Hier soir, j'ai fini par avouer à Adrian pour la fin de ma relation. Le petit a compris que c'était à cause de ça que je n'étais pas en forme cette semaine. J'ai pleuré, quand il m'a tenu dans ses bras. Il n'a pas pleuré l'absence à venir d'Arlan même si je voyais sa déception sur son visage. Toutes ses pensées, elles me hantent pendant des heures. Le sommeil n'est pas arrivé bien vite et j'ai passé la matinée très fatiguée malgré les tasses de café que j'ai enchainé. A la pause déjeuner, je vais dans la salle de pause pour faire réchauffer les deux plats que j'ai préparé. Je suis concentrée par mes pensées, à Adrian, surtout. Le repas prêt, je glisse les tupperwares dans mon sac en coton et je me glisse à l'intérieur du bureau de Matteo en m'assurant que personne ne me voit. je referme la porte derrière moi. -- Salut... faible sourire sur les lèvres, je viens m'asseoir sur le canapé et dépose les tupperwares sur la table basse. Cependant, je décide de me lever pour aller à la rencontre de l'italien et je me jette contre son torse. J'enserre ses hanches pour réclamer un câlin. Rien de sensuel, rien pour le chauffer. J'ai juste besoin d'une chaleur réconfortante et je sais que sa présence m'a toujours fait du bien. -- Juste quelques instants, s'il te plait... je ferme les yeux, pour essayer de me reposer l'esprit.

C'est partie pour une nouvelle semaine. Un nouveau lundi, on reprend la route vers le boulot. J'ai la tête dans le cul, pourtant, j'ai bien dormi cette nuit cette nuit. Ce matin, j'enchaîne les rendez-vous avec de très belles mannequins, alalala l'ancien moi aurait déjà tout fait pour les draguer. Sauf que là pour le coup, je n'avais rien en tête, étrangement. L'heure du repas arrive à grand pas, mais je termine un appel avec ma soeur aînée, pour parler de la prochaine fashion-week. Je raccroche, puis vois 5 minutes plus tard Venus se faufiler dans mon bureau, tel un Ninja ce qui me fait rire. "Salut", je lui répond, en détachant un peu ma cravatte. Je me lève, fais le tour du bureau pour la retrouver, mais elle me stoppe en retour en se jettant presque contre moi. Son visage contre mon torse, ses bras autour de mes hanches, je suis assez surprit. Je soupire, ne sais pas quoi faire, comment réagir. A sa demande, je referme tout de même mes bras autour de ses épaules, pour la serrer un peu plus contre moi. "Hm...ça sent bon, tu as fait quoi ?", je demande, en finissant par me détâcher de la jeune femme.

Cette situation psychologique que je me retrouvais depuis une semaine me fatiguait au plus haut point. Je n'ai pas laissé le choix à l'italien que de me laisser son étreinte. Je sens bien qu'il le fait à contrecœur mais le peu de temps que j'ai eu droit, ça m'a fait du bien. même si cela ne me semblait pas assez, je ne pouvais pas râler. Dans cette situation, c'est lui qui a été blessé. Je le regarde se rapprocher des plats. -- J'ai fait un dahl aux lentilles corail et un curry de poulet. ça te va? je le regarde quelques secondes avant de le rejoindre sur le canapé. Je pose la cuillère métallique à côté de son tupperware avant de prendre le mien. Je m'enfonce dans le canapé en croisant les jambes, je touille le plat avant de m'en servir une cuillère. Même si le moral n'est pas au beau fixe et que je ne peux pas profiter de sa compagnie comme j'en ai envie, je trouve le réconfort de me dire que c'est un grand pas d'être avec lui ce midi. rien que lui et moi. -- Je pensais ce que je te disais hier. Je tiens à toi, tu sais... parce que le dire oralement, c'est différent. même si ce n'est pas de la façon dont il avait espéré il y a plusieurs semaines.

Je suis surprit, bien qu'en soit, je ne devrais pas l'être. J'accepte tout de même de lui faire ce petit câlin, puis la repousse gentiment en mentionnant l'odeur du repas qu'elle nous a préparé. "Hm, je ne connais pas, mais ça a l'air plutôt beau dit comme ça", je lui souris tendrement, en allant vers le canapé. Je sens le plat, puis en prend une cuillère. Je prend le temps de mâcher, de savourer. "C'est pas mal, c'est pas mal", je lui dis en hochant la tête. Je continue de manger, quand Venus me dit qu'elle pensait ce qu'elle me disait. "C'est à dire ?", elle m'a dit tellement de chose, puisq j'ai peut-être envie qu'elle soit plus clair. Enfin, j'ai comprit qu'elle a envie d'être proche de moi, mais c'est toujours un peu flou dans ma tête. En attendant sa réponse, je nous rempli un verre de vin chacun. Juste de quoi accompagner notre repas, bien sûr.

Je suis ravie à l'idée que le plat l'intéresse. J'aime le faire car c'est bon pour la santé et je m'en sors plutôt bien. Je ne lui réponds pas davantage car je me concentre sur ma nourriture. La faim me titillait depuis un petit moment. Lorsqu'il me dit que c'est "pas mal", je lève la tête et lui sourit. Je me sens plutôt fière de lui faire découvrir et en plus, qu'il apprécie. Mais ça ne m'empêche pas de penser à nos discussions. à ce que je lui ai dit. -- Que veux-tu que je dise de plus? Je te l'ai dit, je tiens à toi. Ce n'est peut-être pas aussi fort que ce que tu as ressenti mais jamais je n'ai nié être attachée à toi. Tu m'as manqué. C'est pour ça que ça me fait plaisir de manger avec toi ce midi. et la seule raison qui me retient de ne pas le séduire à nouveau, c'est bien parce que je sais que j'ai été merdique avec lui et parce que je n'ai pas le coeur à l'idée de retomber dans la séduction. pas aussi fort que ce que j'ai vécu. ça me fait bien assez mal. -- Tu m'as dit que tu m'avais encore en tête mais... je suis certaine que ça te passera... je ne me sens pas assez exceptionnelle pour qu'il ait ses sentiments pour moi gravés aussi profondément. c'est bien trop récent. non ?