la susceptibilité et moi, un grand combat au quotidien. je savais pas faire autrement, parce que j'étais comme ça et j'vois pas pourquoi je devrais expliquer les raisons, même si c'était vachement handicapant dans ma vie. je m'attendais à ce qu'il essaye de se rattraper en faisant quelque chose ou qu'il dise quelque chose pour faire le contraire de ce que j'avais dit. j'crois que j'avais plombé l'ambiance, juste parce qu'on s'était pas compris. même moi j'me comprenais pas, c'est top. « tu sais pas lire entre les lignes. » fallait que je lui donne un guide pour essayer de me suivre? parce que si je faisais ça, clairement que j'allais le perdre dans mes explications. « je vais rien faire du tout avant que t'aies fait ce que tu devais.. faire. j'te demande de m'embrasser. » on pouvait apercevoir ce léger sourire sur mon visage qui revenait peu à peu.  

tu sais très bien lire entre les lignes. mes ses lignes à elle, elles sont spéciales. t'aimes les filles compliqué. qui ne sont pas nunuches, qui ont du caractère. c'est ça qui te fait tenir. peut être que tu devrais te méfier des fois car ça ne t'as pas toujours réussi. — tu donnes beaucoup d'ordres j'trouve. constat fait sur le même ton, toujours aussi sec. et si ta voix et ton visage paraissent fermé, ton corps lui, se rapproche de la brune. très proche. la proximité n'est même plus le mot approprié tant tu finis par être collé à elle. tu pourrais presque sentir son coeur battre à la chamade et son souffle sur ta peau. — t'as pas préciser où chuchotes-tu, les yeux plongés dans les siens. quelques secondes suspendues, silencieuses, avant que tes lèvres se déposent dans son cou et que tu recules d'un pas en arrière. est-ce que ça lui va là ? provocateur, joueur, tu vas la faire flamber.

c'était frustrant de pas savoir ce qui pouvait se tramer dans sa tête, j'avais l'impression qu'il manquait un puzzle pour lever le voile sur lui. et je comptais pas lâcher prise, c'était pas dans ma nature. « me dis pas que ça te déplais. » y avait une contradiction entre son visage, sa voix versus son corps qui se rapprochait du mien. ils se percutaient, ne laissant même pas un minime espace entre nous. je pouvais sentir son parfum et même qu'en voyant ses yeux, je pouvais me permettre de m'y perdre pendant une fraction de seconde. je les voyais de près, ils étaient magnifiques me gusta. j'avoue, je lui avais pas donné d'indication sur l'endroit où je voulais qu'il le fasse. au point où nous étions, c'était même pu à moi de choisir. son visage se penchait vers moi pour dévier vers mon cou où il y déposait ses lèvres. baiser court mais suffisamment pour me faire des palpitations cardiaque. « c'est tout ce que tu sais faire? » soufflais-je, phrase remplie de sous-entendus. putter en main, je recréais une distance entre nous pour tirer la balle vers le trou. la pente semblait plus ardue plus loin, j'ignorais si j'avais réussi à l'envoyer au bon endroit. « j'te laisse deux secondes pour réfléchir au gage. » disais-je d'une voix malicieuse, je partais évaluer la victoire ou l'échec de mon tire.   

le joueur en toi est ravi de te retrouver ici, face à quelqu'un qui semble l'être tout autant. lèvres qui se posent dans son cou, enivré par son parfum. les billes océans qui se confondent dans les siens alors qu'elle te défie à nouveau. sourire qui étire tes lippes et tu hausses les épaules. elle ne t'aura pas comme ça. tu veux qu'elle cède la première à ce petit jeu. débile, mais juste pour le principe. les parcours s'enchainent et vous prouvez votre niveau peu élevé, l'un comme l'autre. le monde s'est amoindri et la nuit est presque tombée sur le parcours de mini-golf. le putter de la brune tape une nouvelle fois la balle verte, qui roule à toute vitesse et se cogne contre un muret. tu hausses les épaules et t'apprêtes à relever que vous ne serez définitivement pas les champions du monde mais elle te devance et te lance à nouveau l'idée d'un gage. tes yeux pétillent de malice. — deux secondes.. répètes-tu pour gagner du temps et réfléchir un peu plus longtemps. tu t'approches d'elle en silence. ta main s'installe dans la chute de son dos. — retire ton soutif chuchotes-tu après t'être rapproché de son oreille. y'a mieux comme idée et y'a pire. en si peu de temps, t'allais pas révolutionner l'histoire des gages.

