(12 janvier, dans la soirée) le départ de viggo ne voulait pas seulement dire que tu étais la nouvelle gérante de la coterie, mais aussi que tu ne pouvais plus piquer dans son placard et côté du frigo. ça te faisait économiser et en plus t'arrivais à lui casser les pieds. une situation dont tu sortais totalement gagnante mais qui n'était plus. alors, pour la première fois depuis plusieurs mois, t'étais partie faire les courses. t'avais une liste, un budget et t'avais mangé juste avant pour ne pas acheter tout et n'importe quoi. rentrée les bras débordant de sac, t'avais tout méticuleusement rangé, laissant un papier balisé d'encre provenant d'un marqueur rouge sur les ingrédients réservés pour ton brunch d'anniversaire. t'avais bien mérité une sieste.

sieste de vingt minutes qui finit en deux heures, tu traines tes pieds dans la cuisine, ta gorge te réclamant une tasse de thé brûlante pour faire face au froid bostonien. tes yeux encore somnolent et donc sensible se retrouvent face à la lumière du frigo qui entoure une ombre qui elle te tourne le dos. elle ne ressemble pas à celle d'un tes colocataires. et tu te demandes lequel de leur invité se permet de fouiller dans votre frigo. ça se trouve c'était un piqueur de courses comme toi. « tu cherches quelque chose ? » envoyé d'un ton suspect, les yeux toujours plissés et la main sur la hanche.

l'habitude des derniers temps de venir par là, toi. squatter sa chambre en quête de sens, sans jamais le trouver, si ce n'est celui du ballon de basket miniature en rotation perpétuelle quand tu t'amusais à tirer dans le panier taille réduite accroché à sa porte. t''es revenu, encore. chercher des affaires pour lui. pour lui rendre, un jour. liste sur ton téléphone, mémoire déjà trop courte, quelques pas à l'intérieur de la résidence que les billes ce sont posées sur l'élu. quelques pas jusqu'au frigo, porte qui s'ouvre et le corps qui se plante devant, le temps de trouver le met qui ravira tes papilles, le temps d'une seconde. voix qui t'interpelles quand les doigts attrape la pomme, visage qui se retourne sans quitter l'entrée du frigidaire. ha salut, nilaa ! pomme que tu montres fièrement. j'ai trouvé que ça, c'est pas ouf, mais ça fera l'affaire.. frigo refermé derrière toi. -- @Nila Hadi

searchin' our hearts for so long, both of us knowing, love is a battlefield, we're losing control, will you turn me away or touch me deep inside ?

MEILLEUR DES PIRES COUPLES:

lors de tes premières années à la coterie, rare les soirées où tu étais dans ta chambre. (hormis période d'examen, bien sûr.), t'adorais vivre en colocation. toi qui a grandi fille unique, avec un silence solitaire lorsque ta mère était au travail. mais cette dernière année, le nombre de charges augmentant et encore plus en ce début 2024, tu te retrouvais souvent dans ta chambre. ton bureau et ton lit étant tes colocataires préférés. d'où la surprise de tomber sur peter pan, en cette fin de soirée, après une macro-sieste qui te laisserait penser que tu es toujours en train de rêvé. tu dois avoir les yeux encore gonflés et petits du sommeil. ils se dirigent vers l'objet du cambriolage au cours duquel tu l'avais surpris. une simple pomme, tu laisses passer. « euh... salut. » voix encore un peu endormie, tu finis ta phrase par un gloussement. seule réaction à la situation un peu improbable. t'oublies même de lui demander ce qu'il foutait là. c'était peut-être l'effet rêve qui parlait encore. « tu devrais rajouter de la cannelle et du miel. », voilà que tu donnais des idées à zaian pour le casse de vos placards. « j'ai toujours l'impression de te conseiller des trucs à manger. » ou boire, enfin tout ce qui pouvait être ingurgité. peut-être qu'il ne devrait pas t'écouter, la première fois ayant été un fiasco total.

nila, elle a pas très bons goûts, en fait. les yeux qui se sont posés sur elles par dessus ton épaule. la pomme dans tes mains. pensées furtives à  votre rencontre, terrain froid de tes péripéties enfantines. celles devenues expériences culinaires. elle aime le lait de poule, comme si c'était du coca nila. est ce que tu peux lui pardonner ? envisager de le faire ? tu t'es redressé, porte du bunker refrigéré refermée. le visage qui se tord légèrement à ses conseils. pourquoi tu veux mettre des trucs toujours bizarres sur des trucs normaux ? pourquoi on appelle ça du lait de poule d'ailleurs ? les pas qui s'avancent. pomme à tes lèvres pour tomber devant la jeune femme. yeux bouffis. ouais mais cette fois je me débrouille mieux sans toi. que tu dis en croquant dans le fruit. juteux, perle sucrée qui coule le long de tes lèvres ton mentonw le torse qui se recule pour ne pas tâcher ton pull. ausecours ! tu fains la détresse, l'urgence zéro. bouche qui s'essuis d'un revers de main au final. dramatic. te redressés au final, la bouche pleine : t'en veux ? c'est ok de partage la pomme, pas les pizzas. -- @Nila Hadi

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MEILLEUR DES PIRES COUPLES:

« je te pensais plus aventureux que ça ! » accompagné d’un sourire puis un haussement d’épaule. l’aventure de la cannelle et du miel ? elle serait parfaite pour dora, pour zaian c’était moins sur. peut-être que si tu lui présentais sur un cookie, il serait plus enclin à essayer. croc dans la pomme, jus sur le sol. si zaian n’aimait jamais tes expériences culinaires, il arrivait toujours à te faire rire. « la preuve. » un signe de la main vers les quelques gouttes tombées. « t’as besoin que je te la coupe en morceaux trésor ? » dis d’un ton faussement maternel avant de rigoler. quelques pas en avant à ton tour, tu lui dérobes la pomme qu’il venait de te proposer. un croc du côté opposé encore gorgée de jus. « faut croquer comme ça… » que tu commences en tant qu’experte auto-proclamée du fruit, les dents qui s’enfoncent dans la peau et même si tu étais préparée, les lois de la physique n’en font, décidément, qu’à leurs têtes. toi aussi, tu te retrouves légèrement arrosée, avec moins de réflexe que le brun, tu n’as pas celui de te reculer et ce t-shirt ample dansant du lycée qui te servait de pyjama fini par être tâché. « … ou peut-être pas. » -- @zaian escamilla