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a longue chevelure brune en cascade sur ses épaules ainsi que sur son dos, Beth se trouve dans le quartier de Jamaica Plain, à la recherche d’une boutique de fleurs. En effet, en cherchant sur internet, elle n’y a vu figurer que des avis hautement positifs. Comme elle désire offrir un présent à celle qui prétend être sa mère, la belle a imaginé qu’un superbe bouquet, composé par ses soins, pourrait lui plaire. Ou du moins lui éviter l’enfer, une fois qu’elles se retrouveront. De plus, Washington, ce n’est pas si éloigné, en comparaison à Montecito afin de lui faire livrer ledit bouquet. Alors, une fois devant l’immense baie vitrée montrant des nombreuses compositions de fleurs, Beth en pousse la porte et s’émerveille devant celles proposées. Toutes fraiches, comme si elles avaient été cueillies dans la matinée. Peut-il y avoir quelque chose de plus beau en cette journée ? Si l'on met de côté le fait que ce soit pour celle qui ne l’a jamais aimé ? Sans doute que non. Alors, un sourire présent sur ses traits fin, elle scrute de ses iris verts ce qui se trouve autour d’elle. D’ailleurs, elle hume le parfum de certaines fleurs, les touchant avec une délicatesse exagérée, afin de ne pas les abimer. Jusqu’à ce qu’elle sente une présence derrière elle, sans doute la gérante de cette fabuleuse boutique. « C’est magnifique, ici. » Elle prononce sans même se retourner, son sourire se fendant davantage sur son visage de poupée. « Bonjour. » Elle termine de prononcer, faisant volte-face pour se retrouver face à un jeune homme. Cela la surprend et en jetant un coup d’œil à sa personne (pour ne pas dire, en le reluquant) elle se rend compte qu’il a un souci avec son bras droit. « Je suis venue pour… » Une ridule se dessine entre ses sourcils. « … Acheter un bouquet que j’aurais composé. » Regardant autour d’eux, elle termine : « Est-ce que quelqu’un pourrait m’aider ? » Il semble handicapé par son bras et ne souhaite pas le faire travailler. Il doit bien y avoir une tierce personne dans ce lieu qui pourrait l’aider ?

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a journée commençait tranquillement. Les vacances se faisaient sentir par le temps extérieur, les clients qui se faisaient un peu moins présents. Mais surtout il arrivait à reconnaitre les touristes des bostoniens par sa façade. Il était censé aller au summer camp avec Siloé, et allait surement devoir fermer le magasin pendant une petite période. Mais il pouvait se le permettre non ? Des vacances de temps en temps. Ca ne pouvait que lui faire du bien, après ces derniers temps. Afin de ne pas perdre trop d’argent, il tentait de travailler au mieux avant de s’absenter. Alors qu’il était dans l’arrière-boutique, il entendit la petite cloche de la porte d’entrée. Stoppant ce qu’il faisait, un bouquet en l’occurrence, il se dirigea vers sa boutique où il pu y voir une femme se baladant dans son magasin. Surement à la recherche d’un bouquet ou de fleurs. Tout en se positionnant pas très loin « Bonjour » Lui répondit-il avant qu’elle ne se retourne. Une très jolie fille se retrouvait face à lui. Tout en souriant, il répliqua. « Vous souhaitez faire votre propre bouquet ? » Rares étaient les clients qui en avaient envie. Soit ils n’avaient pas le temps, soit ils n’y pensaient pas. Mais ça lui faisait toujours plaisir à Wilby d’aider ses clients. De voir ce dont ils pouvaient avoir envie. Et qui sait, des fois les clients pouvaient l’inspirer lui-même. « Je suis le gérant. » Expliqua-t-il alors qu’elle lui demandait si quelqu’un pouvait l’aider. Tout en riant, il se rendit compte qu’elle ne pensait pas qu’il puisse travailler ici. Peut-être pensait-elle qu’il était… qu’est ce qu’il pouvait être d’ailleurs ? Si ce n’est le gérant. Peut-être un autre client. « Vous avez déjà une idée de ce que vous souhaitez ? » Son regard ne quittant pas le sien, il continuait à sourire. « C’est pour quelle occasion ? » C’était sa façon de demander pour qui était destiné le bouquet, ne voulant pas se faire trop intrusif dans ses questions. Mais il s’agit là d’une très bonne question, car le message d’un bouquet peut dire beaucoup de choses. On n’offre pas le même bouquet à un collègue ou son amoureux.

