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Secrets on the ground (Mia & Lexie 10)

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Finalement, tu t'en sors plutôt bien, Mia. Pour quelqu'un qui n'est pas très douée pour mentir, tu entretiens une relation cachée depuis maintenant près de deux mois. Certes, les déplacements fréquents d'Aaron sont une aubaine, mais tu as bien cru que tu allais faire une crise cardiaque en l'entendant rentrer plus tôt que prévu il y a deux semaines, lorsque Lexie et toi étiez en plein... atelier pâtisserie dans la cuisine, hem. Heureusement, vous avez pu rattraper le coup la semaine dernière, et votre soirée pizza a été tout ce que votre journée cupcakes n'a pas eu l'occasion d'être. Posée, agréable, et fun, malgré quelques... dérangements. Par exemple, le téléphone de Lexie qui n'arrêtait pas de vibrer, jusqu'à ce qu'elle le mette enfin en mode silencieux quand tu as commencé à t'inquiéter... et qu'elle t'empêche littéralement de parler pour éviter de devoir répondre à tes questions. Le pire, c'est que ça a marché. Sans parler du texto de ton mari le lendemain matin, alors que vous étiez encore au lit... tu as bien vu qu'elle n'était pas ravie que tu lui répondes. Mais le laisser poireauter des heures aurait été encore plus suspect, et tu n'as pas voulu prendre de risque supplémentaire. De toute façon, rien ne sera jamais simple. Ni tout rose. Il faut savoir faire des sacrifices pour avoir ce qu'on veut, n'est-ce pas ? Ou alors, il faut savoir faire des choix pour éviter les sacrifices.

La rentrée est arrivée, et Lexie est toujours dans ta classe. Vos problèmes n'ont pas changé ; ils se sont simplement intensifiés. Aujourd'hui, la demoiselle est aux abonnées absentes. Tu lui as envoyé un message au milieu du cours pendant que les étudiants étaient occupés à un travail de groupe, mais aucune réponse ne t'est parvenue. Étrange, étrange... et un mauvais pressentiment hante tes pensées tandis que tu traverses le campus sous les derniers rayons du soleil pour rejoindre ta voiture.

La fatigue te donne même l'impression d'entendre sa voix... dans un gémissement qui ressemble fortement à un râle de douleur, là, juste derrière ces véhicules. Ton cœur fait un bond dans ta poitrine lorsque tu tombes sur sa silhouette courbée, à l'ombre d'un arbre.

Lexie...?

Tes mains recouvrent instinctivement ta bouche quand elle lève le visage vers toi et que tu aperçois le sang qui s'écoule de son arcade sourcilière et de sa narine. Le choc passé, tu te précipites dans sa direction pour observer de plus près l'étendue de ses blessures.

Qu'est-ce qui s'est passé ?!

Fouillant dans ton sac, tu sors un mouchoir que tu t'empresses de tapoter contre son sourcil, avant de lui en tendre un autre pour son nez.

(c) mars.
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« Putain... » le mot a franchi ses lèvres serrées, comme pour donner une preuve de sa présence dans la réalité. Quoique la douleur qui irradie son corps lui rappelle qu’elle est bel et bien vivante…
Combien étaient-ils ? Elle n’en sait rien, n’a pas eu le temps de voir, ni même de réaliser ce qu’il se passait. Elle marchait vite pour se rendre en cours quand ils l’ont coincée là… Ils devaient l’attendre, ou la suivre. En retard, comme 90 % du temps, elle n’a pas vraiment fait attention à ce qui l’entourait. C’était à prévoir. Des semaines qu’elle reçoit des menaces, elle se doutait qu’ils allaient finir par passer à l’acte, mais… pas en plein jour, pas à l’Université.

Recroquevillée sur le sol, suite à un coup dans l’estomac, Lex’ a perdu la notion du temps. Combien de temps reste-t-elle ainsi ? Quelques secondes ? Minutes ? Heures ? Elle a simplement conscience de cette souffrance qui pulse au rythme de son coeur, qui galope, encore en plein effroi. Mais une pensée vient éveiller sa conscience : Si on la trouve ici, on va appeler les flics et, cette prise de risque n’aura eu aucun intérêt.
Lexie se relève brusquement, du moins, c’est ce que sa volonté lui crie de faire. Cependant son corps n’est pas de cet avis. Et alors qu’elle se redresse, son souffle coupé, un gémissement de douleur franchit ses lèvres.

