retour à nos débuts. même genre de soirées mais, c’est différent cette fois. on s’ignore, on se regarde à peine. t’es près et loin en même temps. t’avais sûrement raison, quand tu parlais de poison. j’étais tout sauf inoffensive. je t’ai donné de quoi manger et j’ai finis par te laisser crever de faim. de sentiments. pour me sauver moi, l’égoïsme à son apogée. j’aurais pu faire autrement, partir proprement mais c’était sale. assez pour que tu ne reviennes plus. pour que t’éteignes ce coeur plein de moi. toujours le même refrain, la même pression. lui, ce bourreau. loin mais encore vivant. trop. pensée brûlante, me rappelle le calvaire. les chaînes. cocktail à moitié vide, les idées encore limpides. assez pour te voir t’éclipser avec une blonde. quelconque. le pouvoir, le caprice, la jalouse déplacée ? peu importe la raison qui me fais venir à toi. suivre tes pas jusqu’à enfoncer la première porte battante. arrive à temps pour bloquer la deuxième, celle de la cabine dans laquelle t’étais prêt à t’enfermer. avec elle. visage mime la surprise, le choc, la peine. les émotions qui défilent dans un regard larmoyant. vile comédienne. - t’es sérieux riddy ?! tu me trompes encore ? désespérée, joue la sérénade devant la blonde statique. - putain, t’avais promis que tu recommencerais plus ! que c’était la dernière fois.. continue le jeu. liquide balancée en ratant la cible. exprès. ton jouet du moment reçoit les éclats d’une partie qui vient de commencer. la rage, insultes qu’elle te balance à la gueule avant de s’enfuir. - je savais pas que les blondes c’était ton truc.. victorieuse, m’éloigne de la porte pour retrouver mon reflet. dos à toi, pose le verre vide sur la vasque, réajustant mon rouge à lèvres.

vice de la jalousie frappe encore. indélébile. incapable de te regarder être à une autre quand tout de toi a été un jour entièrement à moi. possessivité malsaine, inappropriée quand on sait que j’ai préféré tout te rendre. salement. histoire qui aurait pu être belle, si les spectres ne s’en étaient pas mêlés à l’époque. si mon goût pour la luxure n’était pas aussi hargneux. - oups.. faussement désolée. gamine insolente, les doigts qui s’amusent à parfaire un rouge à lèvre à moitié estompé. entends le fond de rage dans ta voix, toujours la même rancoeur qui remplit tes tripes. pivote pour revenir vers le lieu du scandale, toi encore débrayé. jette un coup d’œil à la pièce, laisse la dernière meuf passer la porte avant de m’infiltrer dans la cabine étroite. celle où t’es encore. faisant tomber le loquet derrière moi. face à face. après autant de temps. - ouais.. je pourrais prendre sa place. t’embrasser mieux qu’elle, te toucher mieux qu’elle, mon parfum à moi te rendra dingue.. j’ai toujours le même. ton préféré. tu te souviens ? me rapproche encore, paume de la main qui s’appuie contre le carrelage, à quelques centimètres de ton visage. cou je laisse dégager volontairement. que tu me respires encore. - je pourrais recommencer et finir.. juste pour voir à quel point t’as rien oublié de nous deux. les yeux dans les yeux. la main qui vient chercher ta ceinture, jouer avec. habilement.