Je souriais sincèrement et en même temps comment ne pas sourire à ses côtés ? C'était comme contagieux, un vrai petit soleil. J'étais d'ailleurs surpris d'apprendre qu'elle avait du mal à garder un travail, car elle avait l'air d'être tout ce qu'un patron recherche chez un employer. Quelqu'un de volontaire, souriant, avenant et accueillant ou bien était-ce un choix de sa part de vouloir souvent en changer. Pour avoir travailler plusieurs années au même endroit, j'avais pu croiser différents profils et certaine personne ne supporte pas de rester au même endroit plusieurs années d'affilées. Certains ont besoin de changement et de renouveau. C'était probablement son cas.


"Il y a même une équipe officielle ?!" demandais-je vraiment surpris. Je n'étais pas médisant, simplement surpris que le bowling soit considéré comme un vrai sport, mais après tout, il y a bien des compétitons de tout de nos jours. Après avoir entendu parler du concours de claques et de fessés je crois que plus rien ne peut me choquer, je suis prêt à croire à tout. "C'est un peu des célébrités que tu accueil du coup" riais-je en regardant au loin la salle de bowling. "Tu y joue parfois ? " j'imagine que ça devait être gratuit pour les employer. J'espère pour eux en tout cas, après tout le boulot qu'ils font.

"Alors oui je sais en faire, mais non on n'en fait pas vraiment là ou on bosse" souriais-je "J'ai appris de mon côté si j'ai envie de faire ma petite touche personnalisé aux gens que je connais" ça avait l'air de la passionner, je suis peut-être trop médisant envers mon propre statut. "Heu...bah j'ai pas vraiment de secret...je fais juste mon travaille, je sais pas" fis-je un peu perturbé. Les années étaient passées si vite, je n'avais pas de boîte secrète pour garder un boulot si longtemps excepté ne pas faire de gaffe et être studieux. "Il n'y a pas de raison pour qu'il ne te garde pas non ?" demandais-je un peu hésitant ne sachant pas trop vers quel terrain glissant je m'aventurais...

@Charlotte Appleton

Je l'écoutais attentivement alors que son service semblait s'achever tranquillement. J'apprenais par la même occasion qu'elle ne vivait pas seule, mais avec des colocataires qui semblaient, ma foi, très sympathique. Du moins assez pour lui offrir gratuitement des séances de bowling. Certes ça ne fait pas une personne, c'est un bon début et la première impression est souvent très déterminant quant à la suite. N'ayant rien de plus à dire -je n'étais pas très bon pour faire la conversation, heureusement que la demoiselle semblait avoir assez de sujet et de choses à dire pour deux, sinon le malaise et le blanc aurait été très gênant- Je l'a regardait fermer boutique après avoir dit au revoir aux derniers clients de la journée. Il commençait déjà à se faire tard, mais j'étais encore loin d'être fatigué. J'avais plutôt une bonne résistance au sommeil, mais je ne faisais pas trop le malin, car il suffisait que le film ne m'intéresse pas pour que je m'endorme. "On va louper le meilleur" fis-je en parlant bien entendu des pubs. On ne va pas se mentir que la moitié des gens viennent en avance pour ne pas louper les bandes annonces des films.

Je déclinais gentiment sa proposition en voyant mon sceau de pop corn encore bien plein et ma boisson de même. J'étais assez angoissé et ce n'était pas l'idée de regarder le film à présent qui me stressait, mais plutôt d'y aller avec Charlotte. C'était la première fois que j'allais au cinéma accompagné par une fille. Chose qui m'abstiendrait de lui dire, afin de ne pas passer pour le gars totalement ringard qui n'a jamais eu de date de sa vie. Well, c'était aussi le cas, mais là ce n'était même pas un date. Juste une rencontre au hasard -et une bonne rencontre- qui m'avait gentiment proposé de m'accompagné. Peut-être par pitié, je n'en savais rien, mais j'appréciais tout de même sa compagnie fortement agréable.

Je prenais place à ses côtés, prenant un siège bien au milieu pour être pile en face de l'écran. C'était agréable d'être seul dans une salle de cinéma sans autres bruits parasites. J'esquivais un petit sourire à Charlotte, alors que je lui tendais le pot de pop corn afin de partager si jamais la faim l'a tirailler un peu. On a toujours faim après une journée de boulot. Je le disposais entre nous -puis ça me rassurait d'avoir une petite barrière qui nous séparait même s'il ne s'agissait là que d'un simple pot en carton- Un dernier regard en sa direction et les bandes annonces commençaient.