téléphone vibre sur le lit. même numéro, même nom qui s’affiche depuis deux jours. attendue ailleurs, incapable de voir le mensonge en face. d’assumer la colère encore vive, battante dans la poitrine, étouffée de loin. à faire comme si elle n’existait pas. détruit l’image déjà fracturée d’un paternel au masque de plombs et de sang. ignore les tremblements sur les draps, enfile la combinaison avant de remonter le zip. face au miroir, arrange la crinière qui retombe sur les épaules. tes pas font grincer le parquet du chalet, nous, au milieu des dunes immaculée. froides. fascinantes. comme si on venait de changer de monde dans un besoin d’exil. - t’as besoin d’aide ? le regard qui quitte le reflet pour se poser sur toi. à moitié débrayé, combinaison encore ouverte. le pas qui réduit la distance pour venir face à toi. index et pouce bloquent la fermeture éclair. - pour t’habiller.. sournois le regard quand il s’enfonce dans le tient. les yeux muets, murs de béton que t’as forgé dans les rétines. à force de repousser les émotions, les sentiments. beauté animale, loup sauvage qui desserre jamais les dents. en cavale, pour ne jamais se faire dompter, capturé. remonte lentement sur les rails de faire, jusqu’à la moitié. appliquée, les yeux se baissent sur mes gestes. - faudrait pas que tu tombes malade.. j’saurais pas comment t’soigner. sourire mesquin. les doigts finissent d’achever la montée. s’arrêtent sous ton menton pour relever les azurs.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

F L A T L I N E

life out of control,  how could you pull the plug and let me flatline? ;;

toi que j’avais choisis pour combler la solitude. ta compagnie en guise d’exil. sentiments mitigés, sans jamais savoir sur quel pieds je danse avec toi. sans savoir si j’aime ça ou pas. sûrement un peu, parce que je m’accroche aux murailles derrières lesquelles tu te caches. à me laisser n’entrevoir qu’un petit bout d’âme. réel ou pas. j’en sais rien. j’sais pas ce qui est vrai, quand tu dis que tu veux tout savoir de moi. ou quand tu dis que j’suis que dalle. qu’un objet de plus entre tes mains. intriguée, par tout ce que t’es. par tes yeux insondables. sybillin. de quoi me faire flancher dans ton gouffre. danger rebondit dans l’abdomen quand tu tires sur mon bras. légères secousses de la tête, mèches qui se collent au baume sur les lèvres. - qu’est c’que t’en sais ?.. p’têtre que je t’abîmerais juste encore plus. comme toi. tu le ferais avec moi. ne rien réparer, les mains trop souillées pour être inoffensives. soutiens le regard avant qu’il ne se baisse sur le geste lent de tes doigts. à décoller les mèches en tirant légèrement dessus. - c’est bon ? j’suis prête pour sortir maintenant ? ironie chantante, sourire en coin. re instaure la distance, corps lourd qui recule. jette un coup d’œil vers le lit. - prends le tient. pour les souvenirs.. passe devant toi, entame la marche en m’enfonçant dans le couloir.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

F L A T L I N E

life out of control,  how could you pull the plug and let me flatline? ;;

rencontre faite au tournant d’un monde poisseux. à rater la cible ou la toucher en plein milieu. pour avoir fait fausse route ce soir là, te trouver, toi, au milieu des prédateurs sans morales. sûrement que t’en es un aussi. plus malins que les autres. me montrer un semblant d’intérêt sous les tonnes de mots empoisonnés. sous la couche de dégoût que tu dégueules à la moindre occasion. laisser la tendresse de tes gestes me faire oublier tes massacres. me faire oublier qui tu es. est ce que c’est qu’une comédie ? qu’un mensonge pour dompter les ouragans ? mes craintes ? - mh.. combattre le mal par le mal, c’est ça ? une alchimie qu’on retrouve. dans nos façons de se torturer. relâche mes cheveux dans une déception cachée. - menteur. je le sais. t’es loin de me trouver parfaite. de me toujours me trouver belle. tu l’as déjà trop souvent répété. « je te dégoûte. » quand je fais remonter mes vices. la route s’achève, garé sur le désert blanc. penche la tête, lève les yeux vers le pare-brise. néons naturels ornent le ciel. reflets dans les azurs cristallines. - elles sont là. et toi aussi.. t’es là. repose les yeux sur toi. rends l’instant meilleur. pousse la portière, retrouve le froid sec. - t’as fait quoi ? intriguée. j’te pensais pas être de ceux aux petites attentions. - on va où ?

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

F L A T L I N E

life out of control,  how could you pull the plug and let me flatline? ;;