@Haze Faulkner |  Un message avait suffit à m’inquiéter et me pousser à prendre le volant tard, au risque de perdre des heures de sommeil, pour t’entendre. Je n’avais aucune idée de ce dont tu voulais parler, mais cela devait avoir un lien avec ton comportement. Kaze et toi étiez étranges depuis un moment et les questions se bousculaient depuis votre retour d’Europe. Je ne vous en voulais pas de m’avoir mise de côté depuis ce moment, parce que j’étais tout autant fautive, de ne pas avoir plus chercher à comprendre. Toutefois je n’étais pas moins inquiète d’entendre des mots sortir de ta bouche qui pourraient changer le cours de nos vies. Je commençais enfin à trouver une stabilité, bien que mes finances étaient toujours catastrophiques. Elles restaient moins pire qu’avant. J’arrivais enfin en bas de ton immeuble et je montais jusqu’à ton étage pour te retrouver. Je toquais, attendant que tu m’ouvres. - J’ai fait au plus vite. Non pas que tu m’avais pressé, mais j’avais besoin de comprendre la raison de votre distance. Fallait-il encore que cette discussion soit lié à ton envie de me parler. - Ça va ? Les pupilles qui te détaillaient afin d’y voir des nouvelles marques. Physiquement t’allais bien, c’était déjà ça.

tw : à venir
@Maze Faulkner - Une arrivée plus anticipée que prévu. Trop anticipée pour se préparer en bonne et due forme mentalement. Malgré que ce soit lui qui ait entrepris cette entrevue dépourvue de mensonges absurdes quant à leur situation, Haze était loin d'être prêt mentalement à confronter sa petite soeur. A briser ce regard d'innocence et ingénu qu'il collerait à tout jamais aux billes de sa cadette. Une des raisons - si ce n'est la raison principale - l'ayant réconforté dans son silence ; l'épargner, ne pas l'incomber du lourd fardeau de ses tracas, de leurs tracas qu'ils peinaient à gérer à eux. Qu'ils ne géraient absolument pas à deux, même. Engendrant ce danger s'étendant à une vitesse folle, incontrôlable, malgré eux, contre eux. Ils ne pouvaient plus ignorer l'alerte, ils ne pouvaient plus laisser Maze dans le noir.  « Un peu trop vite, non ? T'as roulé à combien ? » Le grand frère éternel protecteur, soucieux.  « Fin, tant que t'arrives en un seul morceau. Rentre. » Aucune réponse à sa question, incapable de caser ses émotions actuelles dans un simple "oui, ça va" ou "non". « Coca ? » Il n'oublie pas de jouer l'hôte, Haze.

@Haze Faulkner | Tu avais été clair par message, tu souhaitais me parler de vive voix, sans me donner le moindre indice. Ma curiosité piquée, j’avais pris la route, sans faire attention aux limitations de vitesse. C’était le genre d’action que je ne faisais pas habituellement, bien trop sérieuse dans mon quotidien pour pouvoir frôler les risques. Devant ta porte ouverte, légèrement essoufflée, j’avais pris ton message pour une urgence. — Je n’ai pas regardé, mais j’suis bien entière et ma voiture aussi. Je priais juste pour n’avoir aucune amende dans les jours à venir dans ma boite aux lettres. — Merci. Je rentrais et te questionnais directement, sans que tu prennes la peine d’y répondre. Je prenais ton silence pour une réponse. — Oui, j’veux bien, merci. Et j’allais en avoir certainement besoin, à en voir ta petite mine. Je m’installais sur ton canapé, attendant patiemment que tu reviennes, les mains chargées. — Je peux faire quelque chose pour toi ? Que je questionnais innocemment, un bref sourire scotché aux lèvres. Le positif était censé attirer le positif, alors avec un peu de chance, le destin ne serait pas contre, mais avec nous, cette fois. Même si j’en doutais fortement.

tw : à venir
@Maze Faulkner -  La désapprobation teinte ses traits, peu enjoué face à la course improvisée de sa cadette. « Rappelle-moi de ne plus inclure le mot 'urgent' dans le moindre message à ton égard. » Afin d'éviter d'ajouter une inquiétude supplémentaire sur ses épaules quand celles qu'il arbore au quotidien suffisent amplement. Il n'étend pas son désaccord Haze, ayant le sens des priorités, ce n'était pas la bataille qu'il souhaitait mener aujourd'hui. Celle à date était une autre un tantinet plus réelle que les fabulations de son imagination lui imposant sa soeur, encastrée dans un arbre au volant de sa voiture. Celle à date s'accompagnait d'un stress d'ores et déjà enclenché, subtilement dévoilé par ses doigts dansantes sur la canette qu'il ramène à Maze. Lui, s'octroie une bière alcoolisée. Une de ces rares bouteilles qu'il préservait en l'absence de Kaze. S'abreuvant d'une gorgée, il prend place en face d'elle, le regard fuyant sa mine ensoleillée. « Tu te souviens de Rotterdam ? Du jour où j't'ai demandé de me ramener Neptune à l'aéroport ? » Autant aller droit au but, sans artifices, sans mensonges et silence équivoque.

@Haze Faulkner | Je riais à tes mots. — Tu n’as même pas parlé d’urgence, je l’ai déduit toute seule. J’étais un peu une Sherlock sur les bords, le bel accent en moins. Pourtant, j’avais patiemment attendu, sans chercher à trouver des failles dans le système, parce que j’avais suffisamment confiance en toi pour savoir que ce jour arriverait. La canette en main, j’en prenais une gorgée avant de m’installer correctement sur ton canapé. — Oui, je m’en souviens très bien, tu agissais bizarrement. Je prenais une grande inspiration et sans te quitter des yeux, je fronçais peu à peu les sourcils sans le vouloir. Toutes les questions qui m’habitaient depuis ce jour allaient enfin avoir une réponse. Avalant difficilement ma salive, la gorge déjà nouée en souvenir de l’état dans lequel t’étais rentré, je t’invitais à poursuivre en reprenant : — Et tu peux me regarder, j’vais pas te bouffer de m’avoir caché la vérité. Je penchais la tête dans la direction de la tienne, cherchant désespérément à trouver des indices dans ton regard.