Brise rafraîchissante effleure son visage quand il regagne l’extérieur, loin du vacarme de la soirée et de celle qui pourrait le faire exploser à tout moment. Inspiration prise, il tend un casque à Fallon et enfile le sien avant de grimper sur sa bécane. Bras de son exe  enlacés autour de sa taille, la bécane fend l’air et le vent l’enroule dans un sentiment de nostalgie intense qu’il n’aurait pas soupçonné. Encore attaché à un passé auquel il risque de se heurter. Bolide traverse la ville, prend la route contraire à celle du domicile de Fallon, décidé à suivre la spontanéité. La destination atteinte, la moto se gare près de l’établissement; petit restaurant français avec une jolie terrasse mais au vu du temps, il optera pour un dîner en intérieur. Coupant le rugissement de la bécane, Roméo retire son casque, récupère celui de Fallon et se dirige à l’arrière de la moto afin de les placer dans le top case qu'il referme ensuite. Billes se posent sur Fallon pour dire  : ﹙ils m'ont donné envie d'une raclette et j'avais pas envie de venir la tester ici tout seul,   sourire léger, il l'attrape par le bras pour l'entraîner avec lui à l'intérieur, comme avant. la table choisie, Roméo retire sa veste de cuir qu'il y accroche sur le dos de la chaise puis s'y installe. ﹙t'as pas le cœur à la fête ce soir ? tu voulais rentrer tôt... Il constate, en se demandant si ça en est vraiment la raison.
(@Fallon Hardley )

 

 

 

L'impression du déjà vécu, toi à l'arrière de sa bécane. Les mains qui agrippent sa veste en cuir, de chaque côté, contre son torse. Casque sur la tête et pourtant, face à la brise de vent qui se frotte, tu t'abandonnes. Tête penchée sur son épaule, tu te fais légère. De son gant, il accélère, dépasse ton carrefour, tu comprends alors qu'il a d'autres projets pour toi. Pour vous. Les battements de ton cœur au creux de sa main, découvrent l'endroit où il se gare. Descends de sa bécane et retires le casque pour secouer la tête et replacer tes cheveux en bataille, mais te donnant un air sauvage. — Si je ne te connaissais pas bien, j'dirais que c'est presqu'un date de dernière minute. Rire qui gonfle tes poumons, loin de toi, l'idée de penser que le garçon serait presqu'en train de conquérir ton bide pour mieux te reconquérir. Ton ventre se fait une joie de le répondre d'ailleurs. À cette idée génialissime, il t'entraîne à l'intérieur, tu prends une minute pour lui ébouriffer les cheveux. — Nah mais oh ! J'suis une fleur délicate, vas-y doucement ! Voix taquine, tu aimais bien faire ça par le passé, le provoquer. La table choisie, tu peux enfin ôter ton manteau que tu avais gardé sur toi à la soirée. Maintenant, tu dévoiles ta tenue. Jupe en cuir noir, un haut blanc mi-ventre à manches longues. Décolleté légèrement plongeant survolée d'une paire de bottines plate et blanche. Le manteau accroché au dos la chaise, tu t'installes face à lui. Les mains qui se croisent sous ton menton, coudes posés sur la table. — J'avais juste envie de raclette. Puis quand ils ont proposé ce jeu, ça m'a toute suite refroidie. Et toi ? Pourquoi tu voulais partir si vite ? Sous la table, tu croises une jambe sur l'autre. Le parcours d'un regard enflammé.

Les casques rangés dans le compartiment arrière de la bécane, il verrouille le tout. Remarque de Fallon qui provoque un rire léger et étouffé entre ses lèvres. Si seulement il avait de son prénom, aussi la façon d’aimer aussi pure et romantique que celle du plus célèbre des Roméo dans la pièce shakespearienne. Ouvrir son cœur n’a toujours provoqué que le chaos autour de lui. Fallon n’a pas été l’exception. Trop donner ou pas assez… Peut-être que sa mère a été la première femme à comprendre quand elle a pris les jambes à cou. Chassant les idées négatives de son esprit, la main de Fallon plonge dans ses cheveux ébènes et il penche la tête sur le côté afin de l’éviter :﹙ putain, m’décoiffe pas, j’ai un date là. les mots s’envolent sur un ton plaisantin, amusé. Lui pince le bras qu’il tient toujours alors qu’ils s’engouffrent dans la grande salle du restaurant à la décoration très chic, romantique. Assis face à Fallon, il l’observe,  toujours aussi bien apprêté, toujours aussi belle. En tout point, il se souvient qu’il la voyait comme la femme parfaite à une période. Machinalement, il attrape la carte du menu bien qu’il sache déjà ce qu’il compte prendre : ﹙ mh, t’aimes pas ce jeu ? quel action merdique t’a dû faire pour m’dire ça ? sourire qui se dessine encore. le serveur arrive pour prendre la commande, roméo y répond et y ajoute une bouteille de vin rouge léger, l'accompagnement parfait pour une raclette. Le serveur tourne les talons et Roméo reprend : ﹙ je te l’ai pas dit là-bas mais la présidente c’est mon ex… on est pas en très bons termes, j’avais pas envie de me prendre la tête alors l’mieux c’était de me barrer. passe aux aveux au lieu de t'étouffer avec.