La voix de Mia retentit et provoque une nuée de sentiments contradictoires qui se bousculent dans son esprit en panique. A la fois du soulagement et du réconfort de voir sa silhouette se rapprocher d’elle ; de la honte de savoir qu’elle la découvre ainsi la gueule défoncée visiblement : vu le sang qui imbibe immédiatement le mouchoir qu’elle applique sur son nez, et celui que Mia applique contre son sourcil, dans un geste doux ; et de la peur de devoir tout lui avouer…
Non elle ne doit pas savoir…

« La première règle du fight club est qu’on ne doit pas parler du fight club » plaisante-t-elle donc dans une phrase qui ressemble plus en réalité à : « La prebière règle du fight club est qu’on ne doit bas barler du fight club » avec le sang qui s’écoule de son nez. « Nan mais moi ça va, tu devrais voir la tronche de l’autre hahaha. »
Lex’ regrette immédiatement sa boutade, puisque cet éclat de rire qu’elle a elle-même provoqué (c’est bien tu te suffis à toi-même...) coupe immédiatement son souffle dans sa poitrine, la douleur lancinante dans ses côtes hurlant sa présence, comme le tocsin retentit à l’arrivée des ennemis, et elle porte instinctivement une main à son côté droit en geignant doucement, incapable de solliciter son souffle davantage, pour un gémissement plus alarmant.

- D’accord, donc tu t’es battue ? Avec qui ?

Battue ? Ah si seulement elle avait eu l’occasion de rendre les coups… Lexie puise encore dans son seul mécanisme de défense en cas de situation critique : l’humour. Afin de dédramatiser la situation pour que Mia ne s’inquiète pas.
T’as la gueule défoncée, comment tu veux qu’elle ne s’inquiète pas !

« Avec Batman, c’était un test pour savoir si je peux devenir Batgirl. » lance-t-elle tentant un sourire en coin qui ressemble certainement plus à une grimace crispée de douleur actuellement.

Mia soupire d’exaspération… Ouais en même temps c’était à prévoir hein Lex’… Mais que pouvait-elle faire ? Lui dire : « T’inquiète c’est rien, juste les dealers du coin qui sont venus me tabasser. ». Cela la mettrait en danger, elle-aussi… et c’est la dernière chose que souhaite Lexie, la mêler à tout ça.

— Tu peux marcher ? Rejoins-moi dans ma salle pendant que je vais chercher quelques trucs à l’infirmerie.

C’était pas une demande et ça Lexie le comprend bien… Putain va falloir qu’elle trouve une explication plausible à tout ça… quelle merde !

Elle hôche la tête tout en répondant : « Ouais… ça va aller, je peux marcher. Enfin je crois. » Elle se redresse, s’appuie quelques secondes contre Mia le temps de calmer sa respiration quasi sifflante et commence à se mettre en route. Le mouchoir plaqué contre son nez.
En passant devant les vitres des salles de classe, Lexie aperçoit son reflet. Wow la tronche ! Et tu crois vraiment que tu vas réussir à la rassurer ?!
Non c’est mal barré.

Une fois dans la salle, Lex’ entend les pas de Mia, qui pénètre dans la pièce, une trousse de secours à la main. L’étudiante prend place avec précaution sur une chaise, le moindre mouvement brusque faisant chanter la douleur dans ses côtes et laisse son amante appliquer du désinfectant sur son arcade. Ce geste, aussi anodin soit-il, réchauffe le coeur de Lexie. Cette tendresse jurant totalement avec la violence qu’elle vient d’encaisser.

- Donc… pourquoi tu ne veux rien me dire ?

Lexie ne répond rien tout d’abord… laissant un silence pesant s'installer entre elles, parce qu’elle cherche quoi répondre… elle détourne le regard, refusant d’affronter celui de Mia. Elle se sent coupable de lui mentir, autant qu’elle se sentirait mal de la mêler à cette histoire. Te voilà en plein dilemme…
Autant avouer une demi-vérité…

« Parce que… c’est rien, c’est pas grave, c’est… pas important. J’ai merdé, c’est de ma faute, je vais arranger tout ça…. »


Ses yeux se posent sur tout, sauf sur son amante, qui pourtant est là, à soigner ses plaies. Et toi tu repousses son aide,... pour sa sécurité, moins elle en sait, mieux ce sera. Mais en est-elle vraiment convaincue ? Elle voudrait tant lui dire et se reposer sur elle, lui confier ce secret qui la ronge depuis des mois. Après tout... n'est-ce-pas le rôle de... de quoi ? Que représente Mia à ses yeux véritablement ? Elle le sait bien sûr, ça fait un moment que la réponse danse devant ses yeux comme une évidence, mais... c'est aussi douloureux à avouer que les coups qu'elle vient d'encaisser.  


