It's murder on the dance floor
But you'd better not kill the groove
with @Haley Stryder & @Salvatore Denaro
warning : saccage, alcool, onenight stand.
16.11.23 Havana Club.

La chaleur et le bruit assourdissant de la foule lui revinrent en plein visage alors qu’il sortait des toilettes après s’être vidé. Dans tous les sens du terme d’ailleurs. Se passant la langue le long de l’intérieur de ses joues pour les décoller de ses dents et retirer la sensation pâteuse qui s’y était insinué à force de bière plutôt que de nourriture, il se passa la main dans ses cheveux sombres. Compte tenu de la chaleur qui régnait à l’intérieur de la boîte de nuit et du fait qu’il venait de passer deux heures à se déchaîner sur la piste de danse, ces derniers étaient trempés et il avait sans doute conscience que son odeur corporelle, toute masculine, devait titiller les narines de ses voisins immédiats. Mais que ces derniers n’étaient sans doute pas mieux, et certainement pas en état de critiquer. Il glissa son regard sombre sur la foule, avant de glisser sa main dans sa poche pour jeter un coup d’oeil sur son téléphone portable. Aucun appel en absence, aucun message manqué pendant sa petite escapade. Il sentit une main glisser le long de son postérieur et jeta un furtif coup d’oeil sur le jeune homme aux lèvres obscènes qu’il venait de quitter. Ce dernier lui adressa un clin d’oeil avant de disparaître dans la foule pendant que l’Italien reportait son attention sur l’écran lumineux. Rien de tel que de trouver un coup d’un soir qui comprenait que parfois ce n’était qu’une question de minutes.

2h03. La nuit était encore jeune. Il avait bien l’intention de s’amuser jusqu’au petit matin. De toute manière, ce n’était pas comme si on l’attendait. Ou qu’il avait un foyer chaleureux qui l’attendait, un petit cocon rien qu’à lui où il se sentait bien. Pas depuis que son appartement avait été massacré par quelque laborantin et qu’il avait perdu sa coloc. Il glissa de nouveau son téléphone portable dans la poche arrière de son jean avant de se diriger à nouveau vers la piste de danse, se déhanchant sur cette dernière tout en continuant son chemin vers le bar. Il aimait cette proximité, cette chaleur humaine qui, par certains côtés, se rapprochaient d’une gigantesque orgie où tout le monde restait néanmoins habillé. On essayait de se séduire en se regardant du coin de l’oeil. On promenait ingénument son regard sur les autres danseurs pour répérer une proie. On ondulait pour accrocher l’attention de la séduisante créature sur laquelle on misait tout. Même lorsqu’on était en groupe ou avec des amies, il y avait cet état de transe collective qui unissait les inconnus dans le noir. La magie la plus fort et la plus bestiale sur Terre.