Elle n’est pas venue. Après avoir attendu de longues minutes avant de finalement comprendre qu’elle n’aura pas su surpasser ses peurs, tu t’es empressée de battre des cils pour vous dégoter rapidement avec Hope un taxi. Inutile de s’énerver. Tu sais qu’elle n’y est pour rien, t’aurais juste préféré qu’elle n’insiste pas et qu’elle te laisser gérer la situation. Après avoir déposé vos affaires dans votre chambre, fait rapidement un tour à l’hôpital où vous allez travailler, avoir pris une douche expresse en rentrant pour finalement laisser ton teint naturel éblouir les passants, tu viens t’installer à cette table un verre de cocktail à la main. Au loin, tu la remarques, Mila qui arrive presque trop discrètement vers toi. ❝ Je m’attendais à un accueil un peu plus chaleureux que ça. Tu serais prête à lui demander de faire demi-tour et de recommencer, mais tu ne vas pas faire ta chieuse d’entrée de jeu.

t'es restée plantée devant l'hôtel pendant de longues minutes, sans pouvoir bouger. la seule décision que t'as été capable de prendre c'est de ne pas grimper dans cette voiture. figée devant les taxis qui défilent, t'as même pas réussi à prévenir ta sœur que tu ne serais pas là. tu sais d'avance que ça risque de la souler et si tu peux éviter de te prendre quelconque remarque là tout de suite, c'est avec plaisir. t'as regagné ta chambre quand t'as réussi à retrouver tes moyens. tu paniques pas souvent, t'es plutôt du genre à vouloir tester pleins de trucs, mais la voiture c'est ton point faible. ça déconnecte tout ton semblant d'aventurière. sieste d'une quinzaine de minutes, esprit reprit, t'as rejoins reese à la terrasse de l'hôtel. approche plutôt discrète ce qui n'est pas dans tes habitudes qu'elle ne manque pas de te faire remarquer. — tu te lèves même pas pour me faire un câlin alors tais-toi ! c'est toi qui te penche pour venir la prendre dans tes bras quelques secondes avant de t'installer en face d'elle.  — ça a été le trajet?

Deux caractères assez forts, deux personnalités remplies de couleurs, et forcément que ça peut dégénérer à tout moment entre vous. Mais tu sais que ce n’était pas totalement volontaire, qu’elle voulait venir te chercher. Elle n’a pas réussi et tu ne lui demandes pas de compte. Vous n’en parlerez pas, ferez comme si tout allait presque bien. Presque, parce que tu dois faire la chieuse comme à ton habitude. Elle sait comment tu fonctionnes. Roulement des yeux, tu viens te lever pour venir l’enlacer quelques instants avant de la libérer. ❝ Ton accueil est quand même moyen, tu pouvais mieux faire. Tu t’en moques en réalité et tu l’aurais fuit si elle avait fait des caisses. ❝ C’était super long… heureusement qu’il y avait de l’alcool pour se détendre et les tablettes pour les films. Sinon le jet d’Hope était canon ! Un jour quand je serai ultra méga riche j’aurai le même. Bon on va faire quoi ?

faire abstraction des dernières heures est certainement la meilleure option. tu le sais, ta soeur le sait, alors tout devrait bien se passer. remuer le couteau dans la plaie serait loin d'être bénéfique. déjà que tu dois prendre sur toi quand tu n'as pas le choix que de monter dans un véhicule inconnu, alors le faire quand tu n'as pas d'obligation, c'est un supplice que tu n'arrives souvent pas à surmonter.  — ça va la princesse, j'allais pas t'accueillir les petits plats dans les grands, j'te connais ! elle trouve toujours le moyen de râler, c'est un peu sa manière normale de s'exprimer et ça te choque pas plus que ça. si elle ne l'avait pas fait, t'aurais plutôt été surprise. — t'as même pas commandé à boire ! ouais tu zappes complètement ce qu'elle est en train de te raconter. le jet, les tablettes, l'alcool ok cool, mais l'alcool il est pas sur la table là. — euh ouais bah tu risques pas d'être riche de si tôt donc rêve pas trop on sait jamais sur un mal entendu, ça pourrait arriver pourtant. — on va faire quoi ? on va commencer par boire déjà dis-tu en interpellant le serveur pour commander un mojito. — tu bosses quand exactement? c'est surtout ça qui va rythmer ce que vous allez pouvoir faire ou non.

