accoudé sur le balcon de ton penthouse, tu fixes du regard les passants en contrebas. t'as donné rendez-vous à lennox, c'est pourtant pas ton habitude de faire venir des filles chez toi. mais elle t'as besoin de lui parler. tes doigts triturent le smartphone qui traîne dans la poche de ton costume. tu redoutes pas cette conversation mais t'es quand même ennuyé, t'as pas envie de perdre ton temps. tu connais ses parents, tu préfères que leur fille reste sur le droit chemin. mais la vérité c'est que c'est pas ton problème, et t'y vois surtout une opportunité. quand la sonnerie résonne à tes oreilles un sourire amusé s'empare aussitôt de tes lèvres. tu ouvres la porte sur la silhouette de lennox et l'invite à entrer d'un signe de la main. ❝ je t'en prie, fais comme chez toi. ❞ il referme la porte derrière lui, empêche sa proie d'échappe à ses griffes. ❝ comment ça se passe harvard ? ❞ ses yeux qui cherchent les siens pour mieux déceler le mensonge.

Elle s'était toujours méfiée de lui. Depuis le jour ou son père la présenté, son instinct lui avait dit de garder Cez à distance. Lennox fait toujours confiances à son instinct et jamais il lui donne tord. Quand de nulle part, Cez l'invite chez lui et ce en faisant exprès de mettre son père à elle au courant, rendant impossible pour elle d'inventer quelconque excuses pour s'échapper, c'est avec le moindre enthousiasme qu'elle se présente à son domicile. Il lui ouvre la porte après qu'elle ait sonné, l'invitant à l'intérieur de son appartement. Incapable de faire marche arrière, elle entre à l'intérieur, la sordide impression d'avoir pénétré l'antre de Lucifer. Elle se crispe rien qu'à entendre la porte ce renfermer, se sentant presque à l'étroit dans l'espace pourtant spacieux. Lennox se retourne vers lui, bras croisés pour une certaine protection. ❝ Hum, ça va comme ça peut, bientôt les finales donc, si tu le veux bien, j'aimerais savoir pourquoi je suis là ? Histoire que je retourne à mes révisions le plus tôt possible ❞ répond-t-elle l'air faussement amical. La manière donc il la scrute, les perles onyx qui cherchent la moindre tique qui la trahirait de son mensonge. Elle reste de marbre, ne laissant pas entrevoir ne serait-ce qu'un battement de cil. Un loup. Une bête prête à la dévorer au moindre mouvement.

@Cez Vaughn

un sourire moqueur s'empare de tes lèvres, sourire déplaisant qui a tendance à mettre des interlocuteurs mal à l'aise. elle te le ment et tu le sais, l'effrontée te fait rire. tu réduis la distance qui vous sépare en quelques enjambées. ❝ je t'offre quelque chose à boire ? ❞ tu fais l'impasse sur son attitude pressée parce que tu sais qu'elle n'a pas d'examens à passer. et tu le sens quand une proie veut te fuir, pourtant tu ne veux que son bien. presque. ❝ tu es une fille intelligente, tes révisions peuvent bien attendre cinq minutes, non ? ❞ tu t'éclipses dans la cuisine pour revenir avec deux verres de vin rouge, de marque française. tu tends un verre à la jeune femme sans la quitter des yeux. ❝ je comprends pourquoi ton père croit à tes bêtises, même moi tu m'aurais presque convaincu si je n'avais pas autant l'habitude de mentir, moi aussi. ❞ tes lèvres trempent dans le liquide rouge. ❝ je n'aime pas trop le bordel que tu es en train de foutre dans ma ville, lennox. avec tes petites pillules. ❞

