Il était temps que Nath découvre le pays de son homme. Qu'il rencontre sa famille, plus ou moins officiellement. Passant sûrement plus pour un meilleur ami, un passe-temps ou encore l'objet d'une possible crise de la quarantaine.

Ils sortaient de la réunion familiale sans vraiment savoir quoi en penser. Mais au fond, devaient ils prêter attention à ce que sa famille pouvait dire ? Ils allaient bien en ce moment et c'est tout ce qui comptait. Tu veux aller te poser sur la plage ? La main dans la sienne, il la lui serrait pour lui dire qu'il continuerait à être la, peu importe ce que leur famille respective pouvait dire.

@Kassim Malacki

Tu te sens lâche de ne pas avoir taper du poing sur la table. Bon jamais tu le ferais contre les ainés mais tu aurais préféré t'affirmer. Entre tout le temps de la réunion que tu devais te marier avec une fille honorable du pays t'avait gavé. Tu aurais pu le prendre à la rigolade, si tu n'avais pas amené l'homme avec qui tu voulais finir ta Vie. Si tu l'avais avoué à tes cousins avec appréhension, tu n'avais pas su en faire autant avec les aïeuls. Toi qui ne recule devant rien pourtant, tu t'es tu. L'avenir leur prouvera le contraire que tu avais pensé. Une fois les retrouvailles faites, tu avais rapidement fuit en embrassant tout ce petit monde. Ce soir encore, vous alliez manger ensemble mais peut-être que le courage sera dans ton assiette. En attendant c'est avec Nath que tu t'éclipses quand même bien éreinté. Tu le laisse glisser sa main dans la tienne, assez surpris qu'il se sente à son aise et vous finissez par vous poser, les pieds dans le sable. - Comment tu te sens ?

Il ne s'était attendu à rien en accompagnant Kassim voir sa famille. Il ne l'avait pas encore présenté officiellement à sa famille non plus, mais il savait ce que ses parents en pensaient. Il n'avait donc pas forcément l'envie de le faire. Il savait comment va pouvait être dur que sa famille n'accepte pas la personne que l'on a choisi pour partager sa vie. Il voulait être là pour son homme. Et toi ? Lui, allait plutôt bien. Il s'était fait à l'idée que personne n'accepte leur relation. Il s'était fait à l'idée que c'était en quelque sorte : eux deux contre le tout le reste.

Tu hausses les épaules. Tant qu'il persistera un flou sur votre relation, tu ne seras pas vraiment à ton aise. Mais de l'autre, t'as pas non plus envie que ça soit limpide. Comme si ce doute vous protégeait. Tu commences à faire des ronds dans le sable pour mettre de l'ordre dans tes pensées. - Je dirais que je suis content que tu connaisses une part de moi et si un jour, je cite ton nom, au moins, ils auront un visage à identifier. Et de l'autre, ça m'agace qu'ils n'aient toujours pas capté le message que je veux leur faire passer. Mais ça finira par arriver. T'as pas répondu à ma question. Est-ce que les rencontrer l'avait rendu mal à l'aise ? En avais tu fait de trop ?

Il ne savait pas quoi penser de la rencontre. Ça avait été une rencontre officielle sans vraiment l'être. Il avait ressentit que Kassim n'avait pas forcément apprécié comment les choses s'étaient déroulées. Il l'écoutait attentivement avant de poser sa main sur la sienne. Je suis désolé. Sa main serra alors la sienne avant qu'il ne réponde. "Je vais bien tant que tu vas bien." Il tenta d'esquisser un sourire. "Je ne sais juste pas si c'est une bonne idée de mêler nos familles à notre relation." Il n'avait pas particulièrement envie de lui présenter ses parents. Pourtant maintenant il s'en sentait un peu obligé.