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ina a passé les portes de la boutique et admire les fleurs. Elles sont fraîches, coupées et sentent divinement bon. Jamais elle n’aurait songé pouvoir autant apprécié un endroit tel que celui-ci. Ce n’est pas dans ses habitudes de composer des bouquets, ni même d’en acheter. Elle en a déjà reçu, mais c’est relativement rare et elle préfère se promener dans des champs composés de fleurs plutôt que d’aller dans une boutique. Du moins, jusqu’à celle-ci. Puisque tout y est incroyable et elle peine à croire qu’il n’y ait pas plus de personnes dans cet endroit. Cependant, ça doit être l’effet des grandes vacances et avant même qu’elle ne se rende à ce Summer Express en tant que simple vacancière, sans participer à la compétition, la belle se doit d’envoyer à sa chère mère un semblant de quelque chose, pour faire pardonner son absence de cet été. Offrant un sourire à l’homme qui la surprend, l’étudiante se demande si une tierce personne va faire une apparition afin de l’aider. Après tout, ce jeune homme ne semble pas être totalement en état de l’aider, vu son bras. « Oui, j’aimerais le composer moi-même. » Elle répond à son interrogation, ses prunelles émeraude toujours présentes dans les siennes. « Oh ! » Elle est surprise par son affirmation, s’attendant à ce qu’une femme s’occupe de l’endroit, sans doute parce qu’il est relativement soigné. « Je ne pensais pas… » Mina se trouve gênée. Passant une main sur sa nuque, elle lui offre un mince sourire d’excuses et reprend, après s’être éclairci la voix : « J’aimerais un bouquet assez conséquent et… » Elle lève les yeux au ciel en grimaçant. « …Design ? Non, plutôt, sophistiqué. » Elle a trouvé le bon terme, puisqu’après tout, il s’agit d’un présent pour sa matriarche. « Hm… » Elle s’humecte ses lèvres pleines. « C’est un bouquet pour ma mère que je voudrais lui faire livrer à Washington. Disons que c’est une sorte de… » Elle tortille ses doigts. « De cadeau d’excuses, parce que nous ne nous verrons pas cet été, comme je me rends au Summer Express. Enfin, la raison n’a aucune importance. Je veux composer un bouquet pour ma mère, voilà tout. Êtes-vous certain de pouvoir… m’aider ? » Elle lui indique son avant-bras dans un mouvement de tête, pour lui signifier que sa blessure n’est pas passée inaperçue. « En même temps, je compte vous donner un coup de main, alors… » Elle n’a plus qu’à se retrousser les manches pour attaquer, lorsqu’il lui dira qu’il est prêt à commencer.

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ilby sortit de son arrière-boutique pour venir à l’encontre du client. Toujours heureux de voir quelqu’un franchir la porte de sa boutique. Même si à la fin le client en ressort les mains vides. Cela lui permet de voir du monde et de se faire connaitre tout de même. Travaillant généralement seul, il apprécie le contact de la clientèle. D’autant plus lorsqu’il s’agit d’une jolie jeune femme comme elle. Il la regardait et sourit lorsqu’elle lui annonçait vouloir créer son propre bouquet. « Je vous laisse choisir alors. » Il se mit par ailleurs à rire quand elle semblait être mal à l’aise lorsqu’il lui annonça être le patron du magasin. « Oui ? Vous vous attendiez à voir une femme ? » Il est vrai que les hommes sont rares dans ce métier. Et pourtant, il était bien là. Il l’écouta alors lui dire pour quelle occasion était le bouquet. Maman, excuses. Design, sophistiqué, conséquent. Il avait bien écouté la jeune femme. « Je peux vous aider oui. » Tentait-il de dire en cachant son bras et les mouvements qui pouvaient le faire souffrir. Evidemment, c’était le prix à payer ayant décidé de ne pas aller à sa rééducation. Il avait préféré aller au Summer Camp avec Siloé, préférant abuser un peu des antalgiques pour ne rien montrer. Il pensait réellement pouvoir s’en sortir sans séances de rééducation, ne pensant pas qu’il empirait la situation. « En effet, vous m’avez dit que vous souhaitiez le faire, alors je vous laisse faire. Je vais juste avoir à vous encaisser et envoyer le bouquet. C’est pas trop difficile. » Il lui dit cela en souriant, s’installant à quelques mètres d’elle, le temps qu’elle fasse son choix. L’observant du coin de l’œil. « C’est bon ? » Demandait-il, sans vouloir la presser. « Ou vous avez besoin d’aide ? Je sais qu’il y a beaucoup de choix. » Oui il se reposait un peu, afin de voir vers quelles fleurs elle allait.

