choisir, c'est renoncer, c'est un peu ta devise de cet été. t'as envie de tout faire, tout visiter et autant dire que t'as trouvé the bonne partenaire pour te suivre. entre la visite de la mine de cuivre d'hier et celle des thermes naturelles de ce jour, vous ne perdez pas de temps. t'avais jamais mis les pieds au chili avant aujourd'hui, et t'es littérallement tombée amoureuse de ses paysages. c'est à en avoir le souffle coupée, l'impression d'être dans un monde parallèle. la nature est pleine de surprises pour le plus grand plaisir de tes mirettes. — elle est pas trop froide ? » demandes-tu en grimaçant. t'attends clairement que maze se jette à l'eau la première pour prendre la témpérature. vous êtes loin des trente degrés du summer camp de l'année dernière. la météo est plus fraîche ici, mais reste douce malgré tout.

Si la chaleur extérieure semblait timide de ce côté du globe, tu avais eu la meilleure idée en proposant d’aller aux thermes. Après notre visite d’hier, qui avait été instructive et riche en rire, on s’accordait cette pause détente dans un cadre idyllique. Les muscles, tiraillés par les randonnées et excursions, allaient certainement me remercier pour le moment à venir. Je riais en entendant ta question y comprenant le message caché. Retirant ma veste, je laissais glisser le bout de mon pied, grimaçant au contact de l’eau. « Si on ressort vivante des thermes, j’te laisse me faire un entraînement de pompier intensif. » Et sans vraiment te laisser le choix, j’attrapais ta main, pour te pousser à me suivre. En remontant à la surface, je plaquais mes cheveux en arrière, le sourire aux lèvres. « Il fait tellement meilleur dans l’eau que dehors. » M’approchant de toi le sourire aux lèvres. « Tu me pardonnes de t’avoir emporté avec moi ? » Clignant des yeux, pour essayer de t’amadouer.

en toute logique, les thermes sont des bains chauds. mais t'as pas envie d'être la première à te jeter à l'eau pour autant. tu te poses au bord du bassin, le regard observant cette eau de manière hésitante. t'attends que maze se jete la première pour prendre la température. — si t'es prête à perdre un poumon, on peut faire ça. » ou peut-être qu'elle regrettera sa demande. un entraînement intensif de pompier, c'est pas rien niveau efforts physiques. quoi que maze est du genre surprenante, et pourrait bien le réussir haut la main. sans avoir le temps de réagir, tu te retrouves dans l'eau malgré toi. tu remontes à la surface en rigolant telle une enfant. — il fait carrément meilleur tu veux dire. » tu regrettes presque d'avoir hésité à y aller. t'es tellement mieux dans l'eau. — hum, je sais pas trop... » dis-tu d'une mine faussement hésitante. — attends toi à une petite vengeance. » sourcils que tu hausses de manière répétitive, comme pour avoir l'air menaçante. mais t'as absolument rien de menaçant, tu dois plutôt avoir l'air ridicule là.

Cette journée était sous le signe de la détente. Nous avions quitté la chaleur de Boston pour retrouver la fraîcheur de l’Amérique du Sud. Pour autant, cela ne nous empêchait pas de profiter pleinement des activités proposées. Pour cause, juste devant les thermes, c’était la peau frissonnante que je me préparais à me jeter à l’eau. « C’est… Rassurant ? » Et sans vraiment prendre le temps de réfléchir, je sautais à l’eau. Je me remerciais intérieurement d’avoir sauté le pas, laissant l’eau réchauffer peu à peu mon corps. « Heureusement qu’on suit toujours ton dicton. » Le fameux ‘choisir c’est renoncer’ et en grande indécise, j’allais certainement prendre ton credo au pied de la lettre dès aujourd’hui. « Rien ne me ferait plus plaisir. » Parce que tu n’imaginais pas à quel point, c'était rassurant de te voir le sourire aux lèvres. Je faisais une petite longueur en brasse, pensive, avant d’enfin oser te parler. « Est-ce que tu considères que ça fait de moi une mauvaise amie, d’avoir demandé à mon plan cul de ne plus coucher avec une amie à moi ? » Je savais que tu serais la plus honnête possible dans ta réponse et c’est ce qui rendait notre amitié si belle.

