C'est peut-être à cause de ce mec, qu'elle a en tête, qu'elle essaye d'oublier. En vrai, je n'en sais rien. J'évite tout rapprochement avec la jeune femme, bien que mon corps soit attiré vers elle comme un aimant. Je lui explique que ce n'est pas l'exclusivité que je veux, c'est encore trop tôt pour ça, bien que je ne sois pas en joie de savoir qu'elle doit très probablement s'envoyer en l'air avec d'autres mecs. Venus réussit un rapprochement, en venant me faire un câlin. Je capitule et enroulent à mon tour mes bras autour de son corps. "On couche ensemble, donc on est proche...", mais ce n'est pas de cette façon là que j'ai envie d'être proche d'elle, enfin si mais pas que. Je sais que pour le coup, elle ne pense pas non plus au sexe, mais elle n'en dit pas plus et je n'ai pas envie de la questionner pour le mettre mal à l'aise. Je sens sa tête se décoller de mon buste, je baisse alors mon visage pour la voir et là, mon regard tombe pile dans le sien. Ses yeux sont si captivants...ok, on se ressaisit. "Et donc ? Si ça arrive demain, ça ne me fera pas du bien de lire ces cochonneries. Veritas dit la plupart du temps de la merde ou parfois la vérité, mais est-ce que je saurais de quel côté me pencher ? Non, car je ne suis personne pour te questionner....", ouais je me vois mal lui envoyer un message en mode "qui était ce mec ?", alors qu'on est juste....je sais même pas. Veritas en a écrit des articles qui racontent n'importent quoi, mais il est déjà arrivé que ce site à potins disent la vérité. "...Puis, si tu vois d'autres mecs romantiquement parlant ou quoi, c'est que je ne suis rien de plus au fond", je répond en haussant les épaules. C'est vrai non ?. Si elle se fait des restau, des pique-niques avec d'autres, c'est qu'elle veut du romantique avec eux. "Bref, on mange ? J'ai faim", petit sourire, je me détâche de la jeune femme, pour que nous puissions manger, avant que ça refroidisse.

Il le fait exprès ou quoi ? Quand il me rétorque que notre proximité est du fait du côté charnel de notre relation, j'ai envie de le frapper en l'insultant.  Je serais patiente. Je prends sur moi parce que je ne veux pas qu'on se prenne la tête ce soir. L'étreinte que je m'offrais dans ses bras était même plus que nécessaire. Parce que je veux garder les épaules hautes. Je veux lui proposer qu'on soit plus proche que ce qu'on est. Au delà du charnel. Mais cet absence d'engagement, c'est tout ce dont j'ai besoin. Je sais que je ne suis pas prête même si je me suis longtemps dit que je voulais ça. Y faire face, c'est une autre paire de manche. J'ai l'impression que c'est dans ce sens là qu'on parvient à aller mais Matteo me balance encore une claque. mentalement. -- Si c'est ce que tu crois.  que je réponds sèchement. Il m'a enchainé et ça me saoule de me prendre des mots aussi acides ! Il fait tout pour que je me jette à ces pieds et que je le supplie. C'est comme ça que je le ressens à cet instant, c'est pour ça que je passe devant lui quand il propose d'aller manger. Je ne l'attends pas pour prendre ma fourchette, tourner mes pâtes et engloutir l'énorme bouchée. Je mâche longuement, jetant un regard à Matteo avant de finir par avaler. Je bois une gorgée de vin pour faire couler tout ça, j'expire dramatiquement. -- Enfin un italien qui est satisfaisant ce soir. le repas est délicieux.  Je fais mine que je ne l'ai pas attaqué. la mauvaise foi fait son apparition, c'en est navrant.

Elle veut qu'on soit proche, mais je ne comprend pas dans quel sens. Sexuellement parlant, nous le sommes déjà. Sentimentalement parlant, j'ai l'impression qu'elle est en fuite, alors je ne vois pas non. Je soupire, mais la garde contre moi, bien qu'il me soit difficile de soutenir son regard. "Explique moi...", que je sache ce qu'il y a dans ses pensées. Je ne l'oblige à rien, je en veux pas qu'elle se force à quoique ce soit, mais j'aimerais juste qu'elle m'aide à comprendre. Je ne m'attend pas qu'elle me supplie, ooh ça non, ma mère ne m'a pas éduqué de la sorte et je ne suis pas ce genre de mec, du moins je l'espère. Venus se détâche de moi, pour filer à table quand je lui dis que j'ai faim. Elle fait la tronche visiblement. Qu'est-ce que j'ai encore dit ?. Dans le lot, c'est moi qui n'est pas réellement ce que je veux, ça serait plutôt à moi de bouder. Je la suis, prend place à table. Elle ne dit rien, saute sur les pâtes qu'elle se dépêche d'engloutir. Elle parle, pour me lancer une pique, qui me fait doucement rire. J'imite son geste en prenant une première bougée de pâtes, imitant un faux gémissement. "Hmm, t'as raison bien plus que l'Américaine", moi aussi je peux jouer, lui rendre ce qu'elle m'envoit. "M'enfin, vu comment tu engloutis tout ça, c'est que c'est....très satisfaisant", je détourne mon regard d'elle, un sourire amusé sur le visage, alors qu'étrangement, je me détend en écoutant les conneries qu'on se lance.

Je suis fatiguée de cette discussion. Il croit toujours beaucoup de choses comme s'il cherchait à deviner avant que je n'agisse. Et ça, avec un esprit pessimiste. Je lâche l'affaire, je sens que ça va monter dans les tons. Surtout que Matteo s'évertue à me chercher. Et je suis joueuse, autant que je peux être très mauvaise joueuse. En mangeant le plat, je ne pensais pas qu'il parviendrait à me rebalancer ma provocation. Je lui lance un regard noir, il a osé ! Pire même, il surenchérit ! Je viens à croiser les jambes tout en prenant mon verre de vin. -- Ce ne sont pas tous les italiens qui sont capable de me satisfaire autant. Lui, il a... la capacité de venir caresser mon palais avec la douceur de sa sauce...  au diable le double sens, je m'en rends compte à la fin de ma phrase mais j'assume totalement. Au contraire, je m'en sers comme arme pour le perturber. Je me lève de ma chaise, dans une lenteur contrôlée, lui laissant admirer mes courbes parfaitement moulées par ma robe puis je m'avance jusqu'à lui, me laissant tomber sur ses cuisses, mon bras venant entourer son cou. -- J'ai le devoir de vous rappeler à quel point les américaines sont très satisfaisantes, Monsieur Versace.  De ma main libre, je lève son menton et capture ses lèvres. Je les veux depuis longtemps et de lui voler ce baiser était une délivrance.

Nous voilà à présent assis à table, à savourer notre plat de pâtes tout en nous envoyant des piques. Je me retiens de rire, car honnêtement, j'ai envie d'exploser. Elle réplique à nouveau, donnant un double sens à sa phrase. Je hausse un sourcil, sourire aux lèvres. "Il ? Je croyais qu'on parlait des pâtes....", je la taquine, alors que je prend conscience qu'elle parle de moi. Je la vois d'ailleurs qui se lève, marche sensuellement vers moi. J'ai une sensation de boule dans la gorge, je déglutis, comme si ça pouvait m'aider. Je racle ma gorge pour faire de même, mais rien y fait. Je réplique à mon tour, tout en prenant une bouchée de pâtes, détournant mon regard de ce corps si parfait. Elle s'assoit sur mes cuisses, se laisse tomber sur ses dernières. Oula, c'est autre chose que je vais devoir calmer à présent. "Ah oui et comment ?", je lui demande. Question à laquelle elle ne tarde pas à répondre, en venant capturer mes lèvres. Je laisse tomber ma fourchette sur la table, posant ma main sur sa cuisse, tandis que l'autre glisse jusqu'à son visage. "Vee....", je souffle contre mes lèvres, alors que ma tête me dit de résister. J'en ai pourtant pas envie, entre la raison et le coeur, il y a un immense fossé. Pourtant, je me retrouve entrain de prolonger ce baiser, de lier ma langue à la sienne.

Cette mascarade a duré trop longtemps. J'en pouvais plus. Je refusais cette distance avec Matteo. Et j'avais l'occasion de la faire voler en éclat. Ce jeu de provocations n'a fait que de me donner une raison presque valable de me lever. Je ne réponds pas à Matteo, je ne lui dis pas la manière dont je vais m'y prendre. Je vais agir pour que ce soit bien plus clair comme message. Je l'embrasse fougueusement comme si ça faisait des années que ses lèvres n'avaient pas connues les miennes. Je ne cherchais que ça. L'embrasser. Et j'en suis émue quand il me réponds. Que ses mains me touchent et font embraser cette flamme. Son appel, je l'ai entendu. Mon front collé au sien, nos lèvres qui se frôlent. -- C'est... juste un baiser....  que je blêmis entre mes lèvres. C'est faux, je le veux entièrement. Je veux placer mes jambes autrement et obtenir de sa part des faveurs bien plus charnelles. Je le veux mais à cet instant, je parvenais à me maitriser pour me contenter de revenir à l'assaut de ses lèvres. Mes bras entourent ses épaules, prolongeant au maximum ce baiser. Si seulement, cela pouvait être plus long... -- Je te demanderais pas de me faire l'amour. Mais câlines moi. embrasse moi. toute la nuit. si c'était réellement notre dernière fois, je ne voulais pas repartir encore plus malheureuse. je voulais me rappeler de lui, de ses bras, de ce lien qui est peut-être fragile mais intense...

Bon, elle ne respecte pas vraiment mon choix en mettant de la distance entre nous, bien au contraire. Elle vient se poser sur mes cuisses, en plein repas. Il est difficile pour moi de résister, je suis censé être plus fort mais pour le coup c'est assez compliqué. En une fraction de seconde, ses lèvres ont capturé les miennes, pour une baiser des plus langoureux. Bon, ben je ne suis pas dans la merde. J'ai soit le choix de la repousser, soit de prolonger son baiser. Hélas pour moi, mon cerveau est bien plus rapide. Je prolonge ce baiser qu'elle m'a donné, retrouve mon souffle quand elle colle son front contre le mien. C'est juste un baiser....peut-être pour elle oui, mais pas pour moi. Je ne répond pas, je ne préfère pas sinon je vais encore tout gâcher. Dans un silence, elle revient à l'attaque et encore une fois, j'y répond. Bon sang !. Je sens bien à son baiser qu'elle voudrait peut-être plus, mais je résiste. Je me contente de caresser sa joue, tout en l'embrassant langoureusement. "Je ne te ferais pas l'amour...", je préfère la prévenir, qu'elle sache à quoi s'attendre, car putain, il faut que je sache être bien plus fort que ça. A une époque, les femmes ne me faisaient pas tomber aussi facilement, puis j'ai rencontré Venus et depuis, je suis dans la merde. "....mais je peux t'embrasser, te câliner...", je répond contre ses lèvres, "...après manger !", je recule mon visage, fier de moi de résister un minimum, car sinon, elle serait déjà allongée sur le canapé, à poil.

Je me refusais l'idée de cette distance entre lui et moi. Et même temps, il m'a provoqué, il m'a rendu la balle comme si on jouait un match de ping pong. Je lui promettais qu'un baiser, même si je voulais plus. Je le désire, ce serait hypocrite de dire l'inverse. Seule ma raison me retient. Parce que j'ai envie de respecter sa décision, il a le droit de se protéger. Il doit se protéger. Mais c'est le cœur qui fout toujours la merde. J'aime ces moments qu'on passe ensemble. Amicaux ou charnels, je peux pas me priver de tout ça avec Matteo. Je n'y parviens pas. Je m'en vois presque bouder quand il vient à me repousser. Après manger... Avant ou après, ça ne change pas. Mais j'ai compris le message. Je pousse un soupir et quitte ses cuisses pour me rasseoir. Je prends le verre de vin pour me redonner un peu de courage. Lorsque nos assiettes sont vides, je prends l'initiative. -- Je m'en occupe !  Je fais une petite moue, concentrée à prendre mes couverts et les siens. Je vais tout déposer dans le lave-vaisselle rapidement. Je n'envoie pas encore, si jamais on veut rajouter des choses après. Je reviens dans le salon. -- ça te dit qu'on aille se poser sur la terrasse ? un moment doux et tendre, c'est tout ce que je peux demander qui reste encore dans les limites qu'il me fixait.

On a une sorte de mise au point, mais même là, elle a dû mal à respecter ce que je lui demande et moi comme un con, je me laisse aller. Je ne respecte même pas mes propres paroles, c'est dire ce pouvoir qu'elle a sur moi. Elle retourne tout de même s'assoir, pour que nous puissions finir de manger. Une fois que les assiettes sont vides, Venus bondit limite de sa chaise pour s'occupe de mettre le tout dans la vaisselle. "Merci", je lui dis en souriant, la suivant du regard. Tu n'es qu'un faible, cette femme peut faire qu'une bouchée de moi. Elle ne se rend pas compte de l'effet qu'elle a sur moi, de ce qu'elle a sû faire naître au fond de moi. Une bouffée d'air fraiche, comme j'en avais besoin. De mon côté, je range ce qu'il reste de nourriture. "Oui bien sûr", je lui répond en attrapant nos deux verres de vin. Je me rend sur la Terrasse à ses côtés, m'allongeant sur le transat lit. "Tu n'as pas trop froid ?", je lui demande en lui donnant son verre. "Je vais te chercher un plaid sinon", je souris à la belle brune.