hello, stranger
with @Jelena Rodrič

Le Nirvana. Adorent-elles voir les hommes contraints de s’incliner en billets verts face à des mouvements lascifs ? Chorégraphier la débauche, un simple leurre pour embellir le quotidien masculin de ces minables ? Soulager ces instants hideux par un rythme, un parfum, une lueur. Une femme lève ses bras le long de la barre, glissant ses paumes contre elle. Une caresse régulière, infiniment avilissante dans les esprits avides de stupre. Une pluie de vices s’étale à ses pieds, l’argent aussi. La dureté bien fixée contre sa chair, mordant sa hanche, elle s’enfonce douloureusement entre ses os pour tournoyer un moment. Est-ce que cette position sur scène leur offre l’impression d’être pleinement vivante, imprégnées d’une puissance incommensurable de domination sur l’autre ? Vibrer en osmose avec les pulsions luxurieuses des voyeurs. Quel étrange lieu de rencontre. Plaisant. Tes yeux quittent la scène pour balayer la salle à la recherche de Jelena. Impossible d’accuser le moindre retard, la ponctualité est une qualité précieuse. Finalement reconnaissable au bar, le visage penché vers son téléphone et une bière l’attendant fièrement sur le comptoir. Tu t’approches. Les souffles échappés de ses lèvres lors de votre échange frémissent sur ta peau lorsque tu te permets une pression sur son genou pour l’avertir de ta présence. « — Bonsoir. » Tu fais un geste de la main au barman pour commander. « — Un whisky avec de la glace, merci »

If I could escape I would, but first of all let me say. I must apologize for acting stank, treating you this way cause i've been acting like sour milk fell on the floor. It's your fault, you didn't shut the refridgerator maybe that's the reason i've been acting so cold ?.

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with @Jelena Rodrič

Son genou, son épiderme nu. Le frisson qui oscille dans ta colonne vertébrale. Et l’envie, l’envie exquise qui sombre dans l’âme goutte après goutte, comme un fiel qui corrompe tous les méandres de ton désir, rendant bien dérisoire et odieux les spectacles servis gratuitement dans la salle. « — Bonsoir. J'savais pas si tu allais venir. » À la pâle clarté des néons carmins, l’atmosphère toute imprégnée d’odeurs, d’effluves opaques, se dissipe bien rapidement à l’empire de son sourire. Tu attrapes ton verre, l’échangeant avec un billet extirpé de ton portefeuille en cuir. Une gorgée. « —Merci d'être venu en tout cas. » Sa beauté semble bien vivace dans ce théâtre de charmes bien obscur, si prégnante sur celle serviable et docile des danseuses. L’alcool brûle agréablement ton œsophage, alors que tu t’installes en face d’elle. « — Pourquoi ne serais-je pas venu ? J’étais même impatient de cette soirée en ta compagnie. » Tes phalanges sont froides maintenant qu’elles sont détachées d’elle, comme rattrapées par l’austère solitude, loin de la chaleur animale ressentie lors de vos échanges audios. « —Ne me remercie pas encore Jelena… J’espère que tu n’as pas trop attendu ? » Une nouvelle gorgée pour rattraper l’écart entre vos boissons, tes yeux plongés dans les siens abyssales. « — Tu es sublime. »

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« ¬— J'en sais rien, t'aurais pu te dire que c'était cool au téléphone mais que tu voulais finalement pas te déplacer pour ça » L’envie tambourine furieusement dans ta poitrine, achevant tes maigres réticences. Tes phalanges se reposent sur son genou, essayant de comprendre où s’imposent ses limites après… Votre échange intime. « — Pour ça ? Je serais venu de plus loin encore pour rencontrer en chair la personne avec une voix si charmante et des propos si excitants. » Déclencher une réaction, comprendre si son désir entrouvre les yeux à ton contact ou si la flamme vacille seule dans tes pupilles. Tu saisis ton verre de ta main libre, déglutissant une nouvelle gorgée. « ¬— Pas encore ? Parce que tu penses qu'à un moment de la soirée je vais avoir envie de te remercier ? » Tes lippes s’étirent carnassière à cette idée… Les feulements de gratitude dans sa voix, est-ce ce résultat que tu souhaites Sylas ? Ton index s’amuse à dessiner des spirales sur sa peau, encore bien chaste, mais l’interrogeant silencieusement. « — Ne serait-ce pas un jeu amusant ? Il nous faut évidemment un prix à remporter en cas de victoire, non ? » Non… Tu n’as pas seulement envie d’appliquer vos paroles perverses, non. Une véritable curiosité étend son emprise sur ton encéphale, une multitude de questionnements se bousculant aux plus primaires instincts. « — Toi aussi. Je suis presque déçu que ça ne soit arrivé que par téléphone. » L’hésitation et son sourire. Tu aurais presque pu gagner avant même que les règles du jeu et de la mise ne soit fixée. La victoire au bout des doigts, n’est-ce pas ? « — Presque seulement ? J’espère pouvoir chasser cette déception. »

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