Du haut de son 1 mètre et 86, Cez était physiquement imposant et sa présence presque étouffante. Le sourire qui trône sur les lèvres du jeune homme ne présage rien de bon. Elle sent l'entourloupe. ❝ Ouais bien sûre ❞ accepte-t-elle son offre pour quelque chose à boire. Soudainement elle sent sa gorge asséchée. Est-ce la nervosité qui la rend comme ça ? Peut-être. Cez était bien le seul à la mettre dans cet état. Sa démarche, la façon dont il agit, un air de nonchalance avec une pincée d'intimidateur, il avait de quoi être sur ses gardes avec lui. Il lui lance une pique avant d'aller vers la cuisine, et cette fois, elle décide de ne pas lui répondre, mais roule des yeux. Il a cette fâcheuse tendance à toujours vouloir avoir le dernier mot. Il revient pour lui donner une coupe de vin rouge. Vin dont la sombre couleur semble presque aussi rouge que le sang qui lui coule dans les veines. Est-ce un autre signe macabre pour elle de foutre le camp tant qu'il est encore temps ? Avant qu'elle ne puisse envisager une quelconque évasion que Cez reprend parole. ❝ Je ne vois pas de quoi tu parles.❞ se défend-t-elle trop vite. Mensonge faible qu'il n'avalera pas. Il sait tout. Elle pouvait le voir rien qu'à sa posture, à ses yeux qui la dissèquent au moindre centimètre. Elle ne sait comment, mais il le sait.@Cez Vaughn

tu l'observes sans sourciller, la mine sombre mais lasse. tu espérais ne pas tourner autour du pot ce soir mais tu vois bien qu'elle n'est pas prête à entendre ce que tu as à dire, qu'elle ne souhaite pas assumer ses actes. tu lèves les yeux au ciel - réponse trop rapide, technique de défense vaine face à toi. t'es politicien, c'est dans tes veines les mensonges. tu laisses un silence pesant s'installer entre vous et détournes finalement le regard pour venir t'adosser contre ton canapé. ❝ non, bien sûr. j'ai des photos d'une personne qui te ressemble comme deux gouttes d'eau mais ce n'est pas toi. sûrement ... ta jumelle. ❞ rentrer dans son jeu de l'innocence t'amuses finalement, t'as des preuves en main et tu sais qu'elle te ment effrontément. alors tu ris de la voir persévérer dans sa défense. ❝ détend-toi, je n'ai pas prévu d'en parler à tes parents. ❞

Rebelle depuis un jeune âge, Lennox a toujours agi comme bon lui semble, causant la zizanie à son passage. Son mal-être se répand par ces actions. Vendeuse de substances illicites, elle fait partie de ceux qui sont responsables de cette fameuse drogues mystère qui empoissonne les ruses de Boston. Sans aucun scrupule, elle vend cette drogue à qui la réclame en échange d'argent. Elle se délecte par le désespoir de ceux qui s'accroupissent à ses pieds , redemandant leur prochain dose dont elle se fait la joie d'offrir. Seulement, ces derniers temps, elle devait se faire discrète, car les flics avairnt flairer en sa direction, alors elle se faisait plus discrète, sans pourtant arrêter. Mais cette petite supercherie d'être une bonne élève parmi les autres étudiants d'Harvard, n'ayant plus son père sur son dos, semble arrivé à sa fin. Fuck. Elle ne pouvait pas nier les accusations, surtout s'il avait des preuves en main. Qui d'autre pouvait lui ressembler quand elle était la dernière parmi les enfants Gown qui était encore vivante. ❝ Tu me veux quoi Cez ? ❞ dit-elle entre les dents serrées. Elle n'était pas idiote. Il voulait quelque chose en échange sinon il aurait longtemps reporté à son père ses magouilles. ❝ Fait gaffe à ce que tu demandes, je ne suis pas du genre à être généreuse. ❞ elle ne sait pas quoi s'attendre de lui. Imprévisible, cet homme n'était pas facile à lire.

tes lèvres trempent de nouveau dans le liquide pourpre, cuvée au prix qui dépasse l'entendement. tu fermes les paupières quelques instants, te délectant de l'alcool qui réchauffe ta gorge. ou peut-être de la situation. tu aimes détenir le pouvoir. ton attention se fixe de nouveau sur ton interlocutrice qui cesse enfin de mentir. la vraie discussion va enfin pouvoir commencer. tu poses ton verre de vin rouge sur la table et réduis à nouveau la distance qui te sépare de lennox. ❝ en fait, pas grand chose. je ne veux pas de commissions, ni de ton produit. ❞ tu ne te risquerais jamais à toucher à cette drogue qui ravage la ville. tu as bien trop de fierté pour ça, tu aimes bien trop ton corps pour le voir sombre dans la folie. ❝ je veux que tu te renseignes pour moi. et que t'essaies de vendre à des personnes un peu plus ... importantes. du genre les enfants de mes collègues. oh pas grand chose, juste de quoi ternir leur réputation. ❞ tu lui fais un clin d'oeil amusé. en fait tu veux simplement qu'elle continue ce qu'elle est en train de faire, simplement de manière plus ciblée. mais au dernier moment tu reprends la parole, la voix plus tranchante, un soupçon de représailles dans le timbre. ❝ et que tu laisses zelda en dehors de ça. ❞