ce break loin de ton quotidien te fait le plus grand bien. toi qui tentes tant bien que mal de reprendre goût à la vie et de sortir de ta zone de confort. tu ne te voyais pas ici avec quelqu'un d'autre, maze est la personne parfaite pour te faire passer un bon séjour. la sensation de bien être est visible sur ton visage. il n'y a qu'à voir ce sourire constamment accroché à tes lippes. toi qui hésitais à te lancer à l'eau la première, t'es bien mieux dedans que dehors. — c'est le meilleur dicton de tous les temps. » bon en vrai, c'est parfois le dicton de la facilité. mais tu te plais à le suivre, et t'es bien contente d'avoir contaminé ton amie. — pas du tout non, ça me paraît même normal. j'aurais fait pareil à ta place. » ça parait évident. la loi entre copines, c'est de ne pas toucher aux mêmes mecs. que ce soit sentimentalement ou sexuellement. — pourquoi tu me demandes ça ? cette amie l'a mal pris ? » sourcil arqué, tu fais de léger va et viens dans l'eau.

Nous étions deux grandes bosseuses, si moi, j’avais un travail assez tranquille aujourd’hui, je n’en oubliais pas que j’avais beaucoup enchaîné de changement et de double voir triples travails pour m’en sortir. Mais toi, tu étais cette femme impressionnante qui n’hésitait pas une seconde à se mettre en danger pour sauver les autres. Alors nous faisions en sorte de profiter pleinement de ces vacances méritées. — Tu m’as converti. Et chaque fois que je devais faire un choix, je pensais à toi, le sourire aux lèvres. — Je ne lui en ai pas parlé ? Enfin.. J’ai appris en arrivant ici, que Simeon voyait également une de mes amies, je n’ai rien dit, tu me connais… Je préférais cent fois enfouir et intériorisé, qu’avouer de vive voix que ça me dérangeait. — Il a remarqué que j’étais bizarre et il a fini par me tirer les vers du nez et de lui-même m’a dit qu’il ne la verrait plus. Je me posais contre le rebord, ne laissant que ma tête hors de l’eau. — Je culpabilise un peu, je n’ai pas l’impression d’avoir le droit de réagir comme ça. Parce que je ne me sentais pas prête à m’avouer qu’il n’était pas qu’un plan cul.

Sourire qui s'étire de part et d'autre de ton visage lorsqu'elle mentionne être reconvertie. fière de partager ce dicton qui fait amplement partie de toi. même si en vrai, tu l'utilises plus parce que tu ne sais pas prendre de décisions qu'autre chose. mais ça, faut pas le dire. — si c'est lui qui a pris cette décision, t'as aucune culpabilité à avoir. c'est pas comme si tu l'avais supplié. c'est son choix au final. » dis-tu en haussant les épaules pour la rassurer. tu effectues de petits mouvements sur place dans l'eau sans la lâcher du regard.  — mais maze, en vrai... » laisses-tu en suspend quelques secondes.  — la vraie question dans tout ça est : est-ce siméon n'est qu'un plan cul comme les autres ou bien... ? » tu analyses sa réaction. t'as bien remarqué la façon dont elle te parle de lui. c'est... différent. tu ne veux pas parler pour elle, mais tu la connais et tu sais pertinemment qu'elle se voile la face.

Tu étais la personne la plus à même de me comprendre. Si notre rencontre était due à l’une des tragédies de ta vie, nous avions depuis beaucoup partagé, que ce soient nos beaux moments, comme les pires. C’était donc normal pour moi d’évoquer ma culpabilité grandissante. Ce début de summer camp était agrémenté de surprise dont je me serais bien passé. — Je sais, mais.. Fuyant le regard un instant, je soufflais finalement : — Je crois que t’as raison. Il fallait peut-être que j’arrête de porter sur mes épaules, un fardeau qui n’était pas le mien. Je n’avais pas à porter tout le malheur du monde, les miens étaient déjà suffisants. Je te regardais, pas réellement surprise par ta question. — Mh.. Je soupirais doucement, réfléchissant aux mots qui allaient franchir mes lèvres, sans plus jamais pouvoir faire marche arrière. — Dire qu’il est comme les autres ça serait mentir, mais ça ne veut pas dire qu’une évolution soit possible. Il avait été très clair sur le sujet et jusqu’à présent cela me contentait.