[tw] burst abscess (lena)

les oreilles sont sourdes et les paroles se crachent. dialogue impossible. dialogue qui ne mène à rien. néant dans les questions et les réponses. ouais c’est vrai que t’as relation avec scott c’est un exemple. tu ricanes encore, moqueur. le visage qui redevient cynique un instant. j’me suis barré, ouais. t’as pas essayé de me rattraper non plus. t’as pas essayé de savoir. t’en avais rien à foutre. débat sur le passé inachevé, les fiertés trop exposées pour lâcher en premier. cycle qui n’en finira jamais. tu l’sais toi, que c’était pas que charnel. que c’était plus. tu continues de la regarder, quelques mètres plus loin. ce regard trop animé par ce brasier en toi. la mâchoire serrée, prête à exploser.

duel aux armes destructrices. mortelles. aux histoires qui se mélangent, toi, lui. qui me ramène au même échec. - ta gueule naim ! t’es venu pour parler d’scott là ? pour toucher les points sensibles, ceux que t’utilises habilement pour me faire trébucher. de marbre, tourne le dos pour retrouver le verre sur la commode. terminée d’une traite, lèvres laissent tomber quelques gouttes sur l’écran du téléphone. - tu t’fous vraiment de ma gueule.. de face. les azurs qui retracent tes courbes. absorbent le feu qui gronde à l’intérieur. - t’es partit putain ! t’as fait le mort, tu m’as tourné l’dos du jour au lendemain. t’avais pas envie que j’te rattrape, t’avais pas envie que j’te retienne.. et, c’était même pas assez fort pour que toi tu reviennes. que toi, tu regrettes. à avoir su rester loin de moi. arrière goût de déception.

elle n'a pas essayé de te rattraper, non plus. elle aurait pu, pourtant. les chemins qui se séparés sans qu'aucuns de vous deux ne se retournent. t'avances le pas, vers elle, bras qui se frôlent pour que les phalanges agrippent son verre, de l'autre main, la bouteille. calme, peut être trop. pas assez. liquide amer qui s'écoule dans le transparent. qu'est ce que t'en sais ? t'as pas essayé non plus. les yeux posés la bouteille, un instant. t'aimes juste trop faire la victime et dire que c'est moi le connard. j'avais juste peur et t'as rien fait. les billes qui se relèvent vers les siennes, visages proches. vos parfums qui se mélangent. peut être que j'attendais que tu me rattrapes. l'insolence sur tes lèvres, calme paradoxale.

torts partagés. pas envie de l’admettre. la fierté qui a primé sur le reste. à pas vouloir te courir après quand t’as décidé de t’éloigner. d’étouffer les sentiments jusqu’à ce qu’ils crèvent un par un. ton bras qui s’étire pour récupérer mon verre. je le ressens, le fin contact. trop. exacerbé par le surplus d’alcool. trop proches, là où on devrait pas être. pas maintenant, pas comme ça. respire ton arrogance mêlée aux effluves de vodka. - mh.. ouais. c’que j’ai dis. petits pas en avant. poitrine contre ton torse, relever la tête pour chercher tes yeux. - t’as pas d’couilles naim. provoque encore, dans la meme insolence détestable. - peut être ? ou t’attendais, naim ? rétines qui te fixent. l’accalmie hypocrite qui inonde la pièce. lourde.

vous vous cherchez, comme vous l'avez toujours fait. habitude éternelle, simplement gravée dans l'marbre de votre relation chaotique. le verre entre els doigts, effluves d'alcool qui remonte aux narines quand les lèvres frôle le transparent sans le boire. stoppé dans ton élan par son corps qui se rapproche. torses qui se touchent, les yeux qui dansent ensemble. elle est là, léna que tu connais si bien. je serais resté si tu m'avais retenu.verre qui se penche suffisamment pur prendre une gorgée du liquide transparent, brule ta gorge trop habituée.