(@Fallon Hardley    )

 

 

 

Le rire contagieux à la réponse qu'il te donne. Allons, allons, tu sais bien que ce n'est pas un date Fallon. Vous n'êtes plus à ce t'instant, à votre première rencontre sous ce fameux lampadaire à qui tu parlais parce que tu étais trop ivre. À lui qui avait pris plaisir à te regarder pendant des minutes et à s'étouffer de rire sous le regard témoin de la lune. C'est comme ça que tout avait commencé et qu'au petit matin, tu avais pu lire son petit mot ainsi que son numéro, posé sur ta table de chevet. Les souvenirs, mais aussi les regrets remontent à la surface. Installée face à lui, tu tentes de faire le vide de tes pensées. — Aucune, je relève toujours les défis, qu'importe s'ils sont merdiques. Mais t'étais dans la même pièce et c'était dangereux. Tu n'avais pas envie qu'il te voit faire un truc qu'il aurait détesté voir ou vice-versa. Une jalousie peut vite exploser surtout si elle est incontrôlable et tu n'étais pas venue pour te prendre la tête. Vos deux visages se confrontent suite à la bombe qu'il vient de balancer. En relâchant ta vigilance, tu te doutais bien que tu serais plus vite en proie aux mauvaises surprises. Mais, bizarrement, cette situation t'arrache un léger rire. — Il n'y a que moi à qui ce genre "d'awkwad" moment arrive. Mettre les pieds chez l'ex de ton ex. C'est l'ironie du sort non ? Par contre, une évidence te frappe de plein fouet. — Si vous êtes en mauvais termes, pourquoi te pointer à sa soirée ? Tu te rends aussitôt compte de la bêtise de ta question. Tu t'arrêtes là, inutile de pousser le bouchon plus loin. — Ne te sens pas obligé de répondre... Ton plutôt calme, parce que tu n'es pas idiote à ce point Fallon. Tu pars du principe que s'il n'en n'avait plus rien à foutre, il ne se serait pas pointé à sa soirée. — Enfin bref, ce sont tes histoires. Je n'ai pas à savoir plus que ce que tu m'as déjà dit. Les épaules haussées, ce soir, tu ne revêtiras pas le rôle de l'ex jalouse. Montrer de l'indifférence est la meilleure des armes. Le serveur tombe à point avec sa bouteille de vin. — Tu me serres un verre ? Verre que tu pousses doucement vers lui, petit sourire accroché à tes pulpeuses.

Au fur et à mesure que les fils de la conversation se tissent, les mots et les regards amusés échangés lui font oublier le chaos intérieur avec lequel il se battait après avoir mis les pieds à la soirée. Les effets sont toujours là avec Fallon, comme avant, elle est restée le baume sur ses blessures, l’antidote à sa tempête intérieure et mieux vaut ne pas y penser, ne plus y penser au risque que la nostalgie ne le gifle sévèrement. Yeux du ténébreux plongés dans les siens, il se laisse profiter de la simplicité du moment. Il peut souffler sans devoir faire aucun effort.  ﹙ qu’est-ce qui est dangereux ? qu'on finisse tous les deux enfermés dans un placard ? Lueur malicieuse  scintille dans ses billes. Il reprend un morceau de pain qu’il mâche, fronce les sourcils quand elle se met à rire. il sait qu’il aurait dû éviter de lui dire la vérité mais les mensonges pourraient déborder ce soir.﹙ c’est bon fall’, j’peux répondre. parce qu’il prend encore et toujours des pincettes avec elle, qu’il craint toujours de la heurter comme si cette relation ne s’était jamais terminée. ﹙ je devais accompagner ma pote. elle avait besoin de réponses à ses questions ou du moins de voir de ses yeux que mon ex et le mec qu’elle fréquente se la tapait encore.  Mais elle est partie avant que ça commence vu que Lena l’a foutu à la porte, enfin bref histoire de meufs quoi. La vérité n'est pas complètement complète mais il n'a pas envie de plomber la soirée. Après un hochement de tête, il attrape la bouteille de vin rouge et en remplit les deux coupes l'une après l'autre. ﹙ t'as besoin d'un verre pour digérer ce que je t'ai dit ? tu changes pas. taquin sur les bords. les traits de son visage ne lui mentent pas, il peut bien y déceler un soupçon de jalousie. buvant une gorgée de son verre, le serveur apporte à son tour les assiettes encore chaudes. Roméo attrape sa fourchette tout en disant ﹙ ... si tu veux on peut jouer au jeux des vérités mais ça aussi... ça risque d'être dangereux.  proposition à demi-sérieuse, le calme de cette soirée pourrait vite être mis en péril.