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ette boutique est si belle ainsi que soignée qu’elle ne s’imagine pas qu’elle puisse appartenir à un jeune trentenaire de la trempe de celui qui se tient face à elle. Pourtant, il lui fait comprendre que l’endroit lui appartient et décide de la laisser choisir, tout en s’évertuant à lui dissimuler son bras, bien qu’elle ait remarqué qu’il est blessé. Est-ce dû à cet événement dont on a de cesse de parler ? L’incident du TD garden ? Mina se garde bien de l’interroger à ce propos, bien que la question lui brûle les lèvres. Alors, elle ne prononce le moindre mot et se concentre, fronçant des sourcils face à la tâche à venir. Comment peut-elle savoir quelles fleurs choisir ? Des chères, assurément, mais lesquelles et combien ? Comment faire le bouquet d’ailleurs ? Décidément, elle n’y connait rien et elle va devoir demander de l’aide. « Hm… » Elle cesse de le regarder, se dérobe tout en sentant du feu affluer à ses joues. « Ne le prenez pas mal, mais oui. Une femme. » Elle répond alors, en fixant une fleur, comme si elle s’adressait à elle plutôt qu’au jeune homme. « Ou à un homme beaucoup plus âgé. » Veuf, ce qui expliquerait qu’il prenne aussi soin de l’endroit, ou avec une femme adorant faire le ménage, maniaque, quelque chose comme ça. « Merci. » Elle prononce, ses épaules s’affectant puisqu’il lui assure qu’il va l’aider et cela la rassure. Car il ne faut pas louper ce cadeau, bien qu’elle sache pertinemment que sa chère mère trouvera indéniablement quelque chose à redire. « Oh. Merci de vous occuper de la livraison. » Cette fois, son regard à retrouver le sien, avant de humer le parfum des roses présentes face à elle. « Bon ? De ? » Puis, cela lui revient, elle doit choisir. « Je sais que, hm… » Elle se pince les lèvres. « Lisbeth aime les pivoines. Mais, je ne sais pas ce qui peut aller avec, dans un bouquet. Est-ce que vous en avez ? » Il y a tant de fleurs autour d’eux qu’elle ne les aperçoit pas, mais elle ne doute pas du fait qu’il puisse lui en dénicher quelque part. « Oui, il y a énormément de choix. » Elle peine à ravaler sa salive, quand, soudain, elle lui demande : « Pourquoi avoir choisi les fleurs ? À moins que ce soient elles qui vous ont choisi. » La brune en esquisse un sourire, tout en attendant une réponse de sa part, son regard empreint d’amusement présent de nouveau dans le sien.

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ette jeune femme semblait franche et honnête. Wilby ne pu s’empêcher de rire lorsqu’elle lui avoua qu’elle s’était attendue à voir une femme comme gérante de l’endroit. Il le savait que beaucoup de personnes le pensait mais n’en disait pas un mot. Les gens étaient étonnés lorsqu’il leur disait ce qu’il faisait dans la vie, mais ne disait rien. Lui-même n’aurait jamais pensé aller vers voie là. Et pourtant, il aimait ce qu’il voulait. La boutique étant sa raison de vivre pour le moment. Son bébé, sa précieuse. « Et pourtant vous avez affaire à un homme… d’une trentaine d’années. C’est pas trop vieux pour vous ? » Dit-il tout en souriant. Elle n’avait pas l’air trop jeune, et ne pensait pas qu’elle le verrait comme un vieux. Seuls les adolescents pourraient lui dire qu’il a un certain âge. Il n’a que la trentaine passée d’un an.

