Mettre les mains dans le cambouis pour ainsi dire, si c'est pour prendre soin d'un être humain comme d'un animal, je fonce tête baissée que je sois en costard ou pas. En l'occurrence je suis en vêtements tout à fait quelconque, loin de mon attirail d'avocat, parfaitement frais et dispo afin de gérer des boules de poils pour lesquelles je craque déjà. Voilà qui me rappellera des souvenirs, comme peu de temps avant d'adopter Fluffy, mon petit diablotin ayant eu un début de vie tout à fait indigne. A peine je pénètre dans le lieu que déjà, mon palpitant fait boum-boum, en craquage total. Bien sûr qu'ils me mèneront certainement par le bout du nez mais je crois que je ne peux pas m'en foutre davantage. Prends soin du toilettage de mes potes à quatre pattes, souvent plus sensibles que la majeure partie de la race humaine en qui j'ai perdu plus ou moins confiance il y a longtemps, ça me botte. De quoi me mettre dans l'ambiance de Noël avec un peu de douceur dans ce monde de brutes épaisses et avinées. Mes prunelles sombres se posent sur le matériel à dispo : brosses de différentes tailles, différentes matières, qui me font penser que le gabarit des petites boules va varier d'un être à l'autre. Bientôt, mon attention se pose sur le fameux Pépito, dont j'adore le nom par avance et par principe, qui semble être prêt à tester ma souplesse et ma patience... ce qui, au lieu de m'énerver, m'arrache un petit rire amusé. Toi t'es un dur à cuire, tu me plaît que je lance en esquissant un clin d’œil entendu à l'animal, avant de tourner un instant le regard vers ma partenaire, dont j'ignore jusqu'au nom. Bohème, enchanté. On s'y colle ? Ton doux et avenant, aux antipodes du côté requin que j'arbore avec délice dans le milieu pro.