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Rien n'a de sens dans son histoire, et ses tentatives d'humour ne font qu'accentuer ton inquiétude. Plus Lexie plaisante et plus... ce doit être grave. Une fois ses plaies pansées et son arcade recouverte d'un sparadrap bleu ciel, tu reposes tes instruments d'infirmière improvisée pour t'asseoir à côté d'elle.

J'y crois pas une seule seconde. Tu me caches quelque chose... et si tu n'as pas envie de m'en parler, dis-moi au moins qui t'a fait ça.

Lexie soupire et passe machinalement la main sur son visage, semble le regretter aussitôt et grimace de douleur. Son regard reste résolument lointain, inaccessible, comme pour t'empêcher d'y lire les vraies réponses.

— Je… ce n’est pas que j’ai pas envie de t’en parler, je ne peux pas t’en parler, ce serait… dangereux… et sincèrement je ne sais pas qui m’a fait ça, j’ai pas vraiment eu le temps de voir leur tronche, je sais même pas combien ils étaient…

L'étau se resserre dans ta cage thoracique à l'idée que des gens s'en soient pris à elle, et les questions s'accumulent dans ta tête, toujours plus pressantes. C'est qui, "ils" ?

Ce qui m'importe, c'est que tu ne sois pas en danger. Et si tu refuses de me dire la vérité... je n'aurai d'autre choix que de reporter l'incident. Il y a des caméras dans le parking... ils sauront retrouver les coupables.

N'est-ce pas ton devoir, en tant que prof ? De signaler ce genre d'événements ? Tu agirais de la même manière s'il s'agissait de n'importe quel étudiant.e... sauf que ton cœur ne serait pas aussi tourmenté et ton estomac retourné à la vue de ses blessures.

La menace atteint sa cible, car elle lève des yeux apeurés vers toi en s'exclamant :

— Quoi ?! Non ! Surtout pas ! Si tu fais ça… ça va être pire ! (Elle passe une main sur son visage et jure entre ses dents.) Bordel ! Très bien… j’vais parler, mais… faut que tu me promettes de ne rien dire, s’il te plaît.

Tu serres la mâchoire face à cette impasse. Comment pourrais-tu lui faire une telle promesse alors que tu n'as pas les détails ? Le dilemme te tiraille dans tous les sens, d'une part à cause de ta responsabilité en tant que figure d'autorité, et d'autre part à cause de ton attachement à cette élève particulière. Avec une autre, tu n'aurais pas réfléchi à deux fois. Tu serais déjà au téléphone avec la doyenne.

Seulement si tu me promets de me laisser t'aider, réponds-tu enfin, presque dans un murmure.

(c) mars.
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Son corps entier lui hurle sa panique et son effroi, lorsqu’elle ose seulement imaginer Mia appeler la doyenne, pour lui rapporter l’incident, les conséquences d’un tel acte déboulant dans son esprit comme les scènes d’action d’un film de Michael Bay en défonçant la porte à coup d’explosifs. Elle les voit défiler : la police qui débarque, les filles de l’équipe de basket interrogées, contraintes de tout avouer, certainement renvoyées par la suite ; et l’enchaînement dangereux qui en découle : les dealers qui pourront très bien s’en prendre à celles qui les auront dénoncés… Lexie sait qu’elle doit à tout prix éviter ce scénario de l’Enfer, mais avouer toute l’histoire à Mia la terrifie tout autant, pourtant son amante ne lui laisse pas d’autre choix…