c'était pas ça le but d'un défi? pousser les gens dans leurs retranchements et tout? c'est con mais c'était ma façon d'en apprendre un peu plus sur lui sans passer par la fameuse case de ''voici la biographie de ma vie.'' et on avait déjà fait ça par message, by the way. maintenant qu'on se retrouvait l'un en face de l'autre, je devais évaluer sa personnalité. ça c'était l'indication ultime pour voir si ça allait être fluide ou si ça allait clacher entre nous. balle qui sortait hors de mon champ visuel, je remettais l'idée de gages sur le tapis parce que j'voulais continuer. que voulez-vous, on pouvait pu m'arrêter. « un, deux.. » disais-je en commençant à compter pour me marrer, étant rendue trop loin pour entendre sa réponse. j'arrivais à l'endroit où j'avais envoyé la balle. je sortais mon téléphone de ma poche arrière en activant le mode lampe de poche pour éclairer le sol. une main en bas de mon dos me fit légèrement sursauter. levy derrière moi, son souffle quasi collé à mon oreille. j'me mordis la lèvre en rangeant mon portable et je me tournais vers lui. ah ouais carrément hein. un défi restait un défi, fallait pas que j'oublie. je me débarrassais de ma veste que je jetais au sol. j'avais un débardeur court sur le dos et.. sans réfléchir, je le retirais pour le foutre à mes pieds. je me rapprochais un peu plus de levy, mains dans mon dos pour dégrafer le dernier vêtement qui cachait ma poitrine. « je fais pas les choses à moitié, souviens-toi. » regard remplit de provocation, je voulais le troubler. lui et son esprit. allez rends-toi maintenant tu serais mignon.       

t'avais lancé le gage sans réfléchir aux conséquences ou même à ce qu'elle pouvait être capable de faire. tu t'étais dis qu'au pire, elle le ferait juste pas et qu'il n'y avait pas mort d'hommes. sauf qu'à ta grande surprise, c'est totalement l'inverse qui se produit. t'es debout, figé comme un con, le putter à la main et tu la regardes se dévêtir. c'était pas ça le gage? ou alors ta langue a ripé et tu t'en es pas rendu compte? tu ne sais plus ou donner de la tête et une poignée de secondes défilent à toute vitesse. le regard se pose sur sa veste, son t-shirt et enfin sa dentelle qui tombent au sol à la suite. tu prends bien soin d'esquiver ton regard sur sa poitrine pour la fixer yeux dans les yeux. — c'est à moi de jouer je crois tu lui tournes le dos, tête haute, fier de ton coup. ok c'est super dur de se concentrer pour tirer une balle alors que t'as un canon de beauté derrière toi, seins nus. coup sec et franc, la balle se heurte d'abord à un obstacle et termine son chemin pile dans le trou. — j'ai pas le droit à un gage. mince. sans te retourner pour ne pas perdre ton objectif et te retrouver nez à nez avec ses atouts tu décides de lui parler de dos, même si t'es conscient qu'elle peut venir devant toi à tout moment.

j'étais pas bourrée, ni stone. je vivais le moment présent, ce qui veut dire que j'étais pleinement consciente de ce que je faisais. mon but c'était de le provoquer, de jouer de la situation pour avoir un peu le dessus. et plutôt que de me mater, il me fixait dans les yeux avec une attitude si sérieuse, du style poker face. il s'y attendait pas à ce revirement de situation, parce qu'il savait pu où se positionner et ça, ça m'amusais de le voir fuir du regard ma poitrine. il faisait genre qu'il était pas déstabilisé alors que si, parce qu'il me tournait le dos et à aucun moment il se retournait pour me jeter un regard. étant donné le contexte, je pouvais pas me rhabiller et encore heureux qu'il y avait que nous sur le terrain. « attends un peu, ça viendra. » nah, j'espérais qu'il allait rater son prochain lancer. il se déplaçait, toujours en m'évitant pour pas tomber nez à nez avec moi et mes seins nus. j'avais repris mon putter entre temps, me focalisant sur le trou là-bas et je donnais un bon coup sur la balle et je pensais l'avoir, sauf qu'elle s'arrêtait net devant le trou. elle y était presque. « mais putain je l'avais! » lâchais-je, j'étais au bout de ma vie.      

