t'avais besoin de son avis. t'as toujours eu besoin de son avis à ambre. et ce, depuis toujours. des appartements, t'en a repéré à la pelle. trop de choix, t'as besoin qu'elle t'aide à trier un peu. ― bon... on en est au troisième appart' c'est ça ? tu stoppes ta marche pour venir la regarder, l'soupire qui s'échappe d'entre tes lippes, un peu blasée ― j'suis emballée par aucun pour le moment. soit trop cher, soit pas du tout pareil que sur l'annonce.. j'crois que c'est juste pas le moment .. c'est un signe. et pourtant, t'as juste qu'une envie, c'est d'emménager, d'avoir ton propre appartement, bref, va falloir te décider vite. mais en attendant, t'as ton estomac qui crie famine ― ça t'dis qu'on aille manger un truc ? j'ai rien mangé depuis ce matin.

Ton cahier de note en main, tu avais clairement écrit les pours et les contres de chaque appartement que tu avais visité en compagnie de ta cousine. T’étais d’autant plus exigeante que si c’était pour toi. Il faut dire qu’aimee était comme une sœur, en plus d’une cousine. Tu faisais attention à son bien-être avant tout. « oui, c’est ça » dis-tu en tirant un trait sur ton cahier pour noter l’adresse. « on est qu’aux troisièmes, on a encore le temps de voir venir le bon ! soit pas défaitiste » dis-tu en tapotant l’épaule de ta cousine. T’en avais chier aussi pour trouver l’appartement où tu vis, et t’as finalement eu le coup de cœur. Tu regardes l’heure sur ta montre, approuvant de la tête à ses mots. « il est déjà treize heures passées, il est clairement temps qu’on mange un bout. T’as envie de quoi ? » demandas-tu en regardant autour de vous pour voir les restaurants dans le coin. T’étais pas compliqué dans tous les cas.

sois pas défaitiste qu'elle dit ambre. à croire qu'elle sait pas à qui elle s'adresse. le mot défaitiste est synonyme de aimee von rosen. arques un sourcil ― j'aime trop comment tu m'patpat.. genre, t'es désespérée meuf, mais ça va aller. m'enfin tu m'fais un peu pitié quand même. [...] je sais j'fais pitié. t'arrives même à en rire tiens. mais pour l'coup, il est temps de passer à autre chose. genre la bouffe ― sushis ? ya un restau à volonté à deux rues si ça t'vas. tu checkes rapidement ton téléphone, puis le range dans la poche arrière de ton jean ― en vrai, j'aurais kiffé qu'on s'prenne un appartement toutes les deux. au moins, je sais avec qui j'vis, mais j'ai trop envie d'habiter solo. j'sais que t'as trop d'gars qui te tournent autour, j'veux pas que ce soit un défilé... en même temps, elle le mérite ce succès. c'est clairement la plus belle de toutes les von rosen ambre. depuis toujours, c'est celle qui se démarque par sa beauté.

Tu plonges ton regard dans celui de Aimee, avant de pouffer de rire à ses mots. « tu me connais que trop bien ! je suis là pour être ton côté positif de la vie ! » et ça à toujours été le cas. Tu savais qu’elle allait finir par trouver. Pour le moment, vous devez vous poser manger un bout avant de continuer les visites. Elle te proposa un sushi, et tu ne pouvais que dire oui. « ça me va totalement ! » dis-tu en tapotant dans ses mains. T’avais clairement déjà l’eau à la bouche, bien que tu savais que ce n’était pas les meilleurs. Tu la suivais en direction du fameux restaurant, mais tu fus choqué de ses mots. « comment ça un défilé ? quand même ! tu devrais savoir que j’ai des critères très élevé ! » et c’est le cas, t’es célibataire depuis longtemps après tout. C’est bien pour une raison ! « dans tous les cas, il y a deux chambres de libre donc, si tu changes d’avis » dis-tu en haussant les épaules. et non, ce n’était clairement pas un défilé chez toi.  « puis t’as autant de succès que moi, c’est juste que tu regardes pas » rien que depuis ce matin, elle a eu des signes mais elle n’a pas réagis. Une vrai pokerface quand elle s’y mets.  

ambre celle qui te remontes toujours le moral. qui te fais comprendre que, eh, souris donc à la vie. faut pas trop t'en demander toi. mains dans les poches, t'hausses les épaules tout en acquiesçant ― en même temps, toi t'es la parfaite de la famille. moi j'suis... le démon. et encore, j'suis gentille... t'en es pas non plus arrivé au point de te qualifier de vilain petit canard, mais pas loin. disons plutôt, la rebelle ? l'aigrie ? la râleuse ? et encore, tu t'es arrangé avec le temps. rah t'penses comme une vieille. vous vous mettez en direction du restau d'sushis et tu lui avoues que t'aurais bien aimé prendre un appart' avec elle, même si l'défilé de mecs t'aurais vite saoulé. évidement, ambre elle laisse pas n'importe qui rentrer chez elle. t'es pareille toi ― ouais non mais j'imagine qu'tu laisses pas rentrer tout le monde. tu dois t'faire draguer h24. et t'es contente que ce soit pas ton cas. écarquilles les yeux quand elle te dit qu'toi aussi t'as du succès. euh, il est pas là en tout cas ― hein ? euh non. beurk; on dirait que t'as six ans et qu'on te demande si t'as un amoureux. arrivées devant le restau de sushis, vous penetrez dans ce dernier ― on s'prend une table, et j'dévalise le buffet !