Un long soupire sortit de tes lèvres alors que tu sortis du bâtiment des sciences. Rory a dû partir de son côté, elle avait un rendez-vous soi-disant. Ce n’est pas plus mal en fait, t’as le cerveau en bouilli à cause de ce cours de théorie. Décidemment, tu n’aimes vraiment pas ces études, et ça fait 4 ans que t’es dedans. « fait chier » dis-tu en t’étendant comme un chat. Quand tu rouvris les yeux, tu croisas un visage connu. Tu fronças les sourcils, essayant de te rappeler où tu l’avais vu. Tu ouvris grand les yeux quand tout te revient en tête. Cette nana, c’est celle que tu as vu en compagnie de ton géniteur courant décembre si tu ne te trompes pas. Ni une, ni deux, tu t’avanças en sa direction, accélérant le pas. Elle entra dans le bâtiment business, elle était certainement étudiante. Ça ne te surprenait même pas de ton père bizarrement, il se tape une jeunette. « hey toi ! » dis-tu en l’appelant sans même faire attention aux autres autour de toi. ta fatigue te mettait pas d’une bonne humeur, mais si tu pouvais trouvé un moyen de faire pression à ton père, tu vas pas passer à côté.e protéger du froid. T'as clairement une idée sur sa préférence mais gentleman oblige, tu lui laisse le choix.

matinée à peine commencée, l'humeur déjà massacrante. mes sourcils froncés, le visage fermé, j'avançais à la hâte vers mon prochain cours. marmonnant encore des insultes envers l'abruti qui avait failli me rentrer dedans. qu'est-ce qu'ils conduisaient mal ces américains. aucun sens de l'orientation, aucun code respecté sur la route. mes insultes en italien m'avaient permis de me détendre quelques secondes, au point de m'empêcher de lui rentrer dedans. frontalement. il m'avait grillé ma priorité et il osait mettre le tord sur mes épaules. rouspétant que j'étais une femme. vraiment, quel con. le temps grisâtre avait l'air d'être en harmonie avec mes états d'âme, presque certaine qu'il allait se mettre à pleuvoir d'ici quelques minutes. et évidemment, j'avais pas de parapluie à ma disposition pour sauver le peu de dignité qu'il restait à mes cheveux. un dernier regard jeté sur mon portable pour vérifier l'heure et j'allais enfin pouvoir poser mes fesses sur une chaise. c'était sans compter sur l'interruption d'un parfait inconnu qui n'avait pas même la décence de m'interpeller par mon prénom. juste un hey toi. tu veux pas vivre longtemps, admets-le. — c'est pas en m'interpellant de cette façon que j'vais avoir envie de t'accorder du temps. tu patienteras la fin du cours, ciao. couleur bien sombre qui entoure mes rétines, dirigées vers toi. faut vraiment pas me parler maintenant.

T’es pas du genre à passer par quatre chemins, la nenette, tu l’as vu de loin et tu l’as reconnu. Elle était avec ton père l’autre fois, et t’as pas envie d’une belle-mère aussi jeune. T’étais presque sûr qu’elle était plus jeune que toi en plus de ça. Tu la suivis dans le bâtiment business, et tu l’appelas sans aucune manière – pourquoi tu en aurais après tout. Bien sûr, elle semblait avoir son caractère et ça t’amusas sur le coup. « j’ai autre chose à foutre que de t’attendre la fin de ton cours pour te dire deux mots » dis-tu du tac au tac. Elle avait clairement l’air d’une émo ou d’une gothique, ou pas en fait. Elle était pas du tout la plus florale des demoiselles que tu as pu rencontrer. Ça ne semblait pas être le genre de ton père pourtant. « t’es qui au juste pour le connaître ? » dis-tu en l’observant de haut en bas. Clairement, elle ne faisait pas bon genre à côté de ton père, t’as pensé qu’il avait plus de goût que ça.

ma réponse ne semble pas te convenir. le ton grimpe après seulement quelques mots échangés. j'peux que plonger un regard noir dans le tien. réfrénant cette envie de t'insulter. vulgaire inconnu qui me faisait perdre mon temps. le cours allait bientôt commencer. et te voilà face à moi, m'obligeant à me farcir ta présence non désirée. j'fais preuve de patience, vraiment. te rappelant poliment que t'avais qu'à attendre la fin de mon cours si tu voulais vraiment discuter. t'as pas l'air ravi et clairement ça me passe au-dessus, tes états-d'âmes. — et moi j'ai autre chose à foutre que te répondre. dégage en fait si tu veux pas que je me montre plus insultante. c'est qu'il allait l'air costaud l'effronté. bien épais pour que je puisse espérer passer ma seule force. — j'suis pas intéressée par ce que tu proposes, et j'vais encore moins te dire qui je suis.

Loin de toi l’envie de la laisser filer maintenant qu’elle était face à toi. elle était pas mal certes, mais il est hors de question de voir une nana de quasi ton âge être la maitresse de ton abruti de père. Cette idée te fit grimacer. Elle pensait sérieusement qu’avec ses deux muscles elle allait pouvoir faire le poids contre tes 90 kilo ? « mais vas-y fait toi plaisir ! ça me permettra de savoir le niveau de la maitresse de mon père » dis-tu d’un sourire au coin des lèvres. « tu dois avoir un truc bien spécial pour que le vieux s’intéresse à toi » dis-tu en l’observant de haut en bas. Elle était belle mais rien de plus non plus. T’avais rien à dire puisque tu dragouillais les mamans de tes étudiants lors des entraînements de football mais quand même… quand c’était lié à ton indésirable père, c’était autre chose. Si tu pouvais le saigné, tu le feras sans aucun doute. « m’oblige pas à te kidnappé pour que tu me répondes » et tu pouvais le faire, si facilement même avec son poids plume.