ta concurrente était de taille et c'était très plaisant. la soirée aurait pu être molle, à tirer des balles dans des trous sans aucune autre saveur. elle avait su pimenter le moment et t'attiser. littéralement. tu fais tout pour pas la croiser du regard. enfin, croiser ses seins plutôt. mais tu te rends compte que c'était déjà bien trop tard et que le simple fait de les avoir vu deux micro secondes, de la voir dos nu et se pencher un peu pour tirer, ça te donnait bien trop d'idée tendancieuse. tu secouais la tête, yeux fermés, comme si tu allais réussir à chasser ces images loins d'être chaste de ton esprit. ton regard suivait la balle qui, à nouveau, ne rentrait pas dans le trou. tu soupirais et en même temps un petit sourire égayait ton visage. appuyé d'une main sur ta canne, tu la regardais s'apitoyer sur ton sort. tu te redressais pour aller la rejoindre. tu posais un pieds sur la balle et la fit rouler délicatement en direction du trou où elle tombait finalement. — bravo morelli un sourcil arqué, le sourire en coin. — nos deux balles sont rentrées.. plus de gage a donner dis-tu d'un ton très sérieux tout en ne la lâchant pas des yeux. comme souvent, c'est ton corps qui te trahit. tes doigts chatouillent son dos, à la recherche d'une réaction de sa part.

mon niveau pour le mini golf était relativement mitigé mais je donnais vraiment tout pour pas qu'il ait le gros bout du bâton. ça serait lui donner l'avantage de me faire faire tout et n'importe quoi. il était coriace levy et je l'étais aussi, c'est pour ça que c'était divertissant. j'étais dégoûtée de voir que pour la finale, j'avais pas réussi à la mettre dans le trou. et il pouvait penser ce qu'il voulait, je l'avais pas fait exprès. je me préparais psychologiquement parlant, prête à devoir jouer le jeu. je le suivais du regard, lui qui venait dans ma direction me rejoindre. avec son pied, il donnait un petit coup pour faire disparaître la balle à tout jamais. « c'est pas de la triche ça fowler? » demandais-je malicieusement. ses doigts se posaient sur ma peau nue, forcément que je frissonnais au contact. c'était pas désagréable. « t'es d'accord que.. maintenant tout ce qu'on va faire ça sera de notre plein gré. arrête avec ton mental d'acier.. » lâchais-je dans un souffle, jouant avec cette proximité qui séparait nos visages. main qui glissait sous son haut, je promenais mes doigts sur sa peau. « enlève le, histoire qu'on soit quitte. » il avait une vue incroyable sur ma poitrine, moi je voulais voir ses abdos. c'est un échange de bons procédés j'trouve.    

signe négatif de la tête. — non, c'est un arrangement entre toi et les règles du jeu et cet arrangement sonne la fin du jeu. sourire aux lèvres, pleins d'idées derrière la tête, tu te rapproches d'elle. laissant tomber toutes les barrières que tu avais pris soin de monter entre elle et toi pendant toute la partie. ses doigts se logent sous ton t-shirt et ce qui te fait frissonner. premier contact agréable entre elle et toi. — si j'arrête, t'arrêtes aussi mais elle ça faisait bien longtemps qu'elle avait oublié d'avoir du mental. elle ne réclamait que toi et tu freinais clairement la situation histoire de la faire languir. tu ne te fais pas prier pour retirer ton t-shirt. tu galères un peu, comme un con, avec ton bras que tu peines à lever complètement, comme toujours. pas hyper sexy ce moment, mais tranquille t'assumes d'être à moitié un éclopé. — on est quitte. tu souris bêtement en la regardant. merde, elle est vraiment jolie et ses lèvres t'appellent un peu trop à ce moment. mental d'acier que tu laisses de côté pour aller l'embrasser, comme elle te l'avait demandé depuis le début de votre partie. et par la même occasion, ton bras ramène la jeune femme contre toi.