Jeu dangereux de la tentation. Comment on peut se connaître depuis aussi peu, et avoir autant d’envie envers quelqu’un ? Chacun de tes gestes est un appel à céder à l’envie d’être encore plus proche de toi. Petite flamme qui brille dans tes yeux quand je dis n’avoir rien fait. Pourtant, c’est réellement l’impression que j’en ai, de n’avoir rien fait de particulier non ? « J’ai fait quoi ? » A part juste répondre à tes approches, à ne pas m’écarter quand tes mains se posent sur moi, quand ton souffle est si proche de ma peau qu’il me fait frissonner. Quand tu me coupes le souffle par l’envie. J’hésite un instant à finir les quelques millimètres qu’ils restent à nos lèvres pour se rencontrer. Tétaniser, je ne fais rien, et tu t’écartes. « Dans le … dans la salle à manger.. Oui c’est bien. » bafouillant une nouvelle fois. Tellement décontenancer par la situation, allant vers le four pour y sortir le repas. Ne sait-on jamais que j’y trouverai mon courage et que je laisserai ma naïveté dedans en échange. Cœur qui palpite, proche de l’infarctus tellement il bat à tout rompre. Perdue dans des pensées que je ne me connaissais pas quand je sens la chaleur de ton cœur derrière moi, m’agrippant par les hanches. Simple baiser dans la nuque je t’offre en penchant un peu plus la tête, léger soufflement de plaisir au contact. C’est donc ça le grand frisson que j’avais oublié, celui qui consomme, qui brûle mais qui fait tellement de bien. Me laissant aller à la pression de tes doigts, lèvres qui entrent en contact pour la première fois. Découvrant une autre moi dans un baiser des plus charnel, passionnel, cherchant ta serpentine encore. Poitrine qui se gonfle, main qui s’agrippe à la naissance de tes cheveux pour ne pas perdre pieds dans ce baiser. C’est le manque de souffle qui me fait rompre ce moment en première. Posant mon front contre le tient. « Tu embrasses toujours tes premiers rendez-vous comme ça ? » Souffle saccadé pour te poser cette question, mêlée à un rire léger. Dès le départ, on s’est plu, au point de ne pas vouloir te lâcher là.

L’envie de calmer le jeu se fait ressentir tout de même, alors je fini par déposer un léger baiser sur tes lèvres avant de te faire reculer en posant mes mains sur ton torse. A contre-cœur. Tu me plais, mais je n’oublies pas que je veux prendre mon temps. « Allez on passe à table. » Main qui glisse le long de ta taille avant de prendre les gants pour le four et sortir nos plats. .