Comment pourrait-elle seulement l’aider ? Lex’ a déjà retourné le problème dans tous les sens et elle n’entrevoit aucun solution ! Aucune sortie dans ce labyrinthe. Elle te propose de l’aide, pourquoi tu refuserais… ça ne peut pas empirer de toute façon. Puis tu lui fais confiance non ? Totalement, cependant ce n’est pas une question de confiance... Mais soit, elle veut bien croire qu’un nouveau point de vue sur la situation ouvre de nouvelles perspectives. Lexie soupire et lui décoche un regard désolé :
« Très bien… Même si je ne vois pas comment tu pourrais m’aider, sans que ça te foute dans la merde aussi et j’aimerais éviter de t’embarquer dans mes problèmes et de t’en créer par dessus le marché. »

Pourtant n’est-ce pas le principe d’un couple ? Partager ? Se soutenir ? S’entraider ? Mais voilà le hic, elles ne sont pas un couple… Et cette pensée vient serrer le coeur de l’étudiante un peu plus.
Mia ne dit rien , elle se contente d’attendre que Lex’ débute son récit (et quel récit !, c’est sûr qu’elle va trouver que ton idée est toute pourrie hein…) . Ok. Elle ne la laissera pas se dédouaner très bien… elle prend une inspiration, se lève de sa chaise, car la nervosité la rend incapable de rester assise sans bouger et commence sa narration :

« Bon… il y a quelques mois, j’ai surpris une des filles de l’équipe de Basket en train de prendre de la drogue dans les toilettes lors d’une soirée, de l’extasy ou un truc du genre je sais plus exactement ce que c’était… » Elle marche de long en large, bouge les mains, comme si elle était en train de donner un cours, quelle ironie ! Elle s’arrête et pose son regard entendu sur son enseignante « Tu te doutes que ce genre de… pratique est encore plus interdite dans le sport que dans le reste de l’université, on est dépisté régulièrement, surtout avant les compétitions. Bref Katy, la joueuse, m’a supplié de ne rien dire, et évidemment que je n’allais rien dire ! Mais c’est pas le seul truc qu’elle m’a demandé : elle m’a demandé de l’aide, genre, de l’aide pour décrocher.  Elle ne peut pas aller dans un centre de désintoxe, parce que ça révélerait toute l'affaire à l’Université, à ses parents, elle serait renvoyée, finie sa carrière de sportive... t'imagines le scénario catastrophe. Elle était vraiment mal je te jure… Je lui ai promis que j’allais parler à son dealer… » Elle s’interrompt quelques secondes, semble guetter les réactions de Mia, avec une certaine appréhension.  Et encore tu ne lui as pas avoué le pire…

Mais l’enseignante, à part un froncement de sourcils, semble d’abord prendre en considération chaque détail et se contente de l’inviter à poursuivre :

-Pour lui dire quoi ?

Lex passe une main dans ses cheveux et répond avec un regard fuyant : "Ben c'est un peu le problème : j'y suis allée sans savoir ce que j'allais vraiment lui dire. J'ai pas vraiment réfléchi, bon après c'était en plein jour, dans l'université, je risquais rien... enfin aujourd'hui aussi, je croyais que je risquais rien..." Elle a un pauvre sourire quand son attention se reporte sur Mia qui s’impatiente :

- Qu’est ce que t’as dit à ce dealer Lexie ?

Elle n'est tellement pas prête pour cette révélation de ton plan foireux du turfu !

« En gros je lui ai dit qu’il fallait qu’iel arrête de vendre sa merde à l’équipe ! Et comme tu t’en doutes hein, iel m’a bien dit d’aller me faire foutre, qu’iel ne pouvait pas faire ça parce qu’iel allait perdre des clients, de l’argent. Du coup… j’ai pensé que c’était une bonne idée… enfin plutôt la moins pire, que de lui proposer de rembourser l’argent qu’iel perdrait en ne vendant rien. Et depuis 5 mois je lui donne 800 dollars, tous les mois… enfin ça jusqu’à ce que je ne puisse plus payer, parce que mon oncle s’est aperçu que je dépensais beaucoup trop, donc il a arrêté de filer de l’argent ! Enfin si, il m’en donne, mais genre juste le strict nécessaire. Donc je dois 2400 dollars à cette personne, qui me menace maintenant depuis deux moi de venir me régler mon compte... » elle s'assoit brutalement sur sa chaise, n’osant cette fois-ci soutenir le regard de son amante… " C’est bon, tu peux le dire que c’était une idée de merde hein, enfin je crois que ma tronche défoncée m’a déjà bien fait passer le message… mais j’avais pas d’autre solution ! » C’est ça, trouve-toi des excuses. T'as merdé, t'as merdé ! Assume bordel !



