l’appartement de jackson pour résidence temporaire le temps de régler les galères. la fuite, peut être ou simple mesure de protection ? de quoi il est capable lui ? le rôdeur, tentative échouée de capturer tes pensées les plus pures, des mois en arrières. il remet le couvert. tourne autour de chez toi. rôde pour ancrer la peur dans les entrailles. ombre maligne, manipulatrice. et il est là avec toi, gauthier. paradoxe des années reculées où c’était lui qui avait pris la fuite, suffisamment loin pour déchirer un peu plus ta confiance. il est sur le canapé, quand toi tu décides de t’agiter. fenêtres grandes ouvertes, reflets de la lune sur les vitres. ton fagot de sauge entre les doigts, fumée qui s’en dégage quand tu tournes en rond dans l’appartement. murmures à tes lèvres, purifier cet endroit, retirer les mauvaises énergies. pourquoi tu me regardes comme ça toi ? taquine quand tes pas s’approchent de lui, la fumée envoyée à son visage par accident drôlement maitrisé. j’sens un max d’énergie morte par ici, c’est bizarre.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

il se moque de toi, l’ancien. ses traits moqueurs qui trahissent sa fausse franchise. coussin qui arrive dans ta direction, le genou qui se remonte pour te protéger d’une telle menace. bâton de sauge en hauteur, fumée qui continue de s’en échapper. embaumer les murs, alerter tous les asthmatiques des environs. tu ricanes à ses mots. quelque chose de dangereux ? t’as peur d’un peu de fumée ? bâtonnet qui virevolte sous son nez comme si l’odeur n’était pas déjà si mauvaise. volutes qui s’échappent par les fenêtres dans leur danse machiavélique. tu te redresses cette fois, quelques pas vers la cuisine, un peu de sel au fond d’un bol. de quoi étouffer la fumée pour en stopper la fumigation. regard qui passe par-dessus ton épaule pour retrouver son visage. tu te moques de moi mais c’est important. comment tu veux dormir sans purifier l’environnement, hmm ? timbre de voix qui acquiesce tes mots, comme s’ils étaient valeurs sûres. t’as juste peur que je t’envoute dans ton sommeil, je le savais. tu ricanes, les pas qui reviennent vers lui. planté devant ce canapé, le regard de haut, sourire insolent sur les lèvres.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.