Poser des questions intrusives étaient mon quotidien. Et le pire c'est que les gens me payaient pour ça. Écouter les autres évitaient de parler de moi et en bonus je récoltais des informations. Tout le temps, c'était devenu une récurrence de ma vie.

Alors qu'elle s'installait à côté de moi, elle se releva presque aussitôt pour m'attraper un verre d'eau. Même si ça partait d'une bonne intention, cela me dérangeait quelque part. C'était en total contradiction avec tout ce que la vie m'avait enseigné. Ne dépendre de personne, ne compter que sur soi... Et lorsqu'on t'aidait, c'était que la personne attendait quelque chose en retour.

Mais je pris néanmoins son verre d'eau avant d'en boire une gorgée. Merci. Il fallait avouer que ça faisait du bien. Lâchant un long soupire, j'attrapais son poignet avant de la tirer vers moi pour l'embrasser.

Normalement, Annabeth n’aidait personne. Du moins, pas de son plein gré. La jeune femme semblait changer en présence de Paz. Elle venait le voir à l’hôpital, alors qu’elle avait un boulot et qu’ils avaient couché ensemble deux fois durant une soirée. Anna ne savait pas trop ce qu’il se passait, mais elle aimait passé du temps en sa compagnie. Il était différent des autres hommes qu’elle pouvait fréquenter, mais ça lui plaisait. Il était mystérieux et captivant.

Elle lui donna de l’eau et il l’a remercia. — De rien. Elle sourit et l’embrassa en retour. Même si ça ne faisait que deux jours, elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas embrassés. Elle passa ses mains dans les cheveux de l’homme, heureuse de sentir ses lèvres contre les siennes.

@Tybalt Pazelius

Il était vrai que ce n'était pas la première personne que je m'attendais à voir en me réveillant. J'imaginais peut être retrouver Lena en train de culpabiliser ou Lorcan qui aurait eu l'info du tiers personne. Mais certainement pas toi... Il fallait croire que cette soirée avait été plus importante que je ne l'aurai cru à la base. Pourquoi étais je... Heureux ? de la voir alors qu'à la base, elle ne représentait qu'un ticket. Un sésame vers un ailleurs...

L'attirant vers moi pour prolonger le baiser, la douleur me rappela vite à l'ordre, coupant court à cet échange. Merde... La plaie était peut être plus importante que je pensais... Je posais mon front sur son épaule, m'arrêtant un instant pour gérer la douleur. Deux secondes... Le souffle court, je me rendis compte de son odeur douce. Prenant une grande inspiration, je me concentrai dessus pour me calmer... Que m'arrivait il ?

Oui, pourquoi était-elle dans cette chambre, veillant sur lui? Annabeth n’aurait jamais imaginé être ici, à espérer qu’il s’en sorte et qu’il puisse sortir rapidement. Femme de carrière, elle avait mis sa vie amoureuse de côté, afin de construire son avenir. La belle blonde se demandait sérieusement ce qu’il avait de si spéciale pour qu’elle change aussi rapidement. Cette soirée était clairement plus importante qu’ils se l’étaient imaginé. Elle a ressentit le besoin de venir le voir, de s’assurer qu’il allait mieux et qu’ils pourraient se revoir. Annabeth se posait mille et une questions, peu importe le moment de la journée, mais pas avec lui. C’était différent.

Le baiser ne dura pas longtemps, puisqu’il lâcha un juron, signe qu’il souffrait encore. Annabeth était inquiète. Elle n’aimait pas le voir ainsi. — Prends ton temps. La demoiselle l’écouta respirer, le laissant se calmer dans ses bras.

@Tybalt Pazelius

Le silence de la salle était perturbé par les bips de l'électrocardiogramme. Traître infidèle qui indiquait à voix haute les palpitements de mon cœur. Par chance, la douleur pouvait être un bon simulacre. Alors que j'étais en train de me calmer, mes bras s'enroulerent autour d'elle dans une étreinte très douce. Je ne pouvais pas forcer de toute manière.

Une nouvelle prise de conscience remonta dans mon esprit. Je ne savais pas ce qui était en train de se passer mais un nouveau drapeau rouge était en train de se hisser ! Si j'étais capable de penser à autre chose que moi, je devais la repousser et lui dire que c'était bien mais que tout est fini. T'es un putain de chat noir, Paz... Tu n'as pas le droit au bonheur... Et ceux qui partage ta vie le regrette toujours...

Mais le silence reste... Je suis incapable de prononcer ces putains de mots. Prisonnier de mon égoïsme à deux balles. Anna... Nichant mon visage dans sa nuque.

