Mmh bon, les pique-niques, ce n'était pas mon fort à la base, étant un habitué de mon petit confort... étaler des napes par terre et manger à même le sol au milieu des fourmis, très peu pour moi en temps normal. Mais j'étais venu ici pour me détendre, profiter un peu et surtout, passer du temps avec Aspen, dont je m'étais un peu trop éloigné dernièrement. Et puis la semaine qui arrivait s'annonçait chargée question programme, autant donc lambiner tant qu'on le peut encore. Ouah on a l'embarras du choix. Pour un pique-nique, y avait du choix dans la bouffe. En même temps vu le nombre qu'on était, mieux valait faire en grosses quantités. Je pris place à côté de Aspen, posant ma tête sur son épaule. J'avais faim, mais y avait tellement de choix que je ne savais pas encore par où commencer.

Le jardin des Tuileries quel merveilleux cadre pour faire un pique-nique même si je détestais ça d'habitude, puisque pour moi une table est nécessaire pour manger. Enfin il fallait que je change mes habitudes de petite bourge pendant ce voyage qui se voulait être une partie de détente. Il y avait énormément de choix et vu le regard qu'Andy me lança je voyais que nous étions tout les deux perdus. Il posa sa tête sur mon épaule et je pencha ma tête, afin que nos deux têtes se touchent. Il m'avait manquer ces derniers temps et j'étais contente que ce voyage nous rapprochent. Bon bah on a qu'à commencer par cette salade composée. Je me servis de salade agrémentée de tomate, de pomme de terre et de pousse de soja que j'adorais tout particulièrement.

Aspen avait l'air toute aussi paumée que moi, et aussi perturbée par le fait de manger par terre. Amen, on était vraiment faits pour s'entendre tous les deux. Elle posa un instant sa tête contre la mienne, j'étais songeur et ne savais pas par où commencer. Finalement, elle proposa de démarrer par la salade composée et se prenant une assiette, elle se servit. Je pris également une assiette -en plastique les gars, Andy McDougall qui mange dans du plastique, ça mérite une photo- et relevai les yeux vers la jolie blonde. Vas-y, j'te regarde, juste histoire de vérifier que y a pas de poison dedans. Je lui offris un sourire innocent avant de me mettre à rire.

Andy me suivit et se servit une assiette à son tour. Je ne peut empêcher de rire devant cette scène que je ne pensais jamais voir. Je suis surement entrain de rêver là, Monsieur McDougall qui mange, pour la première fois de sa vie, dans une assiette en plastique. Je rigolais tellement cette scène était improbable. AU bout de quelques secondes je reprit mes esprits et commença à manger ma première bouchée sous l’œil rieur d'Andy qui attendait de voir si la nourriture était empoisonnée. Non mais vraiment qu'est-ce que je ferais sans lui ? J'avalais ma bouchée et lui dit : Tu vois je suis toujours en vie monsieur le délicat.

Je fronçai le nez en entendant Aspen se moquer de moi et mon assiette en plastique. Tss ! Non tu ne rêves pas, c'est un vrai cauchemar ! Je ris doucement et quand Aspen eut calmé ses rires, elle commença à manger et je l'observai attentivement, riant quand elle me surnomma Monsieur le délicat. Mademoiselle la cochonne. T'en as sur la joue. Bon j'exagérais, elle avait juste une micro-goutte de sauce mais on se défend avec ce qu'on a hein ! Je commençai alors à manger à mon tour, hochant la tête. Bon ça va. J'me sers de toi comme gouteur, c'est pour me venger parce que t'as beaucoup bougé cette nuit en dormant.

J'étais tranquillement entrain de marcher dans le parc et regardant ma montre je me rendis compte qu'il était temps d’installer le pique-nique, je m'empressais donc de m'organiser et un fois que ce fus fait je passais voir un peu tout le monde, c'est alors que j’entends parler de poison et je levais un sourcil curieuse, je finissais ma conversation actuelle avant de me diriger vers l'origine de ces propos: Andy et Aspen. Je n'avais pas eu l'occasion de leur parler vraiment pour le moment c'était donc idéal comme entrée, arrivant par derrière posant ma main sur l'épaule d'Andy et faisant un clin d’œil à Aspen qui m'avait vu arriver je lançais en rigolant:
-Alors comme ça tu as peur qu'on t'empoisonne Andy?

Andy me suivit et se servit une assiette à son tour. Je ne peut empêcher de rire devant cette scène que je ne pensais jamais voir. J'avais promis à Blue que je ferais toutes les sorties de groupe au lieu de rester dans ma chambre à broyer du noir. J'étais vraiment heureuse d'être à Paris, il faisait beau, tout était parfait mais je serais une mauvaise fiancée si je ne pensais pas à Xaver en ce moment. Dire qu'il est en train de se faire soigner et que je ne peux même pas l'aider. La vie est tellement injuste. Bref j'essaye de sourire un peu. Ce midi c'est pique nique au jardin des tuileries, un classique j'ai envie de dire. Je m'assois près des autres, en tout cas on peut dire qu'on va pas mourir de faim. Wha Sateen ça c'est du repas ! Je regardais Andy du coin de l'oeil, le voir manger dans des couverts en plastiques c'était juste à mourir de rire. Bien que je ne devais pas être mieux.

J'adorais les piques-niques, je trouvais super convivial et puis ça nous changeait de d'habitude et en l’occurrence, du luxe de notre demeure pour la semaine. Ca n'est pas plus mal. Un petit groupe c'était déjà formé et je félicitais Sateen mais bien évidemment je savais que la présidente était aussi beaucoup impliquée dans ce voyage. Elle ne me connaissait sans doute pas mais elle, qui ne la connaissait pas ? C'est la présidente des cabots, cousine d'Apple et j'en passe, forcément que j'avais déjà entendu parler d'elle. C'est toi qui est venue avec Blue non ? me demanda t-elle. Oui c'est ça, c'est ma meilleure amie dis je en lui souriant. Tu étais déjà venue à Paris avant ça ? Je pris un paquet de chips et commença à grignoter avant de lui en proposer.