mira au cœur des ténèbres, blottit dans l’entre dans l’Enfer. celle qui a disparut des radars depuis deux jours. celle qui entouré des flammes guette la fin. espère la délivrance, la conclusion d’un châtiment reçu il y a vingt ans. mira, elle redevient cette petite fille étendue sur le sol, endormie au milieu des corps de ces parents. détresse émotionnelle, l’abandon qui pulse jusqu’à ses tempes. mira qui cherche le meilleur moyen d’en finir ce soir. le téléphone qui retentit, numéro qu’elle ne connaît pas la brune. laisse sonner une première fois, contemple la nuit, les astres et l’univers qui la surplombent. vipère qui glisse dans la nuit, à trop bu et s’apprête à aller chercher la fin du tourment. téléphone qui retentit à nouveau et l’agressivité de celle qu’on dérange ce soir. puis l’arrêt, le silence qui l’entoure pour ne laisser que les mots d’un médecin. arlan. c’est tout ce qu’elle a entendue mira, tout ce qu’elle a retenue. quand elle reprend conscience mira elle est à l’hôpital. les portes qui s’ouvrent pour l’accueillir alors qu’elle ne sait même pas où le chercher. froide, agressive, prête à écrasé tout ceux qui lui feront obstacle. enfin, une chambre qu’on lui indique, l’italienne qui s’y engouffre pour le voir endormi étendu sur le lit. la détresse émotionnelle qui grandit dans son thorax, pas aujourd’hui, pas maintenant. la brune au bout de son lit qui l’observe silencieuse, de longues minutes et cette humidité sur sa joue. mira qui l’a récupéré de son index et ne comprends pas. elle n’a plus jamais versé une larme depuis la mort de ces parents. déstabilisée, elle observe cette infime goutte d’eau et le regarde lorsqu’il ouvre les yeux. « je ne voulais pas te réveiller. » .

dans cette chambre, mira, elle l’observe endormi. elle aurait aimé pouvoir prendre son mal et le voir sourire à nouveau. celle qui voulait en finir il y a une trentaine de minutes aurait dû être à sa place. l’envie de laisser ses doigts caresser son visage, l’envie de sentir son cœur battre contre le sien. le besoin de savoir qu’il est en vie. cette larme qui s’échappe de son œil et mira, elle capte pas. celle qui n’a pleuré que pour ses parents, pleurait pour lui. une seule larme qui représentait tellement. le voyant réveiller, elle l’essuie, faire disparaître cette marque de faiblesse. arlan, il avait le don de tout chambouler en elle, il avait même réussi à la sauver sans le savoir. prénom qui s’échappe de ces lippes et elle hoche la tête. c’était bien elle dans cette chambre d’hôpital à garder une certaine distance. le manque de lui creusant un peu plus un trou béant dans sa poitrine. mira qui sent l’étonnement dans sa voix. à aucun moment, elle n’a pensé qu’il pourrait ne pas souhaiter sa présence. elle le voit s’agiter. « il est une heure quarante quatre. » attention de son peintre obtenu, elle en aurait presque perdu son assurance mira. « j’suis là parce que le médecin m’a téléphoner. j’suis toujours ton contact en cas d’urgence. »

mira, elle a envie de se frapper, elle aurait dû lui dire qu’elle était là parce qu’il lui a foutu la trouille. qu’elle était là parce qu’elle a mal dans la poitrine rien qu’à l’idée qu’il est pu ne plus jamais faire parti de son univers. elle aurait pu lui dire qu’elle était là où est sa place à ces côtés. seulement,
elle n’en a rien dit la brune, elle cache tout si profondément en elle, chassant l’image de cette larme sur son doigts. mira, elle sent son cœur se serrer en le voyant si distant dans sa voix. « ce n’est pas grave. » mention du sujet qui fâche, sans même prendre la peine de l’épargner mira. arlan, il tape juste et elle serre le poing dans sa main si fort, ses ongles qui s’enfonce dans sa peau. elle peut pas laisser sa colère, sa frustration, ce jour si dévastateur pour elle se déverser sur lui. alors elle se fait mal pour essayer d’apaiser ses ombres. « non, nous n’étions pas ensemble ce soir, mais si c’est ce que tu souhaites je peux m’en aller. » qu’elle articule difficilement tellement c’est difficile pour elle.

mira, elle est au fond du trou, elle s’apprêtait à en finir et elle a accouru jusqu’à lui. elle a juste pensé à lui et à ce qu’il vive. maintenant, qu’elle se tenait la droite, face au lit, la brune elle souffrait. arlan n’avait pas envie qu’elle soit ici. il ne désirait rien qui viendrait d’elle. la volonté de voir le sol s’ouvrir sous ses pieds. plonger immédiatement en enfer et y retrouver son trône. mira, elle ne sait qu’apporter la souffrance, elle n’a jamais su rendre un être humain heureux. cette colère qui s’empare d’elle. elle a toute ses souffrances à la surfaces qui l’enveloppent, l’accompagnent ce soir. alors quand il tourne la tête pour ne même plus poser les yeux sur elle, c’est trop pour mira. elle sent une immense colère qui l’a consume et elle décide d’éviter d’exploser ici. « au revoir, arlan. » qu’elle lâche alors qu’il a toujours le regard bloqué sur la vitre extérieur. mira, elle reprend la porte et elle s’échappe, se met à courir pour s’enfoncer dans la nuit.