Anna aurait dû rester chez elle. Elle aurait dû arrêter de lui parler après ce qu’il s’est passé. Ils ont vécu une soirée mémorable, mais ça l’aurait dû finir là. Ainsi, ils auraient pu passer à autre chose. La jeune femme fonctionnait ainsi depuis longtemps, quand il s’agissait de rencontres. Avec Paz, c’était différent. Pourquoi? Elle ne le savait même pas. L’étreinte qui lui fit fut douce et réconfortante. Pourquoi elle se sentait aussi bien? Ça ne devrait pas se passer ainsi.

La jeune femme restait silencieuse, ne sachant pas quoi dire. Ce silence semblait apaisant, mais stressant en même temps. Qui allait parler le premier? Les secondes s’écoulèrent et Paz parla enfin. — Oui…? À présent, elle était nerveuse. Qu’allait-il lui dire?

@Tybalt Pazelius

Dis lui ces putains de mots si tu as un peu de respect pour elle ! J'avais fait un profil leaf pour justement ne pas avoir à me prendre la tête derrière. On aurait dû arrêter à cette soirée comme les prévu et tout se serait bien terminé. Elle m'aurait pris pour un salaud et on serait passé à la suite.

Si Priam ou Lorcan était la, le message aurait été passé en un claquement de doigt sans prise de gant. Mes poings se serraient et mes phalanges se mirent à blanchir. Porte tes couilles, bordel ! Merci...

Mais les troubles reprirent le dessus. Annihilant la chance d'Anna de s'échapper de son enfer.

Redressant la tête, je l'embrassais comme si ma vie venait à en dépendre.

Annabeth s’attendait au pire. Allait-il lui dire de partir et ne plus lui reparler? La jeune femme croisait secrètement les doigts, afin qu’il ne le fasse pas. S’il le faisait, elle accepterait, puisqu’ils avaient les deux un profil leaf. Pourtant, elle aurait du mal à s’en remettre. Ils ne se connaissaient presque pas. Pourtant, Beth se sentait liée à lui. Comme si elle était incapable d’être loin de lui. Cet homme qui brisait tout ce qu’elle s’était imaginée. Il la rendait dingue, mais dire ces mots n’était pas nécessaire. Pas pour le moment.

— Pour quoi? Elle ne comprenait pas trop. Elle était curieuse. Sa curiosité ne dura pas longtemps, puisqu’il l’embrassa. La blonde répondit au baiser, par la même intensité que Paz. Baiser qui la faisait faiblir.

@Tybalt Pazelius

Do or die. La laisser partir aurait signé une nouvelle mort pour moi mais elle aurait été préférable pour elle. Une petite voix dans ma tête essayait de se faire entendre "Ne lui fais pas de mal !" mais elle n'arrivait pas à se faire une place, noyé dans le brouhaha. Mon égoïsme sera ton enfer.

Étais je en train de développer des sentiments pour elle ? Je voulais l'avoir à mes côtés. La sentir contre moi. Ne la laisser à personne d'autres. Elle était à moi. Je ne lui repondis pas, préférant un nouveau baiser. Mes poings se decrisperent, d'un signe de résignation alors que mes doigts glisserent dans ses mèches blondes.

J'avais mal, l'ECG était en train de s'affoler. Rien à foutre de la douleur, personne ne me l'enlèvera ! Sois à moi...

Annabeth sentait son cœur s’affoler. Ce qu’elle était en train de vivre était de la folie à l’état pur. Pourquoi elle ne prenait pas la fuite? Son cœur était froid, à la base. Elle gardait le contrôle sur ce qu’elle pouvait ressentir. Elle flirtait et partait ailleurs. Il n’y avait aucun danger de se blesser. Pourtant, avec Paz, tout était différent. C’était la nouveauté, les sensations fortes, le sentiment que cet homme allait changer sa vie à tout jamais.

Elle ressentait clairement quelque chose pour Paz. Elle était incapable de l’expliquer. Ils se sont rencontrés il y a quelques jours, mais Beth n’avait pas envie de le quitter. Elle avait besoin de lui. Elle le sentait. La fille de riche tombait-elle amoureuse du grand tatoué musicien? Ses parents seraient choqués, mais tant pis. Il s’agissait de sa vie. Pas la leur.

Le baiser durant un moment. Il fallait qu’ils reprennent leur respiration. Les paroles de Paz la percutèrent. Comme quand une personne fonce dans un mur. Elle le regarda, sentant son coeur battre vite. — Je suis à toi… je pense que je le suis depuis cette soirée. Elle l’embrassa tendrement, collant son front contre le sien. — Tu me rends dingue.

@Tybalt Pazelius