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Tu ne sais pas ce qui le pire : le marché qu'elle a passé avec ce dealer, ou le fait que tu viennes de lui promettre de ne rien dire à personne. Et de lui apporter ton aide. Moins pire ? MOINS PIRE ? L'aberration grammaticale te fait tiquer - on n'est pas prof de littérature pour rien. Et en quoi est-ce moins catastrophique de lui avoir proposé son argent plutôt que celui de ses copines ? Tout ça est complètement... absurde. Pourtant, tu reconnais à travers son récit une bonté que peu de gens possèdent encore de nos jours. Mais trop de bonté devient rapidement une malédiction, surtout quand on ne sait pas où se situent ses propres limites. Parce que les gens profitent, parce que beaucoup se fichent des conséquences de leurs actions, et au final, ce sont les âmes charitables telles que Lexie qui se font avoir.

La migraine te guette. Tu attrapes ton crâne entre tes mains et baisses la tête pour réfléchir. Inspiration... expiration. Comment se sortir - LA sortir - de ce merdier tout en tenant ta promesse ? Les rouages tournent à plein régime, jusqu'à ce qu'une idée te parvienne. Tu relèves les yeux, les fixes sur Lexie qui ressemble actuellement à une bombe à retardement.

Voilà ce qu'on va faire. Je vais te donner cet argent pour que tu rembourses ce dealer. Tu lui diras que votre marché s'arrête là, que tu ne peux pas continuer à être responsable de ses finances ou des consommations de tes copines. Ensuite... je vais convoquer cette Katy, lui donner les ressources pour qu'elle soit accompagnée vers des centres et des personnes qui peuvent l'aider. Si j'ai bien compris, ce n'est pas la seule qui se drogue - et ce n'est clairement pas la seule sur le campus -, mais c'est la seule de l'équipe qui ait vraiment un problème, c'est ça...?

— Alors non, je ne peux pas accepter ton argent… parce que de un, ça ne se fait pas, même si j’apprécie ton geste, de deux : il va dire quoi Aaron, lorsqu’il va se rendre compte qu’il y a un trou de 2400 dollars dans votre budget hein ? Oui c’est la seule qui a un problème, enfin j’en sais rien, j’imagine… mais si elle va dans ces centres, ses parents, l’université l’apprendront elle ne pourra pas garder ça secret bien longtemps !

La décision lui appartient, Lexie. Ni toi ni moi ne pouvons l'empêcher de ruiner sa scolarité et sa future carrière si elle continue. Mais... on peut au moins essayer de lui donner des solutions. Tu crois vraiment que la tienne est meilleure ? Tu crois qu'elle n'est pas allée se trouver un autre dealer, entre-temps ? Tu as sûrement fait tout ça pour rien, et tu ne t'en rends même pas compte !

Mâchoire serrée, tu te lèves pour lui faire face, continuant avant qu'elle ne puisse répondre.

Quant à Aaron... il n'en saura rien. J'ai des économies de mon côté. Mais si t'as une meilleure idée, je t'écoute, ajoutes-tu en croisant les bras avec un air de défi.

Son regard t'évite soigneusement, passant d’un point à un autre sans jamais se poser tandis que sa jambe gigote incessamment. Dans un grognement rageur, elle finit par abdiquer.

— Non… non j’ai pas de meilleure idée… j’essayais juste de… rhaaa... (Tête calée entre ses mains, elle murmure un « aïe putain » avant de souffler et de relever les yeux vers toi.) Je sais, ok ? Je sais que c’était une idée de merde, d’accord ? J’voulais juste pas la laisser tomber, elle m’avait fait promettre de ne rien dire, de ne pas l’envoyer dans les centres… en t’en parlant, j’ai déjà rompu cette promesse. Mais bon, j’imagine que la situation a changé… donc non, j’ai pas de meilleure idée ou d’autre solution miracle… (Elle soupire, vaincue.) Laisse-moi au moins te rembourser quand je pourrai. Je peux pas accepter que tu me donnes cet argent Mia, c’est… trop… 

Ton cœur se serre, autant pour cette fille dont elle parle, que pour elle. Pourquoi les gens ne veulent pas s'aider eux-mêmes ? La honte, sans doute. La peur, de surcroît. Mais si personne ne fait rien... personne n'ira mieux. Et tu refuses de laisser tomber quelqu'un dans le besoin. Pas si tu peux faire quelque chose pour arranger la situation.

