C'est un matin comme j'en connais quelques fois, difficile où il m'est été impossible de fermer l'oeil plus de deux heures cette nuit, envahit par d'innombrables pensées parasites qui tournaient en boucle encore et encore sans que je ne puisse y faire grand chose. Alors, c'est vers quatre heures du matin que j'ai pris la décision de me préparer, d'enfiler une tenue assez décontractée et de sortir, mon casque sur les oreilles, un livre en main.

Je marchais ainsi pour ainsi dire une bonne heure sans trop vraiment où j'allais, mais mes pieds semblaient connaître le chemin par cœur. C'est donc après avoir flâné dans les rues de Boston que je me retrouvai dans un parc. Je prenais place discrètement sur un banc qui se trouvait juste en face du terrain de basket où se trouvait un jeune homme en train de s'exercer. Je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un de si bonne heure, il semblerait que je ne sois pas le seul à être tombé du lit ce matin.

Je me plongeais dans mon bouquin durant une bonne vingtaine de minutes avant de m'arrêter sans même m'en rendre compte, pour le scruter. J'étais captivé par son jeu -même si je n'y comprenais que dal" mais tous les gestes qu'il entreprenait semblaient se dessiner à la perfection. C'est lorsque son regard se posa sur moi -il devait sentir que quelqu'un l'observait, ça sonnait très psychopathe vibe pour le coup- que je me mis à paniquer. Je tournai automatiquement le regard un peu gêné tout en espérant que mon livre puisse cacher ma honte. Je ne savais pas pourquoi mes joues s'étaient mise à me brûler, je n'avais encore jamais ressenti cela excepté après être pris d'une honte monumentale, mais ce n'était pourtant pas le cas. J'essayais alors de passer inaperçu en me fondant le plus possible dans ce banc, car partir serait encore plus suspect et je n'avais pas envie d'être jugé par ma façon d'agir.

@Noah Hudson

j'aime traîner sur le terrain de basket, je me sens carrément dans ma petite bulle avec le ballon entre mes mains. c'est mon endroit à moi, mon endroit apaisant ce terrain en dehors d'harvard et j'y viens souvent tôt le matin quand les gens dorment encore pour ne pas être déranger. je veux être tranquille quand je viens ici et ne pas avoir plusieurs personnes qui veulent jouer en même temps sur ce terrain. malgré la fraîcheur de la nuit encore présente j'ai enfiler un simple short et un simple t-shirt pour pouvoir me défouler comme il le faut sans avoir trop chaud. je mets quelques paniers par ci par la, puis lorsque je tourne la tête je t'aperçois assis pas loin en train de me fixé. tu es assis sur un banc, un livre à la main et tes yeux sont posés sur moi, mais lorsque tu t'aperçois de mon regard sur toi tu détourne le regard. je fais de même mettant un nouveau panier puis je récupère le ballon de basket pour me diriger vers toi. salut, tu viens souvent ici ? je suis toujours de nature un peu sociable et puis forcément quand on voit quelqu'un nous fixer on a envie de savoir un peu pourquoi. je m'appelle noah, tu lis quoi ? je n'arrive pas à voir le titre du livre qui est caché entre tes mains.

Je sursautais presque en voyant la personne me parler. Je n'aurais pas dû le regarder, voilà qu'à présent je dois me sociabiliser et même s'il avait l'air vraiment gentil, je n'étais pas des plus à l'aise avec les autres et étrangement, encore moins avec cette personne, pourtant il n'avait rien de plus que les autres. J'imagine. Je fermais mon livre pour regarder mon interlocuteur. "Heu...salut" fis-je en le détaillant pour savoir qui me parlait. "Nan, pas vraiment. Enfin au parc oui, devant le terrain rarement, je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un" Il est rare que je croise des personnes tout aussi matinal que moi. Encore plus lorsque la moitié de la ville se trouve être en vacance. "Je ne voulais pas te déranger ton entrainement, je peux partir si tu veux" fis-je en m'excusant, me trouvant de trop, mais son sourire le faisait passer pour quelqu'un de très sympathique et était contagieux.

