les ongles qui tapotent sur le clavier du cellulaire. coupée du monde. depuis trop longtemps. à peine vivante, de quoi sourire et hocher la tête. robotique. les mimiques inertes sur le visage. attends la boisson, une qui ravage pas. pour une fois. sobre, rares sont les moments de lucidité. engloutie par les maux, les pires, ceux qui gagnent du terrain en silence. à l’intérieur. se propage comme une maladie incurable. attrape le verre enfin servit, le regarde à peine. les azurs toujours accrochés à l’écran. avale. une fois. deux fois. et, tousse doucement. trajectoire manquée, mauvaise ligne que les bulles rigides traversent. se bloquent. forment le noyau qui empêche l’air de passer. tousse plus fort, les sourcils froncés. du mal à trouver le souffle nécessaire, à libérer la voie. une main, une voix, un contact que je ressens à peine. secoue la tête, bêtement. pour pas que tu m’aides. comme si j’en avais pas besoin. liquide qui tremble dans le gobelet, se déverse sur les doigts avant de complètement tomber à terre. flaque ornée de billes. tâche tes chaussures et le bout de ton jeans au passage. jusqu’à ce que tu enroules ma taille, appuie. bloque. fait remonter les billes en sens inverse. retrouve l’air, doucement. le visage encore rouge, les yeux larmoyants se tournent vers le fameux médecin. tousse encore, la gorge qui gratte encore quand je retrouve doucement mes esprits. - j’suis conne putain.. y’a que moi pour m’étouffer avec ça. malaise. admire les dégâts. les yeux qui sont encore bloqués sur nous. sur mes conneries. - désolée.. j’crois que j’t’en est renversé dessus. grimace désolée. pointe d’un signe de tête ton jeans mouillé. - y’a plus sexy comme première rencontre..

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;