If the moon tells you something...Believe it
@Haiwee Wind River & @Oliver Matthew Davis
TW : none
29 juillet 2023
Désert d'Atacama, Vallée de la Lune

We don't meet people by accident.
They are meant to cross
our path for a reason.
…

Question qui peut sembler malvenue, mais d'une personne qui me semble aussi douce, qui semble parler en connaissance de cause, même si on ignore tout l'un de l'autre, hormis nos prénoms. Une once de surprise apparaît sur mes traits alors je regarde la demoiselle à mes côtés, avant que ceux-ci ne s'adoucissent tandis que je me détourne vers le décor. Et les mots qui glissent sur mes lèvres sont tout aussi calme.

- À une voie toute tracée à laquelle je ne devais pas m'opposer, à une personne qu'on me voyait être et qui ne ressemble en rien à rien de ce que je suis, expliquais-je, étrangement assuré qu'elle me comprenne, ses mots précédents ayant afficher des couleurs trop similaire à ma propre histoire, le sourire à ses lèvres lorsque je lui ai parler de sa liberté, de ses ailes, m'ayant confirmé que nous sommes d'une espèce semblable. Entre autres, on me voulait policier, selon la tradition familiale, indiquais-je en me tournant vers ma confidente. Je serai bientôt professeur d'arts plastiques et visuels, confiais-je avec une douce fierté.

Oh, bien sûr, je dois faire ma permanence, ajouté des années au compteur avant d'être officialisé, mais entre-temps, je me plais énormément à assister ceux qui peuvent m'apprendre un métier que je convoite, quelque chose que j'ai choisi moi-même et dans lequel je baigne avec plaisir. Je n'aurais pas cru apprécier autant, je n'ai d'abord accepté que pour être encore dans le domaine artistique, avoir accès à des locaux et côtoyer mes pairs. Au final, j'apprécie voir l'évolution des élèves tout au long du semestre et souhaite découvrir leurs oeuvres encore dans les années à venir. C'est une autre sorte de floraison, on dira. Et c'est à mille lieux du chemin sans vie sur lequel on me tirait et poussait de force et d'où je ne souhaitais que m'enfuir.

- La chape de plomb sur mes épaules s'est soulevée, la carrière de pierres à mon estomac n'existe plus et ça m'a paru moins difficile de mettre un pied devant l'autre de jour en jour. Adolescent, le dessin et la peinture me permettaient de garder la tête hors de l'eau, de ne pas me noyer trop profondément, aujourd'hui, les traits de couleurs se font avec plus de légèreté; je ne m'agrippe pas au canvas, indiquais-je entre images et vérité. Et si je le pouvais, j'aimerais le montrer à ma jeune version, lui faire comprendre que ça va aller.

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“ Take me to the Prom. ”

FAITHFULLY

“ Who else decodes you ? And who's gonna hold you like me ? And who's gonna know you if not me ? Who's gonna hold you ? Me ... Who's gonna know you ? Me. ”

If the moon tells you something...Believe it
@Haiwee Wind River & @Oliver Matthew Davis
TW : none
29 juillet 2023
Désert d'Atacama, Vallée de la Lune

We don't meet people by accident.
They are meant to cross
our path for a reason.
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Félicitant la charmante brunette pour avoir trouver sa liberté, j'acceptes de lui expliquer à quoi ressemblait ma prison. Lui projettant une image de qui on me demandait d'être et qui je suis réellement. Contraste total entre deux personnages qui ne peuvent coexister au milieu de mon être. J'ai essayé, mais je n'étais pas prêt à m'oublier pour faire plaisir à quelqu'un qui ne m'a jamais réellement apprécié. Un rire sans réelle joie secoue mes épaules pour une note ou deux.

- Le paternel m'a foutu à la porte y'a des années, indiquais-je en haussant les épaules pour indiquer qu'il n'y a pas à s'en faire. C'est loin d'être une mauvaise chose. Ça n'a pas réellement fait mal non plus lorsque tout a explosé. Fallait bien que ça arrive à un point ou un autre, c'était qu'une question de temps. Mon frère aîné et sa femme m'ont soutenu et aidé à trouver mes ailes, souris-je doucement. Ils en ont fait tellement... Ma mère, son mari et mon petit frère m'acceptent comme je suis, expliquais-je vaguement en coulant un regard vers la silhouette de Samuel un peu plus loin.

À dire vrai, je crois que ma mère n'aurait pas osé dire quoi que ce soit au sujet de nos goûts, orientations ou choix de vie lorsqu'on l'a retrouvé. Absente depuis trop longtemps, j'avais l'impression qu'elle faisait attention à ses moindres paroles, de peur de nous perdre à nouveau. Mais s'il y a quoique ce soit qui la dérangeait ça n'a jamais réellement paru. J'ai vu une certaine crainte à son regard lorsqu'elle a appris mon orientation, mais celle-ci semble avoir disparu en me sachant parfaitement à l'aise avec la chose.

- Es-tu à l'aise avec l'idée qu'ils ne comprennent pas et/ou ne comprendront peut-être jamais? La questionnais-je, tournant vers elle un regard doucement curieux.

C'est une certaine inquiétude de savoir qu'elle doit passer par cette étape d'une acceptation qu'ils ne changeront possiblement jamais et qu'elle devra peut-être tiré un trait sur ce qu'elle connaissait avant. Parfois, c'est plus facile, libération totale offerte en coupant les ponts et y foutant même le feu. Parfois, c'est beaucoup plus difficile de réaliser qu'on est seul pour traverser ce qui se présente à nous. Laissant échapper un rire à ses nouvelles paroles, j'hoque la tête.

- Je te l'accorde volontier, acquiesçais-je, amusé avant de redevenir plus sérieux. Si tu souhaites continuer cette discussion une fois de retour à Boston, ça me fera plaisir de t'offrir un café ou tout autre boisson, l'invitais-je doucement. Oliver Davis, du département d'arts… ou je peux te laisser mon numéro et tu me contacteras quand le coeur t'en diras, lui proposais-je, le regard amusé, mais le sourire sincère.

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“ Take me to the Prom. ”

FAITHFULLY

“ Who else decodes you ? And who's gonna hold you like me ? And who's gonna know you if not me ? Who's gonna hold you ? Me ... Who's gonna know you ? Me. ”