Je regardais le livre que je tenais dans mes mains. Je sentais mes joues rosir légèrement, un peu gêné de partager ma lecture. Qu'on soit claire, je le lis de tout et cela comprenait notamment des histoires d'amour. J'aimais voyager et rêver à travers les lignes écrites sur papier, mais j'avais conscience que je pouvais passer pour quelqu'un de totalement ringard, mais j'assume de ne pas être la personne la plus fun qui existe. "une histoire d'amour rien de passionnant" fis-je pour me défendre. "Tu t'entraines souvent ici ?" ilfallait que je trouve un changement de conversation très rapidement. Je me savais vraiment pas à l'aise en société, mais cette personne avait quelque chose qui me perturbait encore plus que les autres.

je m'approche de toi pour venir te parler, je t'ai vu me fixé et ma curiosité a pris le dessus pour voir à qui j'ai affaire même si en m'approchant de toi je vois bien que tu as l'air inoffensif. c'est apaisant comme endroit je te comprends. et ouais j'aime venir ici quand tout le monde dort pour avoir le terrain rien que pour moi je souris en te regardant. non non reste tu ne me dérange pas du tout ne t'en fais pas c'était la fin justement. tu es libre de rester ici. l'endroit ne m'appartiens pas après tout tu es totalement libre. tu as un livre entre tes mains je te demande qu'est ce que c'est et tu me réponds une histoire d'amour ce qui me fait sourire pourtant les histoires d'amour sont toujours ce qu'il y a de plus passionnant je trouve. j'aime bien. je ne lis pas aussi souvent que je le voudrais, mais j'aime beaucoup ce genre de romans. oui plusieurs fois par semaine je me sens dans ma petite bulle ici ça me fait un bien fou. je décide de prendre place à tes côtés sur le banc tout en posant mon ballon à côté de moi. tu t'appelles comment au faite ?

J'étais tellement d'accord avec lui, si agréable lorsque la ville est encore endormie. Aucun bruit parasite, la tranquillité absolue, on semblait être d'accord sur un point. "Mais... ça ne se joue pas à plusieurs?" Fis-je d'un air intrigué. Je n'y connaissais rien moi et les règles me passait bien au dessus. J'étais plutôt de la team sport sans collectivité. On y revient toujours à la même chose, l'amour de la solitude ou bien le confort d'être seul surtout. Je souriais ravis d'avoir son approbation pour resté. Je n'aimais pas dérangé et ma présence ne semblait pas avoir perturbé son programme. Il me partageai même le fait qu'il avait en réalité fini son entraînement. "Merci" fis-je sur un ton doux. J'étais bien conscient que l'endroit ne lui appartenait pas, que j'avais même pris place avant lui -si cela avait été le contraire je n'aurais même pas eu l'idée de venir m'y installer- mais cette sensation de toujours me sentir de trop m'envahissait constamment.

Je regardais mon livre pour lui laisser apercevoir le nom du bouquin "Every Summer After" j'aimais choisir mes livres en fonction des saisons et en plein mois d'été c'était le livre idéal. "Ha oui ?" J'étais vraiment surpris, je m'attendais à ce qu'il me rit au nez, j'appréciait vraiment de plus en plus cette personne que je ne connaissais pourtant ni d'Eve, ni d'Adam. Je perdais dans son regard et son sourire. Si j'avais sut en me levant ce matin que je rencontrerais quelqu'un d'aussi sympathique. "A la différence de les vivre en vrai, j'aime les vivre dans les bouquins" riais-je en ce moquant de ma propre situation, c'est ma façon à moi d'affronter le stress qui aime prendre le dessus dans ma vie. "Je m'appelle Emile et toi ?"

je ris à ta remarque sur le fait que ça se joue à plusieurs si, mais je peux mettre des paniers seul donc ça va heureusement d'ailleurs car j'aime tellement ça et si je dois attendre d'être sur le terrain d'harvard pour jouer ça serait tellement long. je te dis que tu es libre de rester ici après tout l'endroit ne m'appartient pas et je ne suis pas du genre à chasser les gens surtout que tu ne m'as pas
embêter tu es tranquille avec ton livre qui d'ailleurs m'intrigue pour faire la conversation. je ne connais pas le titre, mais tu m'informe que c'est une histoire d'amour, tu t'attends peut-être à ce que je me moque souvent les sportifs c'est le cas car ils jouent toujours aux gros durs mais moi non j'adore les histoires d'amour. oui je suis très sérieux, ça peut surprendre je le comprends mais étant romantique ça me plaît. je hausse les épaules en te souriant. cette phrase me plaît car je pense exactement la même chose. lire ce genre d'histoires c'est beau et ça nous enferme loin de la réalité. ça nous fait rêver parfois ça fait du bien de pouvoir parler de ça avec une personne qui me comprends. enchanté emile moi c'est noah toujours mon ballon à la main j'en avance néanmoins une pour serrer la tienne après les présentations. tu es aussi étudiant à harvard ?