(@Fallon Hardley    )

 

 

 

Sourcils froncés, tu vois la petite pointe de provocation dans le vice de sa question. Mais Fallon, tu as toujours eu réponse à tout. — Qui te dit qu'on aurait fini dans le placard tous les deux ? Peut-être que j'aurais fini avec un autre, ou toi une autre. Et c'était ça dans le fond qui était véritablement dangereux. Tu prends alors le risque d'approfondir ta question, mais lui laisse quand même le choix de répondre ou non, ne voulant en aucun cas, lui mettre de pression. Avec honnêteté ou pas, les mots raisonnent. Tu as toujours été fascinée par ces histoires de triangle amoureux. Presque comme les feux de l'amour, mais version étudiants. — Aoutchhh, il y avait donc de l'huile sur le feu. Et toi dans tout ça ? Tu voulais aussi voir s'il se la tapait toujours ? Attends... Défiles les images dans ta tête et en arrives à la conclusion. — C'est pour cela que t'as voulu partir ? Tourne ta serpentine, l'impression d'avoir trouvé le fin mot de l'histoire. Cherche dans ses prunelles, une quelconque réaction. Rire surjoué lorsqu'il te fait la remarque, les plis de ton visage qui trahissent cette lueur de jalousie dans ton regard. — Franchement, tu crois qu'on serait là à parler de ton ex si je ne digérais pas bien ? Je m'en fiche. Tu fais ce que tu veux avec qui tu veux et je fais de même de mon côté. Mensonge... Provocation. Trop fière pour avouer. Trop fière pour te rendre aussi vulnérable. Même si tu as tendance à t'exprimer n'importe comment, il faut reconnaître que ta petite comédie reste malgré tout pertinente. — Jouons, si tu veux ? Tu ne m'fais pas peur. Verre de vin qui glisse entre tes charnues, avales quelques gouttelettes de ce bon liquide. Les seules vérités qu'il aurait pu te poser, il les connaissaient toutes maintenant, mais lui, tu es presque certaine qu'il ne te dit pas tout. Le plus à craindre, est donc lui.

Vision d’elle et cet autre homme dissimulés dans l’ombre d’un placard le percute. Même s’ils sont séparés, même s’ils n’a aucun droit de laisser la colère et la jalousie s’emparer de lui, son impulsivité le mènera quand même à faire marcher ses poings si cela venait à se produire. Rire teinté d’une amertume acide résonne. ﹙ c’est ça, ouais. phalanges se resserrent sur la serviette de table pour  se contenir et ne pas en dire plus. ﹙ non, je le savais déjà. on en avait déjà parlé bien avant. c’est surtout ma pote qui reste scotchée à son mec sans étiquette. hausse les épaules comme si cette histoire le  laissait indifférent. La colère a pris le pas sur la peine, alors il ne sait plus très bien quoi ressentir vis à vis de cette histoire. ﹙ j’ai voulu partir parce que j’avais rien à y faire et que ma pote s’est barrée. pourquoi ? t’aurais préféré que j’reste roucouler avec mon ex ? pointe d’audace dans la voix, sourire provocateur en coin des lippes. Regard qui fixe le sien, comme pour déceler son mensonge, ﹙ évidemment fall’,  j’ai jamais dit le contraire. Il se mord l'intérieur de la lèvre, empêche un autre sourire de paraître puisqu’il la connaît très bien. Buvant une autre gorgée de sa coupe, il attrape sa fourchette, prend une première bouchée avant de répondre : ﹙ Honneur aux dames.. On a le droit à trois questions chacun notre tour pas plus. le jeu est lancé. il espère que les assiettes ne voleront pas.