Tu me rendras l'argent quand tu pourras. Ce qui compte pour le moment, c'est ta sécurité, et qu'on vienne en aide à ton amie. Ça va aller, ok ? (Brisant enfin la distance entre vous, tu l'attires doucement contre toi.) Tout va rentrer dans l'ordre.

(c) mars.
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Elle sait bien que Mia a raison dans le fond. La meilleure solution serait d’en parler à la police, mais Lexie refuse de faire ça aux filles de l’équipe. Alors il ne reste que ça comme option. Et ça lui laisse un goût amer dans la bouche, mélangé celui métallique du sang, qui a du mal à quitter ses papilles. Parce qu’au fond elle n’a fait qu’aggraver les choses. Elle a été aussi inutile qu'un banquier à découvert... Des dizaines de « Et si... » se bousculent dans sa tête : Et si elle était arrivée à l’heure … ? Et si elle avait pu négocier le prix ? A quoi bon penser aux hypothétiques scénarii  qui n’ont pas existé et qui n’existeront jamais. Bordel, tout ça pour ça, pour terminer la gueule cassée par des types louches devant l’université. Lex’ a même révélé à Mia ce qu’elle voulait à tout prix lui cacher.

Quelle réussite ! Bravo !

Mais l’évidence est là : elle ne peut rien cacher à Mia. Elle ne peut pas lui mentir ouvertement sans se sentir coupable et en même temps ne supporte pas de lire l’inquiétude dans ses yeux et surtout d’en être responsable. Tous ces indices, qui viennent lui prouver cette vérité, sont là devant ses yeux. Mais elle les garde métaphoriquement fermés, alors que Mia la fait se lever pour l’attirer vers elle. Et ses paroles réconfortantes apportent du baume au cœur de Lexie. Elle aurait tellement envie de se réfugier dans ses bras, là, tout de suite, mais elles sont toujours dans l’enceinte de l’université… C’est ce qui empêche Lex’ de craquer complètement. Dans un autre contexte, elle aurait lâché ses larmes, à bout. Combien de temps a-t-elle gardé cette pression sur ses épaules en même temps ? Des mois, des mois que ce secret lui pèse et que la culpabilité d’avoir envie de tout raconter, de partager ce fardeau, ronge ses nuits.

« Je sais... » murmure-t-elle les yeux humides. Un sourire se dessine sur ses lèvres, alors qu’elle ose entrelacer doucement ses doigts à ceux de Mia, à défaut d’une étreinte, qu’elles ne peuvent partager ici… elle a besoin de ce contact. « Je sais, parce que je te fais confiance… si y’a une chose dont je suis certaine c’est ça. » Lexie baisse de nouveau les yeux. « Et désolée de t’obliger à partager ce secret, vraiment désolée... »

Elle n’a pas le temps de poursuivre ses excuses que son amante dépose un doigt sur sa bouche.

— Shhh.
Elle vient l’embrasser doucement. Lex’ sent les dernières tensions la quitter, ce baiser étant le soleil attaquant de ses rayons l’iceberg de ses angoisses. Et elle s’y perd presque… a envie de rester sous cette chaleur apaisante
- Rentre chez toi... va faire un tour chez le médecin et... envoie-moi tes coordonnées bancaires. Je m'occupe du reste.

Le médecin… y’a de grandes chances qu’il l’oblige à ne pas jouer pendant quelques semaines. Et ça ne l’enchante pas, mais encore une fois, Mia a raison. Vaut peut-être mieux faire examiner ses blessures. Elle imagine même pas la tête qu’elle va avoir demain… une vraie tronche de boxeuse. Elle se détache à contrecœur de son amante et se saisit de son sac en grimaçant. Ouais va falloir faire voir ses côtes aussi parce qu’elles lui font un mal de chien !

« Je… merci... » lance-t-elle avant de quitter la pièce, le regard rempli de reconnaissance et de quelque chose de nouveau, qu’elle-même n’identifie pas, même si son coeur sait très bien ce dont il s’agit. Lexie refuse encore de réaliser, parce que la signification de tout ça serait d’autant plus déchirante et douloureuse que les coups qu’elle a encaissés aujourd’hui… elle le sait très bien.




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