus bizarre de ma vie.

il parait que t'es un mec super de faire ça. que t'étais pas obligé, après tout. comme ci manger quelque chose cuisiné de ta main était un cadeau ? tu sais pas encore si elle va passée par la case intoxication alimentaire ou décès directement après avoir mangé une bouchée. t'essayes de te réconforter, peut être qu'il cuisine mieux lui. peut être qu'il rattrape l'académie merdique. est ce qu'il compte sur toi pour faire des prouesses ? t'es là pour ruiner la gastronomie française, toi. mais t'es là pour elle. par extensions, pour eux. tu l'aimes bien, jax. compliqué parfois, pourtant, tu l'aimes bien au fond. il est important pour elle, il l'est pour toi. leur couple comme symbole, l'étoile ultime qui éclaire encore dans ton ciel vide de lumière. l'espoir que ça existe l'amour quelque part. nan, ça va super bien se passer parce que tu lui a manqué et que vous allez vous retrouver et wow, feu d'artifice. que tu mimes avec tes mains, les doigts qui éclatent dans l'air pour l'explosion de lumière schématique. tu veux faire comment ? on commence le hachis ? ma grand mère elle disait que c'est mieux réchauffé ou mijoté.. j'sais plus. le téléphone dégainé, revers de main pour trouver la recette du hachis parmentier, tout en français. faut éplucher les patates et les faire cuire dans l'eau. t'as un truc pour éplucher là ? ça ressemble à quoi déjà ? -- @Jackson Brennan-Jobs

C’est un peu comme s' il faisait un pas vers moi et bien entendu, que je ne vais pas le repousser. Parce que contrairement à ce que Sage pense, je ne déteste pas Zaian. Peut-être que je déteste leur relation, au fond, parce que je ne la comprends pas, mais ça n’est pas lié à lui. Bon, il est un peu spécial, je ne peux pas le nier et des fois je ne sais pas comment réagir à ce qu’il me dit, mais ça n’a rien de méchant non plus. Le fait qu’il soit là avec moi, ça peut aussi nous donner l’occasion de tenter de d’apprendre à se connaître un peu et forcément, en le faisant entrer chez nous et en allant dans la cuisine, je discute avec lui comme je le ferais avec n’importe lequel de mes amis. Je suis anxieux quand au retour de Sage après ce week-end horrible et interminable et bien que j’ai hâte de la voir, j’appréhende beaucoup. Je souris à sa réponse sans ne rien ajouter et j’hausse les sourcils quand il me demande par quoi je veux commencer. ”Je connais pas vraiment alors je saurais même pas ce qu’il y a à commencer”, que je lui avoue avant de rire. Je m’approche de l’évier pour me laver les mains alors qu’il sort son téléphone. ”Eplucher, ouais, ça ça devrait pas être compliqué” Je sors du tiroir deux économes et j’en tends un au brun. ”Tiens” Je prends également un saladier dans lequel on pourra mettre les patates épluchées et une poubelle pour les épluchures. ”On doit se farcir beaucoup de patates comme ça ?”, que je lui demande en essayant de voir combien de patates il a ramené.

l'allure improbable de cette situation. vision presque utopique. toi qui a souvent été source de conflit, entre eux, il parait. trop présent, relation trop bizarre, trop ambiguë avec sage. pourtant là, prêts à mener bataille contre ces pommes de terres. prêts à préparer ce repas pour qu'ils puissent en profiter, tous les deux. tu veux qu'elle soi heureuse sage, ton rayon de soleil. elle compte pour toi et jax aussi, maintenant, par extension. l'économe qu'il te tend, objet archaïque que tu regardes un instant. j'vais me couper avec ça tu l'sais hein ? deux mains gauches. maladresse imparable depuis toutes ces années. il sort un bol, une poubelle, commence à éplucher les patates. tes gestes sont lents, concentration au maximum. bout de langue qui ressort d'entre les lèvres. heu bah.. y'a tout le filet là. de quoi nourrir un régiment au moins. aucune notion des quantités, l'estomac sur pieds, à tes yeux, il y en a jamais assez. pommes de terres entre tes doigts, petit point noir sur sa peau, te laisses trainer un rire d'entre les lèvres. elle a des yeux ??! regardes elle a des yeux ! fruit tourné entres les phalanges, l'imagination exacerbée. non non, celle là je l'a garder, faut la maquiller, ça sera madame patate. tu sais pas encore qu'elle finira par avoir des cheveux, en plus. t'es lassé déjà, découragé. c'est long, t'es lent. gestes pas maitrisés. les yeux billes qui observent le téléphone pour trouver la suite de la recette. quelques mots baragouinés en français. j'vais commencer à faire cuir, heu, la viande ! t'as une poêle ? -- @Jackson Brennan-Jobs

Les yeux qui roulent vers le plafond lorsque Zaian me dit qu'il va se blesser avec l'économe. Honnêtement, s'il arrive à se blesser avec ça, je ne peux rien faire pour lui. Il est un peu spécial Zaian, on va pas se mentir et je sais qu'on en sera jamais les meilleurs amis du monde, mais je fais vraiment un effort pout l'intégrer dans ma vie afin de montrer à Sage que non, contrairement à ce qu'elle pense, je ne le déteste pas. Je ne sais pas trop comment ça va évoluer, mais je fais des efforts et j'espère qu'ils arriveront tous les deux à le voir. Sa proposition de m'aider à organiser cette surprise pour Sage m'a quand même fait plaisir et c'est l'occasion de passer un peu de temps ensemble. Je soupire quand je vois toutes les patates à éplucher et je me mets au boulot, jetant un regard vers le jeune homme quand il me dit que sa patate a des yeux. "T'as vraiment de l'imagination toi", que je lui dis en pouffant de rire. Les sourcils qui se soulèvent d'étonnement, "La... maquiller ?", que je demande en secouant la tête, le sourire sur les lèvres. Finalement lassé par les patates, je le vois abandonner la tache alors que je suis déjà à ma troisième ou quatrième pomme de terre épluchée. Je me tourne vers lui quand il parle de faire cuire la viande et je lui dis d'un air super sérieux,"Une poêle ? Qui a une poêle dans sa cuisine ?", que je lui demande avant de lâcher ma patate et d'aller ouvrir un placard pour lui montrer les poêles. Parce que bien sûr, je me fous de sa gueule.">Bon, ça en est où toi avec ta meuf là, Pia ?", que je demande. Je sais qu'il s'est passé des trucs, mais qu'ils sont pas ensemble.. ça m'a l'air bien compliqué cette histoire.