Je n'avais pas pensé à l'éventualité qu'effectivement, on pouvait y jouer tout seul. Cela a un nom, ça s'appelle s'entrainer. Je suis sûr que d'ailleurs ça se pratique dans d'autres sports, mais encore une fois, je ne suis pas expert en la matière et pas assez curieux pour me renseigner par moi-même. Mes yeux s'attardaient sur le terrain de basket dont je n'avais jamais prêté attention jusqu'à aujourd'hui avant de retourner sur mon interlocuteur et serrer sa main pour faire une présentation en bonne et dû forme. Une drôle de sensation me parcouru tout le corps et un léger frisson s'empara de mois. Il ne faisait pas si froid, mais je mis ça sur la légère brise qui passait par là. Ma main quitta rapidement la sienne pour ne pas que les présentations dure trop longtemps, mais surtout parce que je ne me sentais pas comme à mon habitude. Etre mal à l'aise en présence de personnes était une situation qui m'était familière, mais là, c'était tout autre chose. Une chose dont je n'arrivais pas à m'être le doigt dessus.

"Enchanté" Je souriais amicalement à Noah. "Etre romantique ce n'est pas quelque chose dont les gens se ventent, c'est réputé pour être ringard" fis-je dans un léger soupir. Cette société me dépassait parfois -si ce n'est tout le temps- Si tu es trop romantique tu es ringard, mais si tu ne l'es pas assez tu n'es pas gentleman, soit un peu bad boy, mais pas trop pour ne pas être catégorisé de c*nnard, mais rentre tout de même dans une case si tu veux avoir la possibilité de plaire. Je ne me demande même plus pourquoi je n'ai jamais été en couple de ma vie, mon caractère est juste à l'opposé de tout ce que la société veut qu'on ressemble. Perdu dans mes nombreuses pensées, je revins à moi suite à sa question. "Nan du tout" Trop pauvre pour ça, pensais je doucement. "J'imagine que toi oui ?" Cette question ne semblait pas anodine, j'en avais donc conclu qu'il en faisait parti, qu'il était peut-être même dans une bourse sportif pour quelque chose comme ça en vu de son physique et de ses capacités à mettre des paniers.

@Noah Hudson

je t'informe que je joue seul, je m'entraîne toujours comme ça j'aime beaucoup. on fait les présentations je te tends la main que tu serre et je te souris. enchanté également j'aime toujours faire de nouvelles connaissances c'est sympa et puis ça tient compagnie à cette heure la ou les gens dorment encore. ouais malheureusement.. surtout quand on est sportif. mais je n'y prête pas attention à tout ça je hausse les épaules. je préfère être ringard, mais garder mon romantisme. après je ne le suis pas tout le temps, simplement en couple ou quand quelqu'un me plaît. je ne suis pas comme ça avec tout le monde, je ne me dévoile pas facilement. tu me dis que tu n'es pas étudiant je rebondis donc dessus tu fais quoi dans la vie du coup ? et je fais oui de la tête à ta question oui j'étudie le sport et je suis dans l'équipe de basket d'harvard. je rêve de nba petit sourire sur les lèvres, j'espère réaliser ce rêve un jour. et toi tu as un rêve que tu aimerais réaliser ? ça me rends complètement curieux.

En voilà une qui avait de la chance de ne pas se préoccuper de ce que pouvait penser les autres. J'enviais énormément les gens capables de pouvoir prendre autant de recule dans leur vie et se dire qu'au final, ce que peuvent penser les autres, n'avait pas d'importance. Cela n'entravait pas leur vie. Les petits bonheurs simples de la vie, voilà ce qu'ils leur suffisaient. "t'as bien raison" j'esquivais un petit sourire tout en sachant que j'étais incapable d'ignorer ce que les gens disent sur moi ou même pensent, alors que parfois, je fais juste toute une montagne de pasgrand chose, imaginant toujours le pire, le pire qui n'arrive d'ailleurs jamais. "Je travaille au Discovery coffee depuis déjà six ans" Le dire à voix haute ne me rajeunissait pas.

Toujours pas un grand passionné de basket, je connaissais néanmoins la nba de nom, car j'avais beau être casanier, je ne vivais pas dans une grotte non plus et j'avais regardé assez d'épisodes des frères Scott pour savoir de quoi il s'agissait. "Ha oui ! C'est un beau rêve, j'espère vraiment que tu y parviendras, mais étrangement, je n'ai aucun doute là-dessus" fis-je en souriant légèrement. "Etre heureux ça compte comme rêve ?" demandais-je innocemment. Je n'avais rien de mieux à proposer et c'est le premier truc qui m'est venue.

@Noah Hudson