Je comprenais totalement qu'elle ne veuille pas dormir... Même si ça aurait été plus raisonnable, je me doutais bien qu'elle n'allait pas le faire. Après tout, elle avait retrouvé son amie quasiment morte... Peut-être même meilleure amie ? Sûrement, vu que Briony s'était confiée à elle. Je savais personnellement que le premier con qui me dirait d'aller dormir si j'avais sauvé Anya d'une mort quasi certaine, il s'en prendrait une belle. Je pinçai les lèvres sans rien ajouter de plus, c'était sans compter que je n'étais pas vraiment un exemple, avec Briony, pour ce qui était raisonnable et ce qui ne l'était pas. Le pire était sans doute que je n'étais pas gentil avec elle par réelle compassion, mais je me doutais qu'avec son éternelle empathie, si elle allait mal... Briony irait mal aussi et ça, c'était tout ce que je voulais éviter. Je l'avais dit, je ne souhaitais que son bonheur, je ne voulais pas lui faire de mal et quand bien même tout semblait fini entre elle et moi, ça ne m'empêchait pas de vouloir continuer à veiller sur elle. J'avais son overdose en travers de la gorge, surtout qu'elle m'avait promis que si je lui montrais mon attachement elle arrêterait ses conneries... Ne le lui avais-je pas suffisamment montré au cours du dernier mois ? Une overdose, vraiment ? Je secouai doucement la tête à la dernière réponse de Feldt, je ne pouvais pas grand-chose contre sa culpabilité. Mais bien vite mon attention fut attirée par Briony, sentant sa main serrer doucement la mienne. Je me redressai aussitôt, relevant les yeux vers elle et esquissant un sourire en l'entendant prononcer mon prénom, sourire qui s'élargit un peu en entendant le cardiographe trahir les battements de son coeur qui accélérait. Je n'avais probablement jamais été aussi heureux et soulagé de la voir ouvrir les yeux, quand bien même son teint pâle rappelait clairement qu'il y avait eu un problème. Hey, force pas trop dis-je en la voyant se redresser et me rapprochant d'elle par automatisme en la voyant grimacer sous la douleur. Ugh. Je détestais voir qu'elle avait mal et ne rien pouvoir faire devant ça, j'étais totalement impuissant et ça m'énervait. Je ne bronchai pas alors qu'elle s'adressait à son amie, ne commentant pas et baissant les yeux vers nos mains jointes, pensif. Je n'avais pas envie de l'enlever, pas envie de me séparer d'elle une nouvelle fois alors qu'enfin je me sentais entier, à ses côtés de nouveau... Je relevai les yeux vers elle en l'entendant me parler à mon tour, accrochant son regard avec le mien et l'écoutant attentivement, le coeur battant. Elle regrettait notre rupture... comment je devais le prendre ? Est-ce que c'était une façon de me demander qu'on passe l'éponge, qu'on reprenne notre liaison aussi malsaine soit-elle ? Je me mordis la langue, c'était indirectement ma faute si elle était dans ce lit d'hôpital... C'était pour m'oublier qu'elle avait fait toutes ces conneries, pour essayer de combler ce vide, ce manque, que je ne pouvais que trop bien comprendre puisque j'avais le même... J'avais simplement exprimé ma détresse d'une autre façon, en passant plus de temps dehors, perdu dans mes pensées, à regarder des photos de Paris ou prendre soin de ma moto en me demandant ce que Briony allait faire de la sienne, en repensant à tous nos bons moments... comme je le faisais avant que son amie ne m'appelle, en fait. Je baissai légèrement les yeux en l'entendant évoquer Paris et cet engagement dans lequel on s'était lancés : tout risque pour vivre pleinement cette relation interdite et tellement passionnée qui nous faisait sentir plus vivants que jamais... Je relevai néanmoins les yeux vers elle par la suite, resserrant plus fort sa main dans la mienne en l'écoutant