Même si par message, je n'ai pas voulu montrer tout ce que j'ai ressenti. En réalité, je me sens ébranlé par les aveux de Tullio concernant son ancienne relation. Ce n'est pas une mince à faire de savoir qu'il s'est ôté la vie. Que Tullio n'a rien vu de sa détresse. Je comprends mieux son attitude à s'inquiéter pour moi quand j'étais au fond du trou. Même si j'ai fait le choix de prendre sur moi, d'encaisser, je sais que j'aurais besoin de lui pour ne pas exploser. Mais ce soir, c'est lui que je dois aider. que je dois soutenir. Ce qu'il m'a dit ne m'a pas rassuré et sentir la détresse à l'idée de devoir s'ouvrir à son frère, je n'aimais pas ça. Vraiment pas. Alors que j'avais quitté mon rendez-vous pour rejoindre le suivant de ce soir, mon chemin s'est arrêté rapidement quand il me l'a confirmé. Il a besoin de moi et je sais que ce n'est pas qu'un peu. Je sais qu'il ne le ferait pas exprès de me faire annuler ma soirée si ce n'était pas important. Je me sens un peu tendu sur le chemin, me demandant dans quel état il sera. Si je parviendrais à avoir les épaules assez solides pour ne pas m'effondrer avec lui. Je ne prends pas le temps de m'annoncer en entrant dans le bâtiment, me glissant avec un autre voisin et parce que j'ai envie de lui faire une belle surprise, je ne frappe pas à la porte. J'entre chez lui avec douceur tout en le cherchant du regard. Je retire ma veste et ferme la porte à clef. Quand je le trouve, je me glisse dans son dos, plaquant mon torse et l'entourant de mes bras. Je dépose mes lèvres dans son cou. -- Je suis là, mon beau. Je suis tout à toi. Je le serre fort contre moi, autant qu'il le voudra.

Il a besoin de lui. L'avouer. Le ressentir à chaque battement de coeur quand la peine l'envahie comme un manque d'oxygène, dans l'eau où il s'apprête à se noyer. Le masque d'oxygène entre les mains du pfo qui doit arriver dans son appartement. Porte déverrouillée, car il attend l'aîné. Il a ses écouteurs dans les oreilles alors que Tullio a trouvé la seule activité capable de le concentrer dans ses malheurs quand il est seul : la cuisine. Ainsi, il se retrouve à pétrir une pâte fraîche, un peu de farine qui s'étend sur le plan de travail et ses yeux sont concentrés, ses sourcils légèrement froncés et quelle ne fût point la surprise de le voir sursauter en lâchant un son un peu apeuré quand des bras lui entoure la taille. Plus grand, il peut tourner la tête pour reconnaître la tête brune qui l'enserre. Son coeur, affolé, tente de reprendre son rythme ordinaire. Les lèvres dans le cou sensible de l'italien lui provoque irrémédiablement des frissons et il penche un peu la tête sur le côté, un soupire incontrôlable lui échappant et il lève une main pour la poser contre la paume de l'homme sur son torse. Il avait enlevé un écouteur juste à temps pour entendre sa voix Malgré sa peine, il lui tire un sourire et Tullio glisse ses doigts un peu plus contre sa main afin de la serrer. La reculant de lui, il peut ainsi pivoter en glissant sur ses pieds afin de lui faire face. « J'aime que tu sois tout à moi... » Sa main glisse maintenant sur sa joue, ses doigts continuant leur chemin jusqu'à sa nuque et pressant, il exige que le pfo s'avance et ses lèvres s'emparent des siennes sans attendre. Son autre main prend possession de sa hanche. L'européen le maintien ainsi contre lui, ses lèvres se mouvaient contre les siennes avec de langoureux mouvements, perdant le synonyme qu'est le temps, l'exigence de l'oxygène qui sera la seule raison pour laquelle il va devoir le libérer. Ses doigts creusent un peu plus, ne voulant pas qu'il recule. Il a besoin de lui. C'est quelque chose de clair. Il est sa bouffée d'air à ce moment précis qui lui offre le sursis de ne point se laisser empoter dans la suffocation. « Ça me fait du bien de te voir, mon beau... » Qu'il parvient enfin à murmurer contre les lèvres qui sont comme du bonbon de son interlocuteur. Il en abaisse ses yeux, parcourant son visage d'un regard intense. Il en a encore les pensées concernant son frère, le suicide de son ex compagnon... Mais il tente de se concentrer sur ce qui lui fait le plus de bien en ce moment.

