prendre ses aises ou pas ? with @Dina Kaiser
Les esprits s'égarent au fil de l'adrénaline d'une nuit au même titre que l'alcool qui coule à flot. Une vision que tu as vu souvent au cours des nombreux festivals que le groupe et toi avaient assurés. Ce soir, c'est avec trois des membres du groupe de musique que tu passes la soirée. Joakim passant son soir de repos avec sa petite amie, tu t'es proposé pour assurer de les ramener à bon port. La situation ne s'est pas tout à fait dérouler comme prévu car tous les deux ont trouvés leurs plans de fin de soirée. Ils t'ont informé de cela par message. Lorsque tu reçois ses derniers, tu secoues la tête d'un air bien moqueur tandis que le barman que tu connais te demande si tu veux quelques choses. Tu déclines d'un signe de tête non sans le saluer et de regagner la sortie de la boite de nuit. La musique est tellement forte qu'elle pulse par delà les murs menant à l'entrée où la file d'attente est encore longue. Difficile de rentrer à l'intérieur de cette boite, il faut soit être présent et armé de patience soit avoir des « pas droit » comme on dit. Tu t'éloignes de quelques mètres de l'entrée du commerce de nuit lorsque tu remarques quelqu'un juré dans son téléphone. Les mains dans les poches, tu l'écoutes attentivement débiter des mots au téléphone.  Non pas que tu sois curieux mais la dite personne est quelque peu accoudé pour ne pas dire assise sur le siège de ta moto.

clope entre les doigts vernis. en oublie la cendre qui se tasse au bord du brasier, concentrée sur l’écran à moitié fissuré de mon téléphone. accoudée sur le cuir d’une moto stationnée à quelques pas de la boîte. sans m’en rendre compte, trouve un appui pour que les orbes puissent se assimiler les lignes. il est déjà trop tard, l’éthanol qui floute la vision. pouce qui s’acharne sur le cellulaire à demi mort, les doigts qui écrivent rapidement mais les nerfs grimpent. foutu uber putain ! portable que je ramène à l’oreille, sonnerie qui fait vaciller l’impatience jusqu’à ce qu’une voix masculine retentit. cherche les mots dans un vocabulaire espagnol limité, l’incompréhension et l’alcool qui joue en ma défaveur. énième jurons et, bip bip bip. fronce les sourcils. décroche le téléphone de l’oreille et constate l’appel terminé. - il m’a raccroché au nez putain de batard ! rictus nerveux. tension qui monte, talons hauts qui commencent à devenir insupportables. douloureux. mon moyen de retourner à l’hôtel vient de me faire faux bond. et, je le sens, ton regard sur moi. vêtue de cette robe trop courte, la position aguicheuse. donne sûrement l’impression d’être une minable prostituée. - tu regardes quoi ? sur la défensive, les orbes deviennent agressifs quand ils se posent sur toi.

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Il semblerait que la situation ne se déroule pas comme la jeune inconnue le souhaiterait. Cela arrive malheureusement surtout lorsqu'on a pas de moyen de locomotion pour rentrer. A vue de nez, la jeune femme a bu quelques verres et la colère étire quelque peu son expression faciale. Et la colère, elle l'exprime dans un jargon fleurit avant de remarquer enfin ta présence, puis ton regard et de s'adresser à toi de manière directe. Les bras croisés, tu secoues la tête tandis qu'un rictus amusé se dessine au coin de ta lèvre. Prunelles querelleuses, attitude hostile, la demoiselle à encore de bon réflexe dans son état. « Je regarde juste le fait que tu es installé sur ma moto, ni plus ni moins. ». Lui dis-tu calmement avant de t'avancer en direction de ton deux roues, histoire qu'elle s'écarte et que tu puisses prendre ton casque. Sans doute pense-t-elle que l'observait comme un morceau de viande ? Quoi qu'il en soit, tous les types ne songent pas comme cela.

émotions brouillonnes. s’entrelacent, se battent dans le flou de l’éthanol. sur la défensive, les billes forcent pour te détailler dans l’ombre. fronce les sourcils dans la surprise en même temps que tu te rapproches. réalise la connerie, prends quelques secondes avant de me détacher lentement du bolide. - merde.. soupire avant de mordre ma lèvre nerveusement. - c’est ta becane. réel constat quand je recule légèrement pour te laisser recuperer le casque pendu. - désolé, j’suis paumée ici et mon uber vient d’me laisser en plan ! et j’sais même pas pourquoi j’te raconte tout ça. t’en as certainement rien à foutre. remet la faute sur l’alcool, celui qui détruit tout les filtres. jambe que je plie, index qui se glisse dans le talon pour retirer la torture. une à une, paire de chaussures que je garde à la main quand les pieds trouvent le béton glacé. - et, c’est talons me font un mal de chien. soirée de merde. rien qui va.

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Apparemment le fait que tu es mentionné le fait que le deux roues est a toi semble un peu la rendre moins hostile. En tout cas, elle se rend compte que ton regard n'avait rien a voir avec ce qu'elle pouvait penser ? Du moins tu l'espères sinon ça serait dommage. Tu t'approches de ton véhicule tout en récupérant ton casque tandis que la demoiselle s'éloigne de quelques pas tout en t'expliquant sa situation actuelle. Cela aurait pu paraître comme une justification également mais tu peux comprendre sa situation, tu n'es pas inhumain quand même. Bien que ton attitude pourrait laisser penser que tu ne fais attention à ces dires, au contraire tu l'écoutes. « Je ne saurais t'offrir le confort d'un uber mais je peux peut être te déposer quelque part ? ». Lui dis-tu tout en lui tendant ton casque alors que tu remarques qu'elle tout juste d'enlever ses talons ce qui t'arrache un rictus discret. C'est une interrogation ouverte à laquelle elle peut répondre par oui ou par non, mais tu proposes tout de même, à elle de choisir ensuite.