Une invitation Meetsa, je l'avais accepté, besoin de sortir, de rencontrer des gens, me faire un cercle d'amis ici, même si avec ma gueule et mon statut, je sais que ça va être plus que compliqué, que mes antécédents connu du public n'aide pas non plus à me faire voir comme un gars bien... Pourtant, j'ai déjà eu le loisir de discuter avec deux trois personnes. Un gars et une meuf. Le mec c'est avorté dans l'oeuf, c'est clair, il me veut dans son lit, mais c'est le truc impossible. Autant la meuf voudrait ça, c'est clairement une possibilité. Enfin pour l'heure il est pas du tout question de ça entre elle et moi, juste d'une première rencontre dans un bar en faisant une partie de billard. Mon éternel sweat noir avec la capuche rabattue sur ma tête, je sors discrètement de l'hôtel ou je crèche depuis mon arrivée sur Boston. Je pourrais me trouver un appart mais j'ai aucune idée de combien de temps je vais rester ici avant de devoir partir à l'étranger pour tel ou tel magazine, pub ou shooting... Au moins avec l'hotel, même si j'ai qu'une petite chambre, je suis tranquille avec le ménage.

Usant de google maps pour trouver le bar, je rentres rapidement dans les lieux, examinant un peu les lieux avant de m'avancer vers le bar et me mettre assez loin de l'entrée, mais de sorte à garder un oeil sur elle et surveiller qui rentre alors que je retire ma capuche, ainsi elle pourra me reconnaître, même si je sais qu'elle ne risque pas d'être la seule. Je commande une première bière en attendant d'ailleurs qu'elle arrive.

@Flora Suarez

Alors que le barman pose la bière devant moi, je capte le mouvement de la porte et tourne légèrement la tête. Elle arrive, la belle, marchant rapidement dans ma direction sans que j'ai réellement besoin de lui adresser un signe de main. C'est tellement habituel de me faire ainsi reconnaître dans la foule que parfois j'en suis agacé. Cela doit tellement être plaisant de juste être un inconnu, de ne pas être apostrophé à chaque fois avec la même question. "Yoh. Ça va et toi ?" Banalité que l'on échange alors qu'elle s'inquiète de savoir si j'ai trouvé facilement. "Avec google c'est facile." A vivre avec les technologie d'aujourd'hui, c'est compliqué de se perdre même si l'endroit est inconnu, surtout qu'hormis un accent différent, il n'y a pas de barrière de la langue pour m'empêcher au besoin de demander mon chemin. "J't'offre quoi ?" La questionnais-je alors en montrant ma bière pour pas être le seul à boire, parce que je sais que ça apporte rien de bon et que ma mère m'a quand même donné une bonne éducation, à défaut d'un bon modèle paternel. Elle me taquine alors sur le fait que ça chuchote sur nous. "J'suis pas la bonne personne si tu veux une soirée tranquille dans un lieu public, c'est clair." J'en rigole doucement, même si j'espérais dans ce genre d'endroit être un peu plus tranquille, moins vite reconnu que dans ma contré natale... Mais pour avoir déjà posé pour des grandes marques et des grands magazines, c'est compliqué... Dire que j'ai rien demandé de tout ça....

Elle est donc une adepte des nouvelles technologies, moi parfois j'aimerais que rien de tout cela n'existe, les magazines, les appareils photos, maudissant dans le fond le fait d'avoir ce que les autres appel une belle gueule. Est-ce que ma vie aurait été mieux si je n'avais pas été repéré ? Ou bien peut-être que justement ça aurait été pire car il n'aurait eu aucune limite pour me cogner ? J'en sais rien et réfléchir ne me permettra jamais d'avoir une réponse. "Ouais, c'est cool pour rencontrer des gens plus facilement." Ou se faire insulter plus facilement aussi, mais je vais éviter de passer pour un mec dépressif dès le premier soir, tout voir en noir n'apporte rien, je le sais plus que bien, mais j'ai du mal à faire autrement. Chienne de vie. Elle vient d'ailleurs se vanter que pour une fois ce n'est pas elle qu'on reluque ou dévisage sans vergogne. J'hausse les épaules doucement. "Je te donne ma place quand tu veux." Parce qu'être un inconnu ça serait tellement plaisant pour moi, pouvoir juste me balader dans la rue sans avoir peur de me faire surprendre par l'un ou l'autre paparazzi près à écrire un nouveau tissus de mensonge à mon égard parce que j'ai la réputation pour ça. "Je suis mannequin." Lui rapellais-je alors qu'elle avait pourtant tiquer sur cela quand on avait commencé à parler, mais probablement qu'elle parle à trop de personnes pour savoir qui a dit quoi ou avec qui elle a eu ce genre de discussion, non pas que ça me dérange que pour une fois on m'oublie un peu. Je devrais peut-être savouré ce moment.