sincère ou pas assez. à chercher des bribes d’amitié pour te retenir encore un peu. pour ne pas te rayer de mon monde. trouver n’importe quelle bonne excuse pour continuer de nous alimenter. relation malsaine. de regarder trop longtemps tes lèvres qui caressent le cylindre. liquide en suspend. regard qui s’éternise dans le tient. brûle du même jeu. les mots heurtent la poitrine, ricochent sur le coeur nostalgique. paumes sur tes hanches, te fais reculer doucement. liquide secoué dans le verre. corps à corps plus intense. plus assumé. front contre ton arcade, lèvres murmures contre ta joue. - j’t’aurais tellement aimé si t’étais resté. ferme les yeux dans l’aveu. doigts glissent entre les tiens pour récupérer le verre. fine distance, juste assez pour finir de boire c’que t’as laissé. - sert moi encore un verre. droit dans les yeux. coupe en attente.

et toi tu joues sur son terrain. tu l'as laisse mener une danse. son corps contre le tiens. elle veut te provoquer, jeter la poudre à canon sur le brasier. elle veut te faire exploser. elle veut jouer. et toi, tu laisses tester. phalanges qui s'entremêlent sur ce verre, t'es doigts qui quittent le transparent pour trouver le bouteille. penchée sur le goulot, liquide pur qui s'approprie le cylindrique. les gestes presque trop lents. insolence palpable. ambiance sourds où plus personne ne parle. tu ricanes pourtant. tu voulais vraiment qu'on soit potes là, dernièrement ? impossible. tu n'as pas boug, toi. stoïque face à elle.

passion immerge. laisse ses lueurs transpercées les azurs. celles qui bataillent avec l’ébène de tes yeux. frôle les limites sans savoir où elles sont. quand est ce que tu m’arrêteras, pour sauver ta relation. le coeur qui bat pour une autre aujourd’hui. pique de jalousie réveille le myocarde, sentiments prohibés. possessivité qui reste ancrée quand même. les doigts se resserrent autour du verre dans la pensée. noyée par le liquide que tu verses en prenant ton temps. bruit de l’écoulement comble le silence. - et toi ? t’es venu pour constater l’ampleur de notre amitié ? sourire suffisant. mène le cylindre à tes lèvres, te faire boire grossièrement. gouttelettes coule le long de tes lippes, jusqu’au bout de ton menton. pulpeuses proches de la bulle en suspend. - merde.. t’sais plus boire. sarcasmes. - tu m’autorises à nettoyer ? lèvres qui se décollent. attends ta réponse.

verre à tes lèvres pour te faire boire. t'admires cette capacité, impossible à s'en lasser. celle de maitriser l'art de la provocation. mentir inégalée, tant appris avec elle. miroir peut être. le cadran doré du reflet qui laisse ressortir tes traits provocateurs. cylindre à tes lèvres liquide qui coule déborde, imprécis. tu ricanes à sa demande, les iris qui se mélangent encore. les doigts qui se sont glissés sous sa mâchoire, phalanges trop longues qui encadre son visage délicat. main libre qui essuis ton menton dun revers de main.va falloir que t'apprennes ce que s'est qu'être amis. tu lèches le visage de tes potes toi ? que tu demandes, sarcastique.

goutte tentatrice. aguiche le regard et la langue qui brûle d’envie de passer dessus. l’effacer d’un coup lascif. presque certaine du refus que tu manques pas de souligner. doigts autour de ma mâchoire quand ton autre main essuie les restes de vodka. légère déception dessinée dans une moue. sourire qui revient vite étirer les lèvres, arque un sourcil en venant boire une gorgée. liquide coule sur mon débardeur. garde l’alcool dans la bouche, joue qui se gonfle quelques secondes avant d’avaler le fluide acide. - qui t’as dit que j’comptais lécher ? mordille la lèvre. - tu m’voyais déjà l’faire, hein.. comme si t’avais la sensation de ma langue sur ta peau sans avoir rien besoin d’faire.