Je voulais être sûr que Tullio voulait absolument que je sois là. Il aurait pu ne pas le souhaiter parce que nous ne sommes pas assez proches. Je n'arrive pas à me positionner. ça m'a fait du bien qu'il souhaite que je sois là. Alors, quand mes bras entourent ses hanches, c'est une sensation d'apaisement qui me parcoure. Après tout ce qu'il m'a dit, j'étais inquiet. J'ai découvert une partie de lui que je n'avais pas imaginé, il a même traversé pire que moi. Il est encore là et c'est le plus bel exemple que je puisse connaitre. Quand il pivote pour me regarder, mon sourire devient plus lumineux. Je glisse lentement mes bras autour de ses épaules. Et mon esprit s'apaise à ces mots. et ce baiser. Je ne peux retenir ce petit gémissement qui gronde en moi quand il m'embrasse. C'est trop agréable. Je ne remarque pas tout de suite que mes muscles sont détendus, plus que tout à l'heure. Cette bulle dans laquelle on s'enfermait me plaisait tellement que je pourrais m'en laisser déborder sous le coup des émotions. C'est un esprit enivré qui apprécie les mots de l'italien. -- C'est réciproque... Je compte pas quitter tes bras jusqu'à demain matin. et si je pouvais, je ne voudrais jamais le quitter. qu'il soit à moi. mais cette partie là, elle se fait attraper avant même que j'envisage de le dire. Inconsciemment, c'était trop tôt. Mais pas pour ce que nous allions faire ce soir. Nous deux, je demandais que ça. -- Tu étais en train de cuisiner, alors... ? quand il a caressé mon visage, j'ai reconnu l'odeur de la farine et des oeufs. Mais j'étais obnubilé par lui que je n'ai pas regardé ce qu'il faisait. Je penche mon visage pour regarder le plan de travail, appréciant l'aisance qu'il a pour faire des pâtes lui-même. Je suis impressionné. -- Tu penses que tu arriveras à terminer maintenant que je suis là ? parce que je compte bien profiter de ses bras. ne plus lui faire penser au stress de la soirée qui approche. de ne plus vivre avec le poids de son passé. je sais que ce soir, je n'y parviendrais pas. mais j'osais espérer un temps. -- Je suis partagé entre l'envie de te demander comment tu fais... et celle de m'enfoncer dans les draps avec toi. bien que ma voix soit mielleuse et séductrice, il est vrai que les deux issues me plaisaient. Ce serait un moment sensuel dans tous les cas. un moment où on se découvre et me fait prendre conscience de l'attirance que j'ai pour lui.

Il se souvient, mais oublie sur le moment quand la farine sur ses doigts s'étendent sur le joli visage du jeune homme qui le fait si joliment rire, parce que même si la situation est sombre, l'éclaircie apparaît pour Tullio quand ses azurs tombent dans les jades de l'amant pour se révéler plus clairs encore. Il a été surpris, son coeur battant encore la chamade dans sa poitrine, menaçant de vouloir sortir. Les bras de celui qui est devenu l'adoré viennent se serrer à son cou et les mains du génie se referment dans le bas de son dos pour le serrer en douceur contre lui, baiser offert et gémissement bouffé volontiers quand il s'exprime. Il le bouffe de ses propres lèvres, ce son apprécié jusqu'à reculer un peu la tête pour que leurs regards s'admirent encore.  « Tu m'en vois ainsi ravi... Parce que j'aurai été bien déçu si tu me quittais avant demain. » L'envie de l'avoir contre lui jusqu'à la limite du raisonnable, dépasser les conventions, abattre les règles et défier les lois sociales.  « C'est exact... C'est une activité qui peut occuper ma tête lorsque tu n'es pas présent » qu'il lui révèle avec un petit clin d'oeil. L'esprit de Tullio s'arme d'un mur qu'il a lui-même construit, mais en présence de Ruben... Celui-ci craque pour laisser apparaître ses fissures. Il menace de tomber et il a peur. Il a cette crainte de le voir disparaître, d'être abandonné comme Vito l'avait fait... Que ce soit La Veuve ou encore l'absence qui lui sied, il ne saurait supporter la perte d'un autre amour et ainsi son coeur se serre, parce que ses souvenirs sont douloureux.  « Peut-être, peut-être pas... » Il sourit en coin avant de l'observer plus attentivement.  « Alors j'ai peut-être une solution pour commencer... Laisse-moi faire. » L'italien lui prend les poignets en reculant pour l'attirer vers le plan de cuisine. Lâchant l'un des poignets, il le fait tourner sur lui-même une fois avant de le coincer contre son torse. Ruben étant maintenant dos à lui. Tullio le coince contre le plan du comptoir et ses mains glissent sur les bras de l'homme pour prendre ses mains et les mettre sur la pâte. Il bouge ses doigts aisément pour conduire les siens au travers de la pâte et de la farine afin de lui montrer la bonne force à utliser et comment la rouler. Toutefois, il s'amuse à vouloir le provoquer parce qu'il l'a cherché à se demander s'il pouvait lui résister... Ainsi, l'étudiant en profite pour passer son nez dans son cou avant de frôler sa peau de ses lèvres. Il continue, de lui faire pétrir la pâte, mais ses lèvres cette fois s'appuient sur sa peau et il l'embrasse. Le derme plus froid sous la chaleur de ses lèvres, il s'active à ouvrir pour que ses dents le fasse martyr quelques secondes.  « Et alors... ? C'est facile de se concentrer ? Tu penses parvenir à continuer...? » Parce qu'à son propre jeu il a enveloppé Ruben.      

Je retiens les expressions de mon visage quand il m'avoue son plaisir de savoir que je reste. Je sens mon coeur palpiter et ça me galvanise. Bon sang, je déteste ça. Il me rends faible. Je venais pour le réconforter et il parvient quand même à me perturber. Je tente de m'intéresser à ce qu'il faisait, parce que j'ai envie de le connaitre encore plus. Même si mes pensées ont envie de dévier. Je ne lui cache pas mes pensées, à défaut de mes émotions, et je retiens ma respiration quand il se recule pour me tenir contre lui. Dès la première seconde, je sais que ça va être compliquer de cuisiner. Il le sait que je suis faible. pour lui, encore plus. mais ça, il ne le sait pas. Que je ne suis qu'un pantin à présent qu'il a pris les choses en main. Et là, c'est moi qu'il tient. Mon visage se penche légèrement sur le côté, les yeux papillonnent sous la sensation de ses chaires qui caressent mon cou tout en glissant nos doigts dans la pâte. Je doutais de mes talents culinaires à cet instant. Mon esprit n'est pas concentré sur ça. Je lâche un rire nerveux à la question de Tullio. -- Tu avais vraiment l'intention de me laisser une seule chance ? Je retire mes doigts de la pâte, de l'emprise de ses doigts à lui. Je joue de mon bassin pour pouvoir me retourner à nouveau. De plonger mon regard dans le sien. -- Tu es vraiment dangereux pour moi, Tullio. Petit rire avant de poser mes mains sur ses joues, les marquant de farine alors que mes lèvres se posent sur les siennes.