Coffee confessions
@Yohan Hackman & @Oliver Matthew Davis
TW : non
septembre 2023
Starbuck Coffee in Harvard Yard

There's a lot that can be said
over a steaming cup of coffee
…

Le côté d'une fesse appuyé contre une table vide d'occupant, mon regard ne capte pourtant rien de ce qui se passe autour si ce n'est que des ombres colorées qui passent dans un sens ou dans l'autre dans ma périphérie. Et ce n’est pas parce que je ne porte pas mes lunettes; j’ai bien eu le temps de mettre mes verres de contact ce matin. Ce n'est pas non plus ce problème de nerfs optiques qui fait des siennes - thank god! Non, c’est que mon attention est presque entièrement accaparée par le petit carnet de dessins que je tiens d’une main, y inscrivant de nouvelles lignes de l'autre. Rien de bien extraordinaire, un simple feutre noir et des sketchs rapides sans réelle contrainte, mais juste assez pour chasser la démangeaison artistique qui me rongeait et qui m’aurait probablement causé un problème de concentration pour donner le cours plus tard ou qui aurait enflé jusqu'à me tenir éveillé une partie de la nuit.

Ce n’est que lorsque j’entends mon prénom scandé pour avertir que le café que j'ai commandé est prêt que je daigne relever la tête, rangeant le carnet dans la poche de mon hoodie. M'approchant du comptoir, j'aperçois leur erreur, me tirant un sourire amusé. "Holy". Même genre de sonorité, mais pas vraiment mon prénom. Idée pensée, idée exécutée, je récupère le sharpie que j'utilisais il y a quelques instants plus tôt, ajoutant quelques lettres et symboles pour qu'on lise désormais "Holy Sh*t!" en deux lignes sur le gobelet de carton. Gamin? Oui, parfaitement. Approprié pour un prof? Non probablement pas, mais j'ai encore la classification d'assistant, alors est-ce qu'on peut encore jouer sur les mots pour mon engagement? Un jour ou l'autre, je me ferai bien reprocher un truc du genre - que ce soit un gobelet de café ou une couverture de carnet avec un message du même style - ou alors, ce sera pour les menottes en fourrure léopard, blague tenue depuis longtemps, qui ont retrouvé leur place sur mon sac de cours. D'ici là, ce sont des simplicités qui me font sourire comme un gamin à ses simples conneries.

Verre récupéré, sharpie à nouveau bouchonné et caché, je relève finalement le regard, portant enfin attention à ce qui m'entoure, croisant un cou tatoué qui me fait tiquer d'abord avant de reconnaître la tête blonde.

- Oh! Salut! Fis-je avec un sourire en faisant un pas vers Yohan. Le retour en cours frappe pas trop? Le questionnais-je avec une pointe d'amusement.

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Tu laisses entendre un léger soupire en constatant la foule de personnes qui attendent déjà leurs cafés, à croire que ton passage éclair pour prendre ta dose de caféine va durer un peu plus longtemps que prévu et t'empêcher de profiter encore du temps un peu clément. Tu te diriges rapidement vers le comptoir, attendant quelques longue minutes avant de pouvoir passer ta commande.  Tu te retournes ensuite pour chercher un endroit où attendre sagement que l'on prépare ton breuvage, sans pour autant être au milieu du chemin. Tu reconnais alors une tête blonde un peu plus loin et t'en approches. Homme concentré sur ce qu'il peut écrire sur son gobelet, il ne te remarque pas tout de suite. T'attends donc sagement, n'ayant aucunement l'envie qu'il renverse son café sur lui ou sur toi par sursaut de se faire soudainement adressé la parole. T'attends et il te remarque finalement, engageant même très rapidement la parole. "Salut." Réponds tu pour commencer alors que lui, il est déjà à l'étape suivante, celle de te demander comment se passe la reprise des cours. "Je dirais surtout soulagé de pas devoir répéter un cours." Tu plaisantes doucement sur cela, maintenant que tu sais que tu as réussi ton examen de repêchage et que tu passes réellement dans l'année supérieur, tu peux en plaisanter un peu. Tu aurais mal vécu de répéter ton année pour une seule matière, bien que cela t'aurais fait gagner pas mal de temps libre à n'avoir que ce cour là et donc la possibilité de gagner bien plus d'argent pour rembourser encore les quelques dettes qu'il reste à ta famille. "Et pour toi ?" Même si il ne se trouve pas du même côté que toi, il se doit quand même de reprendre le rythme après deux mois de pauses bien que les prof doivent quand même avoir des obligations durant l'été non ? Comme des formations ou des cours de rattrapages ou préparatoire pour certains élèves non ?