Il aida donc la jeune femme à créer le bouquet. Bien qu’il aime créer, il aime tout autant lorsque les clients le font par eux-mêmes. C’est toujours mieux de faire les choses par soi-même, non ? Ils peuvent ainsi dire par la suite que ce sont eux qui ont créé le bouquet et pas un professionnel. Evidemment, si la personne est complètement à côté de la plaque, il va aider et ne pas la laisser offrir un bouquet des plus horribles. Ce n’est pas son but. Son but est de vouloir faire revenir les clients. Qu’ils en parlent et qu’ils fassent venir de nouvelles personnes. « J’en ai oui. Par ici. » Puis tout en lui conduisant vers les fleurs désirées, il demanda. « Quelles couleurs souhaitez-vous ? » Tout en attendant sa réponse, il pensait à ce qu’il pouvait lui proposer pour aller avec. « Des géraniums pour accompagner, qu’en pensez-vous ? » Proposa-t-il en lui en ramenant quatre pour qu’elles voient la combinaison des deux fleurs. Tout en confectionnant ce fameux bouquet qu’il allait devoir faire livrer, il fut surpris par la question de la jeune femme. Tout en bégayant un peu, il répondit. « En effet – ce sont elles qui m’ont choisi. »[/color] Plus jeune, il se voyait dans un domaine un peu plus masculin. Homme macho qu’il était, il ne se voyait pas dans un domaine si féminin. Et pourtant la botanique l’avait beaucoup aidé dans sa vie.

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iminana n’est pas du genre à avoir des préjugés, du moins, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à aujourd’hui. Puisque preuve en est, elle s’imaginait que cette boutique de fleurs était gérée par une femme et non un homme. Mais c’est ballot ! Il s’agit d’un jeune homme, qui doit être légèrement plus âgé qu’elle. Autant dire qu’il a déjà réussi et fait sa vie, alors qu’elle étudie toujours. Cette pensée la rend songeuse tandis qu’elle retrouve le fil, écoutant le bel homme face à elle. « Trop vieux ? » Un éclat de rire résonne dans l’air ambiant. « Non. Pas du tout. Mais c’est vrai qu’on pense souvent que ce sont des personnes âgées qui possèdent des boutiques de fleurs. » Elle en hausse des épaules, tout en touchant avec délicatesse celles se trouvant devant elle, humant leur parfum. « Comme quoi, les idées préconçues. » Elle en esquisse un doux sourire, quand elle se remémore la raison pour laquelle elle est présente ici : le bouquet qu’elle doit envoyer à sa mère. Cela n’a jamais été évident entre elles et qu’on se le dise, si elle agit ainsi, c’est pour la caresser dans le sens du poil et ne pas la voir du tout de l’été. Elle ne désire pas non plus l’entendre, l’échange de textos est amplement suffisant pour l’étudiante. Car elle lui file de sacrées crises d’angoisse, au point qu’elle est traitée et à des médicaments, c’est pour dire…
Le fait est qu’elle choisit ses fleurs préférées, qui sont également les siennes. Du moins, elle les aime énormément. Alors, elle énonce le fait qu’elle souhaite un bouquet composé de pivoines. « Est-ce que c’est vrai qu’elles attirent énormément les fourmis ? » Si ça pouvait être un nid de fourmis rouge pour Lisbeth, ça ne la dérangerait pas. Mina est une mauvaise fille, mais quand on a une génitrice comme la sienne, on ne peut pas réellement lui en tenir rigueur de cette pensée. « Hm… Rose et blanche. » Elle a toujours vu des fleurs de cette couleur chez elle, du moins, blanches et peu colorées, à croire que la couleur effraie sa mère. « Du rose très marqué, ça peut être bien. » Petite vengeance personnelle, mais personne ne le sait hormis elle-même. « Hm… C’est très joli. J’aime beaucoup. » Elle sourit de plus belle et ajoute : « Vous en avez des mauves ? Très sombres ? » Elle pense que ce sera joli et se prête de plus en plus au jeu. « Je ne sais pas si elle va aimer, mais j’aime beaucoup. » Elle se surprend de prononcer cet aveu, alors elle le questionne et pour le coup, c’est lui qui vacille, balbutie. « Comment ont-elles fait pour vous séduire, dites-moi ? » Curieuse un jour, curieuse toujours, la brune désire en savoir davantage tandis qu’elle commence à se saisir de plusieurs teintes de pivoines. « Cela ne vous dérange pas que je les prenne ? Je fais très attention. » En même temps, il lui a proposé de composer son bouquet, mais si elle manipule mal les fleurs, autant qu’elle le sache afin de ne pas les abîmer.