❝ T’aurais pu, ça ne fait jamais de mal. On ne sait jamais sur quel pied danser avec toi. Un coup il ne faut pas en faire trop, un autre il faut en faire des tonnes. Une chieuse, une vraie et qui sait parfaitement comment s’y prendre. Tout ce qu’il faut retenir c’est que tu dois être au cœur de l’attention ou des intentions. De tout on va dire. ❝ Je viens d’arriver. Je cours partout contrairement à toi qui es en vacances et je viens d’arriver, laisse-moi le temps de me poser. Une enfant. Mais ça te fait rire tout ça. Tu ne prends pas vraiment au sérieux, tu veux seulement l’embêter, faire ce que tu sais si bien faire. ❝ Qui sait ? Je veux peut-être devenir une star sur Onlyfans. Bof, c’est pas si tôt que ça va arriver. Mais ça t’amuses de flirter sur ça. ❝ Ok, je ne sais pas où est Hope, elle nous rejoindra plus tard je pense. Verres commandés, tu t’impatientes que ça arrive désormais. ❝ Je commence demain à 7h. Je devrai travailler presque toute la semaine, mais j’aurai mes après-midi et mes soirs de libre.

t'hausses les épaules. elle veut toujours ce qu'elle n'a pas. t'es persuadée que si tu l'avais accueillie comme une princesse, elle aurait trouvé le moyen de râler. t'es habituée à ce qu'elle se comporte comme ça et ça te fait ni chaud ni froid depuis toutes ces années. elle reste malgré tout, ta petite sœur et tu l'aimes comme elle est, autant qu'elle peut parfois t'horripiler. c'est ça, la fraternité non ? — une star sur onlyfans répètes-tu en pouffant de rire. — non attends sans déc, y'a des gens qui deviennent des stars grâce à ça ? ce milieu est un monde inconnu pour toi. autant, tu peux parler télé-réalité, autant le monde du travail du sexe, c'est pas ton truc. chacune son domaine.  — tu bosses à l'hôpital du coin ? tu souffles. — attends, ils t'ont payés à venir bosser que le matin? rire franc et un peu fort qui s'échappe des tes lèvres. — bon, on va profiter que tu sois là le reste du temps pour s'amuser.. et s'la coller ! les verres qui arrivent dans un timing parfait, t'attrapes le tien entre tes doigts et le hausse vers elle pour trinquer à son arrivée et à vos vacances.

Epaules que tu lèves vers le ciel, tête qui se penche en signe d’un « et pourquoi pas ». C’est pas ton rêve de devenir une star du dénudé, mais y a pas de mauvaises ou de bonnes façons de s’enrichir. Ton héritage ne t’a pas fait gagner grand-chose non plus, et dans le fond, tu le fais parce que ça t’amuse. Ouais, tu trouves ça assez amusant de voir ce monde qui s’extasie et qui semble devoir se contenter d’internet pour se faire plaisir. C’est assez pathétique tu trouves et quand tu en auras marre, tu arrêteras. C’est assez vaniteux de ta part, tu veux seulement te mettre un peu plus en avant, et rêve que ta mère découvre le tout, entrant dans une rage qui renversera le monde. ❝ Ouais, y en a qui ont une popularité très importante. Mais je déconne, je veux pas devenir une star. Après je vais avoir droits aux paparazzis qui me suivent partout, les fans… C’est relou. Loin de la vie tranquille que tu mènes et ça ferait de suite cesser ton affaire. Toi, tu veux surtout continuer à être celle qui vole sans scrupule. De manière affirmative, tu secoues la tête : oui tu travailles dans l’hôpital du coin, puis de la prochaine destination… ❝ Je bosse de 6h30 à 14h un truc comme ça. Des horaires pour que tu puisses profites de ta journée. ❝ C’est exactement le programme que j’avais en tête. Verre que tu viens prendre en mains, tu trinques avec ta sœur dans un bruit sec. ❝ A ta sale tronche que je vais voir tous les jours.