(@Fallon Hardley    )

 

 

 

— Et puis qu'est-ce qu'on aurait fait dans ce placard toi et moi ? À part discuter. Après tout, il y a une barrière entre vous qu'il ne semble pas vouloir franchir. — Donc je n'aurais pas peur de m'y retrouver avec toi. Charnues qui aspirent une nouvelle gorgée de liquide lorsqu'il te parle de sa pote. Entre elle et son ex, le gars sans étiquette et Roméo, toi, tu ne sais vraiment pas quel rôle te donner. L'ex qui sert de baume lorsqu'il se prend la tête avec la présidente de la Dudley ? Pas fameux comme titre. — Elle est peut-être tombée amoureuse du mauvais garçon. Ce n'est pas une situation à laquelle j'aimerais m'y retrouver. Tomber au beau milieu d'un triangle amoureux ? De quoi avoir des migraines tous les jours. Un peu trop possessive, si un gars te plaît, tu veux qu'il n'ai d'yeux que pour toi, le contraire pourrait te refroidir. Vos plats servis sur la table, tu passes tout de suite à l'attaque, gourmande comme t'es. Par contre, le morceau est stoppé entre tes lèvres suite à son audace. Éloignes alors la fourchette. — Qui sait, c'est peut-être ce que tu espérais au fond avant que le gars sans étiquette ne se pointe ? Fais gaffe à ta réponse, le couteau n'est pas loin. Couteau effleuré par tes doigts libres. Regard sadique. Tu fourres enfin le morceau dans la bouche, appréciant toujours autant ce goût. — Mh... Délicieux. Deuxième bouchée engloutie, tu réfléchis à ta question, mâchouillant. Tu as revêtis un masque de comédie, bien que quelque peu craquelé face à lui. Tu faisais vraiment de ton mieux pour être transparente, mais trop de questions laissées en suspend te turlupine.

Pas certain que les barrières établies soient aussi solides s’il venait à se retrouver enfermé dans un placard avec Fallon. Sans doute une mauvaise idée de croquer dans le passé encore et de se risquer de casser les dents encore une fois en se rendant compte que les sentiments ne sont plus ceux qu’ils étaient avant et pourtant, l’envie de faire un bond dans le passé le ronge toujours autant. ﹙ on se regarderait dans le blanc des yeux et le premier qui aurait perdu aurait eu un gage. les mots taquins lancés dans un sourire malicieux qui pourrait menacer de s’effondrer tant la réalité est violente. Les orbes se posent sur son assiette, fourchette effleure ses pommes de terre encore fumantes ﹙ mh, t’as eu de la chance que Lorcan n’tombe pas amoureux d’toi. écrase la pomme de terre dans la raclette avec les dents de fourchette. Il aurait pu en faire de la purée de leur amour. Tête redressé à sa remarque, ses billes ténébreuses parcourent ses doigts délicats sur le couteau. ﹙ attention, ta jalousie se reflète un peu trop sur la lame du couteau. grimace légèrement puis prend une bouchée de pommes de terre.



(@Fallon Hardley    )

 

 

 

— Évidemment, t'aurais gagné. Parce que t'es nulle à ce jeu, parce qu'il t'intimide toujours autant. Parce que oui, quelques secondes, tu peux soutenir son regard, mais quelques minutes, tu serais incapable de ne pas craquer. Fronces les sourcils, curieuse d'en savoir un peu plus sur ce qu'il avançait. Comme s'il était au courant d'un truc que tu ignores. Tu ne serais pas étonnée. T'as toujours mis un temps fou à comprendre les choses. À voir ce qu'il se passe autour de toi. — Carrément de la chance ? Pourquoi ? Qu'est-ce que tu sais que j'ignore sur lui ? Lorcan t'avait paru toujours mystérieux, un gars qui cache plutôt ses états d'âmes. Comme Roméo d'ailleurs. Sauf que t'as jamais senti le besoin de creuser avec Lorcan, comme tu l'as fait avec ton ex. Tes gestes commencent à te trahir Fallon. Le garçon n'est pas dupe. Il lit en toi presque comme un livre ouvert. — Ce n'est pas de la jalousie. C'est plutôt mon égo qui se reflète. Sauver les apparences. Tu ne lâches pas prise même s'il t'a démasqué. Lui donner raison, serait flatter son égo puissance mille.