Coffee confessions
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septembre 2023
Starbuck Coffee in Harvard Yard

There's a lot that can be said
over a steaming cup of coffee
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Un rire secoue mes épaules et s'échappe de mes lèvres à sa réponse. Je peux comprendre le principe : c'était l'une de mes anxiétés au départ aussi, puis ça c'est calmer pendant quelque temps, avant de revenir en force dans la dernière année. Et au final, je n'ai jamais eu à reprendre un cours. Mais mon domaine est loin d'être aussi exigeant que certains autres et je n'irai pas me comparer aux étudiants en droit ou en médecine! Mais pour le tatoué devant moi… je suis plus certain de la filière. Gestion et management, je crois. Ouvrant la bouche pour demander, je me prends plutôt sa question qu'il me retourne.

- Oh, je répète les mêmes cours que l'an dernier, plaisantais-je. Ça va, indiquais-je plus sérieusement. J'essaie de pas trop avoir l'air d'un zombie. C'est pas encore réussi, mais je devrais y arriver avant les vacances de Noël, fis-je en hochant la tête, pas plus crédible qu'il faut, mais somme toute peut-être assez réaliste dans mon estimation.

Prenant une gorgée, je me fais prudent, essayant de ne pas me brûler, malgré la quantité de lait qu'il peut y avoir dedans. S'il est chauffé, moussé et ect., ça change rien à la température malheureusement. Minuscule quantité de liquide passant mes lèvres, je sais que je devrai attendre quelques minutes encore avant de pouvoir réellement profiter du breuvage. Abaissant le gobelet de carton, j'observe un instant le blond qui se tient devant moi avant de reprendre la parole :

- Je peux te demander comment tu vas et comment ça va avec Ange? Le questionnais-je doucement.

Mon ton de voix n'indique pas que la demande est là pour les rumeurs ou pour fouiner simplement, je ne veux en rien l'attaquer non plus. Je l'apprécie depuis qu'on se connaît, même si au final, on ne se connait pas tant et, je ne sais pas s'il sait depuis, mais Ange est l'un de mes meilleurs amis, alors je voudrais qu'il soit heureux. Je me doute que c'est pas tous les jours facile, mais Yohan connaît au moins une bonne partie de l'histoire d'Ange et jusqu'à présent, il tenait la barre à ses côtés, mais à un point, je sais pas s'il en a pas marre des rumeurs qui passent et de tout ce qui peut arriver, alors… oui, je m'inquiètes un peu. Pour les deux indépendamment et également pour les deux ensemble. Je suis pas là pour critiquer, mais s'il veut parler, je peux écouter sans problème. Et sinon, il a tous les droits de me dire que ça me regarde pas, il aurait bien raison et je n'insisterais pas.


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Humour léger dont il fait preuve t'étire légèrement les lèvres. Vos situations ne sont pas similaire du tout, pour un prof c'est normal de répéter la même chose d'année en année, pour un étudiant, c'est une tout autre histoire. Il m'a bien eu avec cette comparaison par contre, je ne m'y attendais pas. La suite par contre est moins joyeuse, bien qu'elle laisse entendre de l'espoir. "J'ai envie de te dire bienvenue au club alors." Parce que toi, c'est derniers temps, tu peux pas dire que la bonne humeur était au beau fixe Histoire d'amour trop compliqué, toi qui te vantait de relativiser facilement, d'être très terre à terre, voilà qu'au final tu te retrouves comme une pucelle amourachée d'un brigand... Ange qui te torture, qui te malmène avec tout les démons qu'il trimballe... Puis Veritas qui te citent encore et encore pour t'en foutre plein la gueule le concernant ou lui en foutre plein la gueule en estimant que tu fais de la charité...

T'es alors surpris par la question du professeur d'art. Ton regard se pose sur lui et tu restes silencieux un instant. Tu ne sais même pas quoi dire, quoi répondre à cette question. Ta main droite vient d'ailleurs frotté ta nuque, preuve que t'es mal à l'aise avec ce sujet... C'est tellement flou pour toi. "J'en sais rien." Au début tout était simple, juste du sexe entre lui et toi, puis au final vous avez fait les cons, vous vous êtes attachés l'un à l'autre et ce malgré tes propres réticences. "J'ai l'impression de faire une belle connerie." Finis-tu par souffler, te doutant bien que normalement quand on parle d'une histoire d'amour ce n'est pas ce genre de phrase qui doit sortir, mais toi, t'es dans un putain de dilemme, tu nages en eau trouble... Tu tentes d'avancer avec le Murray sans même savoir si tu verras un jour le bout du tunnel ou si tu vas juste encore et toujours devoir le supporter, le voir se droguer, s'enfoncer de plus en plus dans ses cauchemars... "Mais bon, parait que le coeur à ses raisons que la raison ignore...." Et dans ton cas, elle ignore tout... Parce que tu sais que tu vas juste finir brisé par cette histoire... T'as déjà pas mal souffert juste avec des satanés textos. Tu sais même pas si au final il voit encore ou non cet Harlem ou si il te ment...