tu pouffes de rire à ses mots. l'ambition de ta petite sœur t'as toujours fait rire. toutes les deux, vous n'avez jamais été dans les clous et ça fait d'ailleurs fulminer votre mère. elle qui aurait aimé avoir deux irréprochables poupées, s'est retrouvée avec deux terreurs qui en ont toujours fait qu'à leur tête. — ouais j'ai connu ça, je sortais avec mes lunettes de soleil sur le nez, comme les stars hollywoodiennes.. réponds-tu sur un ton un prétentieux. ça avait pas duré longtemps cette période, mais c'était carrément flippant de voir les gens te suivre pour te demander des choses insensées en pleine rue. et puis toi, tu te voyais comme une nana lambda, donc tu comprenais pas l'engouement que t'avais pu susciter. — hm donc à 6h30 t'es censée être fraiche comme la rosée du matin ? disais-tu en attrapant la carte pour te faire un peu d'air frais. — ou en tout cas, laisser penser que t'as pas passé ta soirée à faire la fête ! tu riais, sachant que c'était sans aucun doute dans ses cordes. vos verres tintent et tu portes le tien directement à tes lèvres, souriant à ses dires. — t'as plus une sale tronche que moi avec tes heures d'avion dans les pattes, imbécile! tu reposais ton verre sur la table. — il faut qu'on s'trouve une activité cool à tester dis-tu en réfléchissant à ce que vous pouviez faire.

❝ Tu t’y croyais trop surtout. Lèvres que tu viens étirer pour laisser apparaitre tes dents, tu viens taquiner ta sœur. C’est plus que taquiner, tu l’aimes tellement que tu te sens presque obligée de la tacler très fort. Ça t’amuse, et elle te le rend bien. Bientôt c’est ton tour, elle va te tacler si fort que tu vas t’en souvenir durant plusieurs jours. Ça te plait de genre de relation un peu bancale et pourtant si clair pour vous deux. Vous êtes des sœurs qui s’aiment et qui se le rendent bien. Sauf que des fois ça part en peu en cacahuète. ❝ Ouais, c’est exactement ça Ouais, je sais ça va piquer, mais je vais gérer. Tu en es persuadée. ❝ Ils pourront penser ce qu’ils veulent, je m’en moque. Comme si ça allait impacter ton travail ? Tant que t’es apte c’est tout ce qui compte. ❝ N’importe quoi. Arrête la fumette, ça te fait dérailler. Toujours beaucoup de tendresse entre vous. ❝ T’as regardé le programme non ? JE comptais sur toi pour me dire ce qu’on allait pouvoir faire.

tu te penches au dessus de la table pour lui répondre mais physiquement. ta main claque -pas trop fort quand même- son bras. — j'étais ta star, fais pas genre ! ah c'est beau l'amour entre soeurs. au fond, tu sais qu'elle dit l'inverse de ce qu'elle pense, pour te faire chier. et tu lui rends bien en général puisque tu fais pareil. tu lèves les yeux au ciel, considérant ce qu'elle disait comme aberrant. tu peux pas vraiment comprendre ce qu'elle vit, puisque tu es ton propre patron, et ça, c'est royal. d'ailleurs tu comprends même pas comment reese est encore l'employé de quelqu'un, vu son caractère, mais bon. tu attrapes ton sac et farfouille dedans pour en ressortir le programme. à la recherche d'une activité sympa à faire entre soeurs. l'index glisse le long de la page. — un truc dans l'eau ? t'as déjà une petite idée en tête mais tu essayes de la sonder avant de lui proposer.