En l’espace de quelques minutes j’ouvre les yeux et je réalise que je suis dans mon lit, à moitié à poil à côté de Nila. Pendant quelques secondes je plisse les yeux histoire de voir si une dinguerie n’as pas eu lieu, quand je comprends juste que je me suis torchée toute la nuit dans l’alcool. Un mal de tête me frappe le crâne, tellement que je ne réussi guère à me lever du lit. Je finis par balancer mon coussin sur la tête de Nila, qui est elle aussi endormie dans les bras de Morphée, tête enfoncée dans le matelas. Nil, réveilles toi bébé, on a des débriefings à faire là Au même moment, je me baisse et soulèves un caleçon posé sur le sol de ma chambre. Les yeux plissés, je ne comprends plus rien.

@Nila Hadi

râle poussé lorsqu'un coussin vient taper ta tête. l'impression de ressentir toutes tes neuronnes s'entrechoquer. l'alcool, c'était vraiment pas fait pour toi. t'aurais dû contenter de ton maximum de deux verres. t'as suivi les pas, ou plutôt les verres, de jane, explosant ton niveau de tolérance. les yeux agressés par la lumière, la voix de ton amie mais aussi la vue de ce caleçon. « putain... » lâché en te redressant avec difficulté et lenteur. « laisse moi deux secondes pour essayer de me rappeler de quoi débriefer. j'ai un trou noir dans le cerveau. », t'avais confiance en ta mémoire, elle boudait le niveau d'alcool que t'avais ingéré -il y a quelques heures- mais t'étais sûre qu'elle allait te revenir. « ça se trouve y a des traces de pneu dessus. » lancé avec un ton à moitié dégoûté par le vêtement que tu pointes mais aussi amusé par le caractère aléatoire de la situation.

@Jane Vanderbilt

Mouvement de recul, moitié au ralentit, je relâche ce putain de caleçon sur le sol de ma chambre. Je n’écoute même plus Nila, dégouté par sa phrase, je choppe un cintre avant d’entre ouvrir ma porte, je me mets à pousser le caleçon avec le cintre en dehors de ma chambre. Une fois dehors, je jette avec le cintre qui l’a touché. Je me retourne vers Nil en souriant comme une débile. C’est bizarre mais tu m’as filé encore plus la gerbe que les deux demi-douzaine de verre qu’on a ingurgité hier soir Je me réinstalle à côté d’elle dans le lit, en lui faisant un doigt d’honneur. Une fois ma crise maniaque terminée, je pose ma tête sur son épaule. Bon entre nous c’est toi le cerveau de la bande Nil, donc sors-toi les doigts du cul et concentre-toi, première question : le mec que j’ai embrassé quinze fois hier est-ce que j’ai fais plus avec ? Et surtout à qui est ce putain de caleçon devant ma porte ? Je la regarde en soulevant ma tête comme si elle pouvait avoir une réponse. La seule chose que je vois, c’est le vide dans ses yeux, désespérée par mon regain d’énergie après une telle cuite.

@Nila Hadi

sa mission mission effectuée, elle te rejoint à nouveau dans le lit. « désolée », excuse peu sérieuse lancée dans un rire. heureusement, la rousse venait de vous débarrasser de ce sous-vêtement possiblement tâché de trace de pneu à ton sens. « je pensais que t'allais le balancer dans la chambre de ton coloc. », ça ne t'aurait pas étonné de la part de jane. à vrai dire, plus rien ne t'étonne de sa part. mais faudrait pas que tu lui donnes des mauvaises idées. la tête de ton amie vient se poser sur ton épaule et tu plisses les yeux pour activer ta mémoire et quelques bribes commencent à te revenir. « je me rappelle de nous tous dans le salon. lui sur toi en train se pécho. ou peut-être toi sur lui, je sais plus. », si ta mémoire ne te fait pas faux bond, la soirée avait fini en mini after avec ce gars en question et deux autres de ses potes. tu continues ton récit avec une mine dégoûtée avec ce que tu vas avouer « à un moment, j'ai couru vomir mes tripes aux toilettes. » bizarrement, tu ressens le besoin de te boire dix-huit litres d'eau mais ton récit était plus important. « je suis partie direct me coucher après. » tu grattes le menton, oui, ça doit être ça. « attends... me dis pas que vous avez fait vos cochonneries alors que je dormais ? » réalisation que t'espères fausse, les yeux qui s'écarquillent en regardant ton amie espérant que ses souvenirs reviennent et qu'elle puisse répondre à ta question. ça te venait même pas à l'idée que tu pouvais connaître le propriétaire de ce caleçon, t'avais pécho personne... enfin tu crois bien.

@Jane Vanderbilt

Je me redresse totalement abasourdie par toutes les choses que ma meilleure pote me lâche. Stop, pouce fin du jeu. Ramènes les caméras cachés. Arrêtes tes vannes. J’attrape la bouteille d’eau et bois d’une traite, histoire d’oublier la baffe verbale que je viens de me prendre. Nil, je me souviens putain Je me lève d’un seul coup du lit en la regardant. J’attrape mes cheveux en les tirant vers le haut. J’ai couché avec le mec, mais dans la cuisine je m’en souviens maintenant. Donc pourquoi son caleçon aurait finit dans mon pieu ? Je mets mes deux mains sur les hanches en attendant une réponse. Oh putain attends me dis pas que tu as baise un mec dans mon plumard ? Je vais t’arracher les yeux avec mes dents Je me jette sur Nil tout en lui pinçant le ventre. Reflechis tu te souviens de quoi d’autres ? Que je sache si je dois commettre un crime.

d'abord elle se redresse en écoutant ton récit. l'eau qu'elle venait d'avait l'air devenait avoir hydraté assez son cerveau puisqu'elle s'exclame de se souvenir. ton regard la suit alors que jane se lève en complétant ton histoire. « dans la cuisine ? » que tu répètes en murmurant en essayant de faire sens de cette situation. mais la rousse te devance et annonce la solution : c'était toi les cochonneries dans la chambre. « hein !? » que tu sors du fond de ta gorge, naturellement choquée. tu secoues la tête -pas trop vite- en négation. tu t'en rappellerais, non ? les coups d'un soir, ça ne t'est pas totalement inconnu mais ce n'est pas non plus quelque chose de naturel pour toi. et encore moins si des personnes s'adonnent à la même activité dans la pièce d'à côté. puis d'un coup, tu te revois dans ces fameux toilettes. y avait bien quelqu'un qui tenait les cheveux. la même personne qui t'avait accompagné dans la chambre. peut-être que l'alcool t'avait fait voir les choses autrement. flashback interrompu lorsque ton amie se jette sur toi. tu rigoles et rétorques « et toi j'espère que t'allais pas me faire à bouffer sur ton plan de travail qu'on retrouve normalement que sur un set de film porno. ». à la seconde où tu prononces ce mot, un deuxième flashback te revient. « oh mon dieu! c'est les deux potes! » la situation digne d'un film X, cette fois tu hoches la tête sûre de toi, « je me souviens de quelqu'un qui rentre dans la chambre, ça m'a réveillé mais je pensais que c'était toi donc je me suis rendormie. mais en fait c'était le con pas sympa qui est venu rejoindre celui qui m'a aidé !   » toi qui pensais avoir eu une touche, il avait juste attendu que tu t'endormes pour s'amuser avec son pote. « sur ton lit.. avec moi à côté.. » tu frétilles à l'image, comme pour la faire sortir de ton esprit.

Je fronce les sourcils et éclate de rire. Je reste allongée sur Nil totalement abasourdie. Attends t’es entrain de me dire que j’ai baise avec un mec qui heure plus tard finit par culbuter son pote à côté de toi pendant que tu dors ? Cette phrase sort d’une traite de ma bouche sans même avoir prit deux secondes pour réfléchir des mots employés. Jamais de tact, jamais de self contrôle voilà ce qui me représente bien après tout. Mais ça n’arrive qu’à moi ce genre de truc putain Je me relève en soupirant. Ils auraient pu m’appeler quand même .. Je fixe Nil avec une moue drôle avant d’exploser à nouveau de rire. Après tout je suis heureuse d’apprendre que tu gardes ton côté prude ma petite Nil Je lui tapote l’épaule en tirant la langue, comme une gamine de dix ans qui félicite sa pote de ne pas suivre ses conneries

ta main joue avec les mèches de cheveux de la rousse qui avait fini allonger sur toi. une action bien plus agréable que de penser au lit souillé sur lequel vous vous trouviez. « t'as déjà fait un plan à trois ? » que tu demandes curieuse face à ton amie qui s'est maintenant relevée. « oui, et la prochaine fois, je bois moins pour te surveiller. » même si jane semblait savoir se contrôler dans ses excès de folies, tu ne pouvais t'empêcher de te sentir un peu responsable d'elle. t'avais cette habitude de t'occuper des gens qui comptaient pour toi. et bien sûr, fallait aussi que tu t'empêches de finir à nouveau la tête dans les toilettes. tu finis également par te relever complètement, réveillant à fond ton corps en l'étirant voulant lui redonner l'énergie qui lui est, normalement, habituel.. ouf, ta tête tournait un peu moins maintenant.