Elle n'avait pas touché à son verre depuis que Cez le lui avait servi. Elle ne se doute pas qu'il aurait mis quoi ce soit dedans, car ce n'est pas son style. Non. Cez préfère jouer avec ses proies. Les torturer un peu avant de s'attaquer à ses adversaires quand ils s'y en attendent le moins. Tout comme elle. Lennox n'a rien vue venir. Elle qui s'assure toujours de surveiller ses arrières et là voilà prise au piège, entre les griffes de Cez. ❝ Humm. Ah bon, alors que veux-tu exactement Cez ? ❞ elle se demande bien ce qu'il cherche à obtenir d'elle. Il ne prend pas longtemps à répondre à cette question. ❝ Je croyais que tu ne voulais pas de mes petites pilules dans tes rues. Et te voilà, me demandant de les passer parmi ton cercle de politicien. C'est quoi cette blague ? ❞ Et puis quoi encore, s'il l'un ouvre sa bouche, qui croit-on qu'on pointera du doigt par après ? Oh non, pas Cez, pas cette figure politique si modèle, contrairement à Lennox, fille d'une meurtrière. Personne ne sera surpris vu les actions de sa propre mère. ❝ Ah ! Voilà la raison. Monsieur ne veut pas que je teinte sa petite protégée ❞ et c'était si facile de la convaincre cette Zelda. Le désespoir ferait agir n'importe qui contre leurs propres valeurs. ❝ Il arrive quoi si je refuse ? Rien ne me garantie que tu tiendras ta langue et que tu me dénonceras quand cela te semblera bon. ❞ Et dans le cas que cela arrive, elle enverra ses sbires s'occuper de sa précieuse Zelda, On n'attaque pas Lennox sans en souffrir les répercussions.

❝ j'ai dis que je n'aimais pas le bordel que tu foutais dans ma ville, tu me dois donc un dédommagement. ❞ un sourire sournois étire tes lèvres. t'es un fin stratège, c'est le but de ton métier. t'as besoin de tout calculer, de tout contrôler et pour l'instant tu contrôle pas la diffusion de la drogue. alors quitte à ce que ça foute le bordel, tu préfères l'orienter et tu dirais pas non à évincer quelques uns de tes collègues. un rire s'échappe de ta gorge quand le silence est de nouveau brisé par ton interlocutrice. zelda n'est pas ta petite protégée, tu ne protèges personnes, tu as simplement des pions sur un échiquier. ❝ ce n'est pas ma protégée, simplement j'ai d'autres plans pour elle. des plans dont tu ne fais pas partie. ❞ tu hausses les épaules. qu'elle fasse son business, qu'elle n'interfère pas dans le tien. c'est tout ce que tu demandes en plus du petit dédommagement précédemment énoncé. nouveau rire qui s'échappe de ta gorge à sa question. tu prends ton temps, bois une nouvelle gorgée. ❝ quelle drôle de question, tu mourras. ❞

S'il y avait quelqu'un qu'on devait prendre comme sacré manipulateur c'était bien Cez. Des prunelles onyx qui dissèque le moindre de ses mouvements , calculant le prochain coup qui la fera tomber dans ses griffes. C'était bien trop tard pour elle. Depuis longtemps qu'elle était devenue son pion. Bien que les deux ne soient pas des anges sur cette terre, mais des vilains qui sont là, à profiter des gens comme bon leur semble, Cez , ce bâtard d'ambitieux, savait comment prendre le dessus parmi les autres. Elle doit se l'avouer elle-même, le connard sait jouer de ses cartes. ❝ Si je dois mourir, je m'arrangerais en sorte que tu me rejoins aux portes de l'enfer ❞ Elle avait la pulsion de lui balancer son verre à la gueule, mais se restreint de le faire, car elle sait que cela ne fera qu'empirer sa situation. ❝ C'est bon, tu as gagné. ❞ abdique-t-elle, n'ayant pas d'autre choix de suivre ces ordres. ❝ Mais je garde tous les profits gagnés. Ce n'est pas comme-si vous avez besoin de cet argent sale monsieur le politicien. ❞