parler, me dire qu'il y avait une raison pour qu'elle ait voulu m'appeler moi et non Hendrix... Quand elle prononça les mots, je fus soulagé de ne pas être moi-même relié à un cardiographe, j'étais à peu près certain qu'il aurait explosé sous l'impulsion sinon. J'entrouvris les lèvres, prêt à lui répondre mais aucun son n'en sortit, les mots ne me venaient pas... Oh non. Non pas que ce n'était pas réciproque bien au contraire... A l'entendre me dire qu'elle m'aimait, je ne pouvais tout bonnement plus nier que c'était réciproque, c'était probablement ça le pire. Comment je pouvais faire ça à Apple ? Mon esprit devait ressembler à un champ de bataille, trop d'émotions d'un coup j'avais l'impression que j'allais exploser comme un pop-corn entre la colère, l'amertume, les remords, l'inquiétude, la peur, le bonheur d'être de nouveau à ses côtés. Je restai un moment silencieux puis baissai de nouveau les yeux vers nos mains, desserrant mon étreinte sur elle pour entrelacer délicatement mes doigts aux siens. Hum... C'était comme si tous les mots s'étaient envolés, je n'arrivais plus à m'exprimer. Mais quitte à ne pas savoir comment le lui dire, alors autant le lui montrer. Je me relevai doucement et venant m'asseoir près d'elle, je posai mon front contre le sien, caressant sa main avec mon pouce. T'es stupide Briony... Stupide de te faire du mal comme ça. Je finis par redéposer mes lèvres sur les siennes en guise de réponse et en un baiser passionné. Je l'aimais aussi, même si j'étais pas capable de le lui dire, je le pensais aussi. La culpabilité grandissait déjà, j'aurais voulu partir en courant, disparaître de la surface de la terre pour ne pas avoir à affronter ces sentiments qui compliquaient d'autant plus notre situation... Mais par après ce qu'il venait de se passer. Pas après avoir vu le résultat de son auto-destruction, je ne pouvais tout bonnement pas m'enfuir. Je rompis finalement le contact et enfouis mon visage dans son cou, la serrant doucement dans mes bras et veillant à ne pas lui faire mal. Malgré tout... son amie avait beau être au courant, tout cet étalage de sentiments devant elle, ça me mettait un peu mal à l'aise après-coup.

Pour toi qu'importe ce que les gens pouvaient dire. Tu avais été égoïste sur ce point-la. Tu savais que Briony allait mal avec sa relation avec Andy, et pourtant, apres ta chute de tension et ton malaise de vendredi, tu avais prefere rester a l'hôpital pour le week-end, échappant tout les problèmes qui se creeaient. T'aurais du utiliser ton nom pour sortir de la, mais tu ne l'avais pas fait. Est-ce que ça faisait de toi une mauvaise amie? On aurait beau pu te dire que non, la culpabilité qu'il y avait en toi de ne pas avoir pu sauver ton amie correctement n'allait jamais partir. Elle allait être en toi a jamais. Pendant que tu avais parle, tu regardais Andy, l'amertume en toi, n'arrivait meme pas a le détester sur ce coup-la. Il était trop important pour Briony pour que ton orgueil prenne le dessus. Mais vite ton attention se tourna sur ta meilleure amie quand tu l'entendais bouger. Elle ne devait pas bouger. Son corps n'avait pas encore complètement récupérer. Feldt, je t'interdis de dire que tu es égoïste.. d'accord ? T'es toujours là pour moi, c'est moi qui ai fauté.. Sans toi.. j'serai ptete pas là à l'heure qu'il est mais déjà à la morgue.. J'te dois énormément.. Tu baissais le regard avant de le lever vers elle. Qu'importe ce qu'elle disait, tu resterais buter sur tes idées. "Bri, j'aurai du être la ce week-end. J'aurai pu ne pas rester a l'hosto, J'ai juste pense a moi et au bebe, alors que je savais que tu étais mal…" Meilleure amie, c'est cela oui. Tu n'étais pas de son amitié sur ce coup-la. Briony se tournait alors Andy, et tu préférais ne pas les regarder, ça allait juste te mettre mal a l'aise. Tu devrais sortir et les laisser tout seul, mais tu n'arrivais pas. Tu n'étais pas capable de laisser ta meilleure amie toute seule. Alors, tu étais la, a l'écouter alors qu'elle disait toute ses choses a Andy. Pour toi, ça te semblait juste faux, pourquoi est-ce que cela n'avait pas pu être Hendrix? Pourquoi il avait fallu que cela soit l'ancien président des Eliots? Elle avait fini son discours sur un "je t'aime". Tu n'en pouvais plus, c'était juste trop pour toi, trop d'un coup. T'avais déjà eu du mal qu'elle te dise pour leur relation, mais la, c'était juste trop. Tu allais craquer, t'avais beau essaye de pas le faire. Tu te levais alors d'un bon, sortant de la pièce, avant de fermer la porte et t'adosser contre elle, pleurant et sanglotant. Si tu avais echoue avec ta meilleure amie sur ce coup-ci, t'allais jamais pouvoir réussir a cet enfant. Cela avait été tellement une erreur de le garder. Pourquoi t'avais ecoute Elios? Pourquoi tu avais cede a tes doutes concernant cet enfant, alors qu'il ne faisait que t'apporter des emmerdes? Un enfant mather/eliot, c'était damne de toute façon, tout le monde le savait que ce n'était pas possible. Tu ne savais pas ce qu'il se passait a l'intérieur de la chambre, mais qu'importe, c'était trop dure d'y être en meme temps qu'eux. Tu sortis ton telephone et composa le numéro d'Elios, complètement perdu et dévastée par la tournure des événements.

A l'heure actuelle, je détestais les moniteurs des hôpitaux, bien trop précis à mon goût. J'avais l'impression de ne pu rien contrôler, que ça soit les battements de mon coeur comme Andy et Feldt pouvaient le voir, la douleur qui était fulgurante un peu partout dans mon corps ou bien les remords. J'savais bien avant d'avoir prononcé mon premier mot ce que voulait dire mon acte. Overdose ? C'est ça que j'avais fait ? J'en sais rien, ça m'semble tellement.. bizarre pour moi. Est-ce que j'avais voulu mourir ? Ptete. J'sais pas. J'avais surtout voulu oublier ma détresse face à la perte d'Andy. Je m'étais à nouveau scarifiée. Alors que ça faisait plus d'un mois que je n'avais pas touché à une lame. Je m'étais coupée jusqu'à la veine pour m'punir, pour oublier cette douleur tenace dans mon ventre, cette psychologie que j'avais et que je ne supportais pu. Comment est-ce que j'pouvais faire ça à Hendrix ? Certains pourraient s'demander si je l'aime encore. Alors que oui, pour moi c'était évident. Je l'aime et ça m'tue à petit peu car j'veux que son bonheur et que j'prends conscience que j'suis vraiment pas celle qui lui faut. Que j'vais faire que l'enfoncer.. Mais j'suis trop égoïste pour tout aller lui dire, parce que j'le veux auprès de moi. Hey, force pas trop Le contact d'Andy sur mon corps pour m'aider à me mettre bien me rassura. Il était là, il allait pas partir et c'est tout ce que j'souhaitais. "Bri, j'aurai du être la ce week-end. J'aurai pu ne pas rester a l'hosto, J'ai juste pense a moi et au bebe, alors que je savais que tu étais mal…" Je fis non de la tête, je refusais véritablement qu'elle ait cette image d'elle, d'une fille égoïste et qu'elle aille jusqu'à penser qu'elle n'est pas une bonne meilleure amie. Alors que j'suis certaine que c'est l'une des meilleures possibles. Peu d'entre de meilleures amies m'écouteraient comme ça, accepteraient mon histoire avec Andy et l'auraient appelé. J'lui devais tellement d'choses. J'lui devais mon soulagement actuel. Tu crois vraiment que j'veux que tu m'fasses passer en premier par rapport à toi et l'bébé ? Sérieusement ? T'as pas à avoir de regrets, sincèrement, tu pouvais pas savoir que j'allais faire ça.. Personne ne pouvait savoir. Pas même moi. J'étais surprise par la violence de mes sentiments. Et il fallait que j'dise tout à Andy. Que Feldt soit là me mettait mal à l'aise. Elle n'avait pas à écouter ça. Parce qu'on avait Hendrix au commun et je l'obligeais à mentir à mon petit copain, son meilleur ami, pour m'protéger. J'me détestais pour ça. Je n'étais vraiment pas quelqu'un de bien. D'égoiste. J'parlais à l'ancien président Eliot, j'lui racontais tout ce que j'pouvais lui dire. Dans l'ordre que ça m'venait, dans l'ordre que me dictait mon coeur aussi blessé soit-il. Je l'aimais. D'un putain d'amour pur et sincère. Et j'me sentais coupable d'éprouver ça parce que j'me l'étais niée un certain temps, pour Hendrix, m'obligeant à penser que j'pouvais pas aimer deux hommes à la fois. Mais j'devais me rendre à l'évidence. Ils avaient tous les deux leurs places dans mon coeur. Les pauvres. Les opposés s'attirent. Qui se ressemblent, s'assemblent. Voilà comment j'pouvais résumer la chose, la situation. Andy avait l'air surpris lorsque j'prononça les fameux mots et voulut dire quelque chose. Finalement, il ne dit rien. L'émotion ? Il ressentait la même chose ? Il captait qu'on était fous ? Ou bien il essayait d'me mettre un rateau.. ? J'ai l'impression d'être vraiment une ado en cet instant.. Hum... J'avais peur de ce qu'il allait m'dire. Les battements de mon coeur me faisaient mal dans ma poitrine. Mon souffle était court, ma gorge serrée.. c'est maintenant que tout allait se jouer.. Andy se releva et se rapprocha de moi, posant son front contre le mien. Mon pouls était définitivement irrégulier et j'me demandais quand des infirmiers viendront pour checker si j'ai pas un problème cardiaque. Non, non, c'est juste la présence d'Andy, merci, au revoir. Le jeune homme passa doucement son pouce sur le dos de ma main avant de parler en me regardant. T'es stupide Briony... Un sourire ému, soulagé, heureux se dessina sur mes lèvres. Il ne me repoussait pas, il ne me disait pas stop. Il avait juste sa manière de s'exprimer, que j'commençais à comprendre petit à petit. Je lui rendis son baiser avec toute la force que j'pouvais avec mon état assez faible, oubliant complètement un instant ma meilleure amie qui nous regardait. J'savais que j'étais palotte, que j'devais pas faire de grands efforts et que l'embrasser n'allait pas m'aider à retrouver ma forme.. mais j'avais besoin de ce contact, de cet échange, de ce baiser. C'était une promesse. On recommençait tout. Les mensonges reprenaient. On était incapables d'aller de l'avant sans l'autre et j'sentais que mes bras allaient en pâtir sous peu, que les cicatrices du passé seront réouvertes littéralement. Andy me prit dans ses bras ensuite, nichant sa tête dans mon cou et je me reposa sur lui. Quelques secondes. Feldt se leva d'un bond en pleurs et je me dégagea rapidement de l'Eliot, essayant de lever ma main vers ma meilleure amie pour la rattraper à partir du lit.. Feldt.. Je l'avais pas vu pleuré pendant que j'parlais avec Andy. J'étais horrible avec elle. Comment j'pouvais encore être sa meilleure amie après tout c'temps, après tout ce que j'lui avais fait enduré ? Chuis désolée.. Mais elle était déjà sortie de la chambre et était dans le couloir. J'pouvais même pas la suivre.. mes jambes ne tiendront pas.. C'pour ce genre de choses que j'voulais arrêter.. J'en ai marre de faire souffrir les gens Andy, j'en ai marre.. J'me blottis dans ces bras, j'avais besoin de son réconfort. Vas la réconforter, j'veux pas qu'elle soit seule.. s'il te plaît.. Elle m'avait découvert allongée dans ma chambre, quasimorte. Elle a eu une des peurs de sa vie et en plus, elle venait d'entendre une déclaration d'amour. Elle avait besoin de personnes qui l'entourent et